BLOG D'UN VIERZONNAIS





dimanche 31 mai 2015

JOURNEE DES INVESTISSEURS

Il est des initiatives étonnantes, à Vierzon. Des initiatives de nos élus. Je ne vais pas les en blâmer, pour une fois qu’ils ont une idée pour développer l’emploi, mais tout de même...
 
Photo du Berry Républicain
Reprenons les faits. Il y a plus d’un an, lors du premier mandat SANDRIER-SANSU (ou SANSU-SANDRIER, comme il vous plaira), un élu de la majorité suggère d’organiser une journée de découverte et de promotion de notre ville aux investisseurs éventuels. Bien que l’idée ne soit pas nouvelle en France, elle l’est à Vierzon puisque ni les communistes d’avant et d’aujourd’hui et ni les rousseauistes de toujours n’en avaient organisé auparavant. Une fois la suggestion décidée, votée, budgétisée, il ne reste plus qu’à trouver les “invités”. L’objectif était d’en remplir un autobus. De cinquante places. Et ça n’a pas été l’étape la plus facile à réaliser, semble-t-il...
Sur la cinquantaine, plus de la moitié était des élus locaux (président, vice-présidents, maires, adjoints au maire, ...) ou des chargés de mission appointés (des SEM et d’autres organisations utilisatrices de subventions, directes ou indirectes, aux résultats peu concluants jusqu’ici). L’autre moitié était composée de chefs d’entreprises, également locaux, et de quelques “investisseurs” réels ou supposés. Souvent des créateurs d’entreprise en devenir ou des rédacteurs de SIRET (contrairement à ce que l’on pense, c’est très facile et peu coûteux de créer une entreprise en France : un SIRET est une entreprise ; maintenant, de là à ce qu’elle ait une activité, qu’elle crée au moins un emploi, avec salaire et cotisations sociales et qu’elle perdure plus de trois ans est une autre affaire).
 
Le car constitué, on ballade tout ce beau monde pour visiter une entreprise (la SIPEM) et une zone industrielle (des terrains plus ou moins viabilisés sans caravane de “gens du voyage” et sans péripatéticienne ukraino-congolaise) en moins de trois heures. Il s’ensuit un “apéritif déjeunatoire”, soit quelques verres de vin ou de jus de fruits et quelques verrines sans doute très bonnes mais qui n’ont pas rassasiées les convives. Puis une “initiation au golf”. Vous ajoutez quelques discours de quelques élus et la journée est terminée.
 
Sur son efficacité, j’ai des doutes... Franchement, je ne pense pas qu’un petit tour en autobus, une visite d’entreprise, la dégustation d’un verre de vin local et le plaisir de taper dans une balle de golf convaincront n’importe quel investisseur de venir placer plusieurs milliers d’€uros à Vierzon. Un peu plus de professionnalisme ne nuirait pas à l’équipe en place. On en est loin.

dimanche 3 mai 2015

LA CANONNIERE, JAKARTA ET CHEYENNE

Chaque semaine, dans notre quotidien local, parait le “poing de vue” de l’ancien magistrat Eric DE MONTGOLFIER. Ses chroniques sont, à mon avis, à chaque fois empreintes de pertinence avec l’actualité et d’une grande sagesse, quelquefois un peu désabusée. En ce 2 mai 2015, celle de ce jour, appelée “La politique de la canonnière”, n’y échappe pas. Elle a pour sujet l’attitude de la France vis-à-vis de l’Indonésie pour faire suite à la condamnation à mort de Serge ATLAOUI, ressortissant français accusé de trafic de drogue.
 
Sans vouloir reprendre le propos d’Eric DE MONTGOLFIER, je ne peux que le partager. Bien sûr, je partage également la peine de Serge ATLAOUI et de ses proches, trouvant la sanction indonésienne disproportionnée au regard de sa faute, si faute il y a. Bien sûr, je suis, de conviction, contre la peine de mort mais aussi contre la prison à vie (cf. mon article du 7 août 2013 intitulé “Prison ?”) mais je veux croire, même si je doute parfois, en la Justice, en la nôtre mais aussi celle des autres pays. Au passage, faire l’Europe, puis faire la paix, devra un jour passer par une justice commune... Que de débats précèderont ces actions, voire s’ensuivront !