BLOG D'UN VIERZONNAIS





jeudi 2 janvier 2014

CM - ORIENTATIONS BUDGETAIRES

Que voilà un exercice que je n’apprécie pas : on débat sur des orientations budgétaires… sans chiffres ! Sans même un bilan, pourtant presque achevé à moins de 13 jours de la fin d’année. Du moins j’espère si les instances dirigeantes de la ville sont ce qu’elles prétendent : compétentes (ce dont je doute). Un peu comme si on vous demandait de savoir ce que vous allez dépenser l’année prochaine sans connaître votre salaire à venir, ni même si vous aurez du travail.
Cependant… Cependant le candidat-maire Nicolas SANSU n’en est pas à son premier budget : il a maintenant l’habitude de cet exercice, à défaut il en a la formation (ses 4 ou 5 années d’études en administration publique ne lui ont quant même pas servi qu’à faire du militantisme syndical). Il aurait pu nous fournir autre chose que des banalités sur lesquelles je reviendrai.
Mon argument est si vrai que les orientations budgétaires que le candidat-maire nous a données sont générales alors que celles fournies par le président SANDRIER pour le même débat relatif à la Communauté de Communes Vierzon-Sologne-Berry sont beaucoup plus précises.
Question de compétence ? Peut-être…
 
Ouvrons les débats avec le fameux “contexte général” : tout va mal, c’est la crise (la faute aux méchants capitalistes du Grand Capital), et le Gouvernement socialiste –et hop ! Une pierre chez les alliés- veut “faire participer les collectivités locales à la réduction des déficits publics”. Sous l’Ancien Régime, en cas de crise, c’était de la faute de Dieu, du roi, des nobles et des fermiers généraux. Sous SANSU, c’est de la faute du Capital, des libéraux, de la bourse. Et de ses suppôts : les socialistes. Par contre, le concernant : rien. Pourtant, le souci du Gouvernement, bien trop faible me semble-t-il, est d’accroître, par des mesures d’économies, le pouvoir d’achat des français. Mais le pouvoir d’achat des vierzonnais ne semble pas être la priorité du candidat-maire Nicolas SANSU. Une phrase est cependant à mettre à son actif : “Toute hausse de la part communale des impôts locaux des vierzonnais est exclue”. Enfin ! Après les avoir augmentés en début de mandat et se préparer à le faire s’il est réélu, c’est une bonne nouvelle pour 2014. Par contre, Nicolas SANSU se pose en hypocrite : il sait très bien que les bases augmenteront, quoi qu’il arrive. Donc que le montant des impôts augmentera.

Le bal (les débats) se poursuit avec l’investissement.
Au chapitre des dépenses, permettez-moi de distribuer les bons et les mauvais points :
1) La nouvelle usine d’eau potable : enfin ! Elle aurait due être construite depuis longtemps mais, bien que l’eau soit une nécessité des plus fondamentales, l’investissement ne fait pas rêver. Et n’a rien d’électoral : il s’agit d’un investissement régalien que tout maire qui se respecte doit faire. Ce sera fait.
2) Le nouvel EHPAD Ambroise Croizat : Ok. Là encore, cela aurait du être fait depuis longtemps.
3) L’auditorium du futur conservatoire “intercommunal” –mais financé uniquement par les vierzonnais- de musique : je ne vais pas de nouveau me répandre sur le sujet. Nicolas SANSU a vu trop grand, trop cher, trop inutile face aux besoins et surtout au mauvais endroit. Rêve-t-il que ce dernier soit un jour baptisé “Conservatoire Nicolas Sansu” ?
4) Le carrefour de la route de Puits Berteau et de l’avenue du 8 mai 1945 : après l’avoir refusé et m’avoir moqué quand je le demandai, voilà qu’il le présente. L’appellera-t-il “Carrefour Mousset” ? J’en doute.
Pour financer ces investissements, pas de miracle (“Leur financement devient de moins en moins aisé”) : ne comptons que peu sur l’autofinancement puisque l’Etat –socialiste- a gelé les dotations, que les ressources fiscales sont peu dynamiques (normal, l’emploi a été et est le cadet des soucis du candidat-maire Nicolas SANSU) et que l’on ne pourra surtout compter que sur les subventions de la Région Centre, dirigée par les “amis” socialistes. Evidemment, considérer les amis socialistes locaux comme des faire-valoir et se poser en opposant à l’Assemblée Nationale ne va pas nous y aider. Heureusement qu’un contrat de pays existe…
L’emprunt ? “La difficulté du recours à l’emprunt reste réelle en 2014”, selon le candidat-maire. Même si le taux moyen de la dette, d’un montant de 28 005 522,30 €, a baissé… grâce au Marché ! (“Le profil de l’encours allié aux taux exceptionnellement bas du marché expliquent cette baisse”). En clair, le candidat-maire n’a rien fait et son seul succès financier, il le doit au marché ! Un communiste qui remercie le marché ! A quand un communiste qui s’occupera de l’emploi ?
 
Pour le fonctionnement, je salue la dialectique du rédacteur du discours du candidat-maire Nicolas SANSU : comment parler d’austérité sans citer le mot une seule fois ? Félicitations. Il ne parlera de rigueur qu’une seule fois. Et encore ! Par un artifice de langage : “La prudence est donc de rigueur”. Ainsi, “les remplacements de départs devront faire l’objet d’une attention spécifique”. Après décryptage de la langue de bois vierzo-communiste, cela signifie qu’aucune embauche ne doit être attendue, même s’il en fera la promesse au cours de la campagne électorale qui s’annonce. Pour le reste des économies, pour les “charges à caractère général”, sorte de panier garni non défini, “l’exercice est compliqué et fait l’objet d’une vigilance particulière”. Après décryptage, le candidat-maire dit qu’il ne sait pas comment il peut faire des économies. Mais que ce n’est pas de sa faute. Quand il était enfant, il devait utiliser les mêmes artifices quand tombait sa feuille de notes : “J’sais pas comment faire mais c’est pas d’ma faute !”. Ça a peut-être fonctionné avec ses parents –j’en doute- mais pas avec des vierzonnais sérieux.

Un oubli ? Oui… Une charge minorée qui effraie tous les autres maires de France mais pas le candidat-maire Nicolas SANSU : les nouveaux rythmes scolaires… On ne sait pas comment il compte les financer ni même ce qu’il va proposer à nos chérubins. D’ici à ce qu’il transforme les nouveaux rythmes scolaires en garderie…
 

Vivement mars 2014.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire