BLOG D'UN VIERZONNAIS





samedi 29 juillet 2017

IL ETAIT UNE FOIS...

Il était une fois... un pamphlétaire qui, fidèle à sa fonction, voyait le monde au travers de lunettes grises. Un sarcastique qui, en chacun, en chacune, en son environnement, en son monde, ne voyait que la face sombre de ces derniers, oubliant volontairement ou maladivement que son univers, notre univers, n’est pas un conte de fée ou un tissu d’horreurs. Ce serait si simple de pouvoir classer chacun en bons et méchants. Si simple...
 
Il était une fois un site internet, deux sites internet, peut-être d’autres supports relayant cette vision pessimiste. Quand je lis quelques uns des articles paraissant sur ces derniers, je m’interroge toujours : voient-ils vraiment les choses en gris ? Le sont-elles vraiment ? Le monde est-il à désespérer ? Ne serait-ce pas un artifice d’écriture ? Il est sans doute vrai que les gens heureux n’ont pas d’histoire, que les drames et les travers de l’humain sont plus attrayants à lire mais tout de même : voir la vie en rose, à défaut d’être la réalité, à défaut de faire du bien, ne fait pas de mal. Parfois, j’aimerais bien pouvoir me greffer des lunettes roses... Longue vie au site internet “berrygoodvierzon” !

samedi 8 avril 2017

P.S.NIC : QUAND LE P.S. NOUS REJOUE TITANIC...

Il y a toujours quelque chose de comique dans le jeu de nos politiciens... L’un des derniers gags de cet ex-grand parti politique est l’appel pathétique de Benoît HAMON, candidat du Parti Socialiste, à Jean-Luc MÉLENCHON, leader des insoumis autoproclamés, pour la plupart bourgeois bohêmes (N.D.L.A. : selon les sondages, la majorité des plus défavorisés d’entre nous se tourne soit vers l’abstention, soit vers Marine LE PEN, mais pas vers ces insoumis), à se ranger derrière lui. Le plus amusant est qu’il n’envisage pas du tout l’inverse...
 
Aïe, aïe, aïe...
Pourtant, comment Jean-Luc MÉLENCHON pourrait-il se ranger derrière quelqu’un qui a profité de l’appareil du P.S. pour s’élever jusqu’au rang de ministre avant de savonner la planche de celui qui l’a nommé (N.D.L.A. : François HOLLANDE), participant au mouvement des frondeurs, cohorte d’élus socialistes opposés au Président de la République et à son équipe mais rentrant rapidement dans le rang à l’approche de chaque élection, de peur de perdre l’investiture (le cas de Yann GALUT en est une très belle illustration). Si Benoît HAMON avait été courageux, il aurait fait ce que Jean-Luc MÉLENCHON et Emmanuel MACRON ont fait : il aurait quitté le Parti Socialiste, créé un parti politique et tenté de se faire élire. Il ne l’a pas fait mais a ravi les primaires socialistes de 2017, s’appuyant sur l’aile gauche de ce parti, déjà séduite par la démarche du tribun socialo-communiste. Le problème est que cette victoire n’est pas propice à l’union : quand on gagne sur l’un des extrêmes, on est immanquablement condamné à la chute. L’unique victoire est au centre, tantôt plus ou moins à droite, tantôt plus ou moins à gauche. Pour le coup, son aile droite rejoint Emmanuel MACRON ou l’abstention. Son aile gauche, peu séduite par l’homme qu’il est face à la faconde de Jean-Luc MÉLENCHON a déjà rejoint ce dernier, plus sûrement dans l’anonymat des urnes.
 
Je ne sais pas ce que sera le résultat des votes des 23 avril et 7 mai prochain mais je doute que le Parti Socialiste lui survive. Immanquablement, il y aura scission, si ce n’est pas dans les textes, il l’est déjà dans les faits. Il ne devra sa survie, aussi moribonde que celle du P.C.F. d’aujourd’hui, avalé par les insoumis, qu’à son tissu d’élus locaux jusqu’à l’avènement d’un leader que je ne vois pas. Il rejoindra en cela le pâle successeur de l’U.D.F., l’U.D.I., et, dans une moindre mesure, Les Républicains. Requiescat in pace.

dimanche 19 mars 2017

LA C.G.T., MELENCHON ET LE P.S. SONT-ILS CONTRE L’EMPLOI ?

Une question provocante, soit, mais que je me pose depuis les sorties médiatiques de MM. MARTINEZ, MELENCHON et CAZENEUVE, respectivement secrétaire général de la C.G.T., syndicat et bras armé du moribond P.C.F., pour le premier, fondateur du Parti de la Gauche et candidat aux élections présidentielles après avoir soumis l’agonisant P.C.F. pour le second, et premier ministre d’un quinquennat en fin de vie, pour le troisième. Les trois se retrouvent pour dénoncer une clause spécifique de plus en plus présente dans les marchés publics : la “clause Molière”.
 
Molière
Qu’est la “clause Molière” ? Un article particulier de certains appels d’offres publics demandant à ce que tous les intervenants d’un chantier parlent français. Le motif déclaré est la sécurité, la protection physique de chaque opérateur intervenant. Les trois personnages précités dénoncent cette clause comme étant un frein à la libre circulation des hommes dans l’espace européen, déclarant ouvertement que cette clause relève du protectionnisme. Peut-être... Sûrement... Mais efface-t-elle pour autant le premier motif, celui de la sécurité ? Non. Sur tous les chantiers, nombre de directives s’échangent oralement. Que faire si les intervenants ne se comprennent pas ? Déjà que, même en parlant la même langue, certains arrivent à ne pas se comprendre, alors si les langues sont différentes... Il serait temps que dans notre pays, pour des raisons de sécurité mais aussi d’égalité, tous les intervenants agissant en France partagent les mêmes règles, de sécurité comme de droit.
 
Alors soit, si la clause Molière est une mesure de protection des salariés pour la sécurité, elle peut également être interprétée comme une clause Corneille (N.D.L.A. : selon certains exégètes, Corneille aurait écrit toutes les pièces de Molière, se refusant à mettre son nom sur des comédies, pourtant pas si légères que ça) les protégeant contre le chômage en permettant à leurs employeurs d’obtenir ces marchés, marchés pour autant pas fermés si les intervenants respectent des règles de communication, de langue, communes à tous.

dimanche 12 mars 2017

NICOLAS À LA RECHERCHE DE L’ÉLECTION PERDUE

J’ai rejoint le mouvement En Marche ! et un autre s’est mis... en marche ! En fait, soucieux d’être enfin élu et plus nommé comme il l’a été à la fonction de député, Nicolas SANSU s’est lancé dans une campagne originale alliant l’utile à l’agréable : aller au devant des électeurs à pied, de village en village. Au bout de cinq ans, il découvre sa circonscription... Ne soyons pas sarcastiques : mieux vaut tard que jamais.
 
Il y a foule...
(merci à Nicolas Sansu pour la photo)
Il se balade, Nicolas. De fermes –choisies- en entreprises –choisies-, de rencontres –fortuites- en rendez-vous –sélectionnés. Surtout qu’il y a du Hollande en lui : quand il marche, il pleut ! C’est vous dire s’il rencontre beaucoup de monde dans les rues sans rendez-vous ! Mais –chut !- nous allons faire semblant d’y croire... Il se promène et découvre les problèmes et attentes des berrichons, des autochtones que nous sommes et qu’il oublie, a oublié ou n’a jamais rencontré. Et oubliera. Cependant, l’histoire est belle : Nicolas l’anthropologue à la découverte des berrichons, pour une fois sans la vindicte dont il est capable de faire preuve à l’Assemblée Nationale ou en meetings communistes face aux républicains, aux démocrates ou aux socialistes, un peu comme le Nicolas de Pimprenelle en villégiature chez les Bisounours. Et s’il passe par Vierzon, une ville dont il a confié les clefs à autrui, je serai même capable de faire preuve d’hospitalité et de lui offrir le couvert (après qu’il ait visité mon entreprise et écouté mes doléances et celles de mes collaborateurs). En attendant, bonne balade : il pleut cette semaine...

EN MARCHE !

Ni de gauche, ni de droite... Comme Emmanuel MACRON, je ne suis ni de gauche, ni de droite. Je ne prétends pas être le seul ni le premier. En fait, nous sommes sans doute la majorité silencieuse du pays qui, quelquefois, s’exprime, comme en 2007 avec François BAYROU, mais qui, la plupart du temps, vote blanc, voire pas du tout. Ou encore, pour certains, comme moi en général, vote pour le moins pire si mon candidat n’est pas au second tour, des présidentielles ou des autres élections.
 
Ceci posé, comme la majorité des français soucieux du présent et de l’avenir du pays, je me suis interrogé pour quoi et qui j’allais voter pour les présidentielles de cette année. J’ai lu. J’ai écouté. J’ai regardé. Et je conjugue encore ces verbes au présent. J’espère encore dans l’avenir... J’ai même voté aux primaires écologistes (pour JADOT), de la droite (pour FILLON) et de la gauche (pour VALLS, pourtant séduit par DE RUGY), en étant peu à peu convaincu que je ne voterai pour aucun d’entre eux en avril 2017... Et peu à peu, un des candidats à la candidature, aujourd’hui accepté à concourir, m’a séduit. Sa jeunesse m’a séduit. L’engouement, croissant, des médias mais surtout de français venus de la droite, du centre, de la gauche, de nulle part, m’a séduit. Sa méthode m’a séduit. Pas le programme ? Egalement mais plus récemment. Et, comme pour tous les programmes, pas en totalité. Ses soutiens m’ont également séduit, avec le ralliement d’élus socialistes, communistes, républicains, démocrates, centristes. Avec, notamment, celui de Jean ARTHUIS, fondateur de l’Alliance Centriste. Que des élus progressistes, ouverts et réalistes. En début d’année, j’ai franchi le Rubicon : j’ai repris ma carte à l’Alliance Centriste et adhéré à En Marche ! Et comme je ne sais que peu prendre une carte sans m’investir, j’ai adhéré au “club” vierzonnais d’EN MARCHE ! Pas comme simple membre mais comme acteur. J’ai recommencé à militer, déjà en distribuant des flyers dans vos boites aux lettres (je ne suis pas le seul), ensuite en prenant la parole (et je ne serai pas le seul) vendredi 17 mars, à partir de 19 heures, salle du Beffroi, à Vierzon. Au plaisir de vous y voir.

dimanche 29 janvier 2017

J’AI VOTÉ LORS DES PRIMAIRES DE GAUCHE – 2ème ROUND

J’ai voté pour le deuxième tour des primaires de gauche. J’ai signé, pour la seconde fois, que je me reconnaissais dans les valeurs “de gauche” comme je l’ai fais pour les valeurs “de droite”. Et sans me parjurer : elles sont les mêmes, avec des mots différents mais des sentiments semblables.
 
J’ai voté utile... Non : stratégique... Non : comme je le pensais. Comme s’il s’agissait du vote du second tour des élections présidentielles : ils ne sont pas les candidats pour lesquels j’aurais voté au premier tour de ce rendez-vous démocratique mais j’ai voté pour le moins pire et le moins éloigné de mes idées. Un choix du moins pire en souhaitant qu’il soit le meilleur. Pas la joie.
Si j’avais voté “stratégique”, j’aurais voté pour Benoît HAMON, favorisant l’éclatement du P.S. au profit d’Emmanuel MACRON. Si j’avais voté “utile”, j’aurais voté pour Manuel VALLS, favorisant le moins pire, le plus professionnel. Si j’avais voté “blanc”, je serais juste venu soutenir “financièrement” le P.S., sans être convaincu que mon €uro changera quelque chose. Mais l’océan est fait de goutte d’eau.
 
J’ai voté. Pour Manuel VALLS. Toujours sans conviction. Et j’ai versé mon €uro en faisant les fonds de tiroir : en pièces de 2, 5 et 10 centimes d’€uros... Bonne chance au vainqueur. Bonne chance à nous...

samedi 28 janvier 2017

DUMBO

Les articles que je classe dans la série “Un peu de moi” n’ont aucune connotation politique. Ils appartiennent tout simplement à aucune autre catégorie de ce blog ou d’un autre que j’ai pu animer ou anime encore et à aucun projet. Ou tout au moins celui-ci n’est-il pas encore né. C’est juste un besoin de témoigner. D’écrire.
 
Il était une fois... Non, c’était peut-être une fois mais il y en a eu plusieurs et, malheureusement, il y en aura encore plusieurs. Un conte commence souvent par cette courte phrase “Il était une fois” mais cet article n’est pas un conte, juste une page de notre quotidien, une page que nombre d’utilisateurs de la départementale D2076 reliant Bourges à Vierzon ont tourné, voire plusieurs fois par jour.
 
Il y a maintenant quelques années, au nord de cette départementale, entre les antennes de TDF et le bois de la poterie, direction Vignoux, sur la commune d'Allouis, il existait à l’angle de deux champs enclavés un arbre, son buisson et quelques ronces. L’été, cet ensemble de verdure s’élevait comme un rocher au milieu d’une mer de céréales. Amoureux de ce que j’appelle des “iles de plaine”, je me suis un jour approché de ce dernier, espérant y trouver une raison de son existence, une raison expliquant pourquoi le propriétaire ne l’avait pas rasé au nom de la rentabilité. J’espérais un rocher, une mare, une source ou un vestige humain quelconque mais il n’y avait rien, rien qu’un arbre, un buisson, quelques ronces sur moins de deux mètres carrés de terre... Un ilot en plein océan... Un ilot qu’une de mes amies, quand ses enfants étaient encore petits, leur décrivait comme Dumbo, l’éléphanteau de Disney, tant la forme de ce petit ensemble bucolique pouvait ressembler, de la route, à un petit pachyderme barrissant. Une image enfantine, onirique... Une petite gorgée de bonheur...
 
Un jour, le propriétaire du champ a jugé que Dumbo ne devait plus vivre. Que ce havre de paix, de vie pour les insectes, rongeurs et oiseaux ne devait plus être. Il l’a rasé. Il a gagné deux mètres carrés de terres agricoles cultivées... Deux mètres carrés de pesticide à répandre... Adieu, Dumbo, j’ai parfois du mal à supporter d’être un être humain...