BLOG D'UN VIERZONNAIS





mardi 27 janvier 2015

LA RÉPUBLIQUE SE VIT À VISAGE DÉCOUVERT

La France, plus exactement notre république, compte un nombre incalculable de lois, de décrets, de conventions, d’accords, de textes aussi divers que variés et qui, bien entendu, s’appliquent à tous puisque “nul n’est sensé ignorer la loi”... S’il existe quelqu’un en France, même à l’étranger, qui les connait tous, merci de me le présenter. Même nos magistrats, nos avocats et nos élus ne les connaissent pas tous. Il serait bon, un jour, que ces derniers se penchent sur la question. Moins de textes ne nuiraient pas à la démocratie, au contraire. Ainsi, si l’on ne peut condamner un malade mental du fait de son “altération, complète ou partielle, constante ou intermittente, de sa capacité de compréhension”, pourquoi n’en serait-il pas de même des ignorants ? Comment appliquer une loi ou un texte légal quelconque que l’on ne connait pas ? Pour l’heure, à part engorger les tribunaux et enrichir les avocats, je ne suis pas convaincu de leur utilité. Surtout que ces lois et textes ne sont pas tous appliqués, à tout le moins tout le temps et pour tout le monde.
 
Une preuve ? En voici une, par exemple.
 
Ainsi : “La République se vit à visage découvert”. Il va y avoir des contrôles sur les pistes de ski, entre les bonnets et les cagoules... Et sur le net ? Depuis l’arrivée d’internet, tout le monde ou presque peut s’exprimer et le fait. Le hic, c’est pour l’application de la loi du 11 octobre 2010 comme quoi notre “république se vit à visage découvert”... Entre les anonymes, les pseudonymes et les faux patronymes, la toile compte un nombre incalculable (encore ?!?) de délinquants et autres voyous. Vous me direz qu’ils ne sont pas si dangereux... D’autant que beaucoup ne racontent que peu de choses vraies. Et je ne parle pas de leur orthographe, de leur grammaire ou de leur respect d’autrui. Et dangereux, ils le sont : des caricaturistes, des policiers et de simples français en sont morts il y a peu (JE SUIS CHARLIE) puisque trois abrutis ont lu ou se sont fait lire des stupidités, le plus souvent d’hommes ou de femmes masqués, physiquement ou sur le net, avant de tuer des personnes qui, eux, ne cachaient pas leur identité. Mais en fait, c’est sans doute une question de courage... Continuez à vous cacher, anonymes et pseudonymes : la liberté et la justice vous viendront avec le courage...

dimanche 25 janvier 2015

TU SAIS QUE T’ES DE VIERZON SI T’ES PAS UN MOUTON

Il y a quelques semaines, une page est apparue sur Facebook, visiblement en réaction à une autre, portant ce titre sibyllin. J’y ai adhéré, même si je ne partage pas tous les échanges intervenant sur cette dernière. Mais c’est la démocratie.
 

Sur le titre, tout d’abord : “Tu sais que t’es de Vierzon si t’es pas un mouton”. Au regard des dernières élections, que dis-je ?, au regard de TOUTES les élections vierzonnaises, ce serait plutôt l’inverse : on n’est pas d’accord avec Jean ROUSSEAU mais on vote encore pour lui, on n’est pas d’accord avec Nicolas SANSU mais on vote encore pour lui. En fait, on n’est jamais d’accord avec le pouvoir en place ou avec ses alliés (technique commerciale : pour contrôler sa concurrence, organisons-là) mais, au final, on vote pour lui. Les clairvoyants resteront sur le bord de la route, d’autant que l’on y aidera en jetant dans la mêlée d’éternels opposants comme le F.N. et l’extrême gauche. Et je ne parle pas des révoltés du vote blanc et des abstentionnistes, par paresse, par désabusement ou par indifférence : ils ne votent pas, ILS NE COMPTENT PAS (je vous rappelle que Nicolas SANSU a été nommé député par 14 voix sur 100, si l’on fait le compte).
 

mardi 20 janvier 2015

UNIFORME & COHESION SOCIALE

Régulièrement, la presse nous ressort certains sujets, voire certains débats. Comme le salaire moyen en France, le prix des logements dans telle ou telle ville, les vacances, les régimes diététiques... On appelle ça des “marronniers”. Il en est de même des idées : la peine de mort, régulièrement réclamée à chaque meurtre d’enfant ou de policier, le service national ou le port d’uniforme à l’école.

dimanche 18 janvier 2015

AU DESSUS DES LOIS

Il existe de nombreux cas d’injustice en France, des cas qu’il conviendrait de réduire, voire de supprimer. Mais nos politiques, élus (et pas toujours dans une totale transparence, comme le sont nos sénateurs) ou nommés (cas du député Nicolas SANSU, par lâcheté socialiste et indifférence des abstentionnistes), ont visiblement d’autres préoccupations (qui a dit de leur portefeuille et de leur patrimoine ? Moi ? Non : je l’ai seulement pensé, sans doute trop fortement).
 
Le Docteur BONNEMAISON
Photo Europe 1
J’en veux pour exemple le cas Nicolas BONNEMAISON.
 
Un petit et court rappel de l’affaire : le médecin urgentiste Nicolas BONNEMAISON est accusé d’avoir tué euthanasié sept personnes malades et en fin de vie. A mon sens mais cela n’engage que moi, il précède une loi à venir sans cesse repoussée par des obscurantistes (remarque à mes contradicteurs : je suis pour l’euthanasie, sous réserve de limites à établir clairement, mais cela n’est pas le sujet de l’article). Toujours est-il qu’il a été logiquement traduit en justice et que cette dernière l’a acquitté. Le docteur Nicolas BONNEMAISON est innocent.
 
Sauf que... (en France, il y a toujours un “sauf que” qui permet de voir tout et son contraire dans chaque fait et qui permet d’engorger les tribunaux au bénéfice des avocats –je vais encore me faire des amis, moi : après les médecins, les avocats). Sauf que le Conseil de l’Ordre, sorte de super syndicat médical créé par le régime de Vichy, sans cesse critiqué mais toujours maintenu par les pouvoirs publics en place, l’a condamné. Pour la justice française, le docteur BONNEMAISON est innocent, pour le Conseil de l’Ordre des Médecins, il est coupable. Coupable puisqu’il interdit au docteur BONNEMAISON d’exercer son métier. Un peu comme si la justice innocentait un maçon suite à l’écroulement d’un mur mais que le syndicat du bâtiment le condamnait en lui interdisant de travailler. Un peu comme si la justice innocentait un blogueur ou un caricaturiste mais qu’un Syndicat des Blogueurs et Caricaturistes lui interdisait d’écrire ou de dessiner (ça a existé et existe encore dans les dictatures fascistes et communistes). Un peu comme si l’Etat innocentait un de ses citoyens mais qu’un Conseil de l’Ordre des Conservateurs et Bigots interdisait à ce dernier de vivre. Dites, est-ce que nous ne marcherions pas sur la tête ? A mon sens, le Conseil de l’Ordre des Médecins ne doit être qu’un simple syndicat professionnel mais surtout il ne doit pas être au dessus des lois. Ce qu’il est aujourd’hui.

samedi 17 janvier 2015

JE SUIS CHARLIE : N°6

Que voilà un titre sibyllin ! Numéro 6... Mais je vais vite lever le mystère : je suis le 6ème acheteur (après réservation) du premier numéro de Charlie Hebdo d’après le massacre islamiste (attention : ne pas confondre musulman et islamiste ; le premier pratique la religion révélée par Mahomet, le second croit la pratiquer mais n’y connait rien, par stupidité, ignorance ou paresse) de mon libraire vierzonnais préféré : Jean CATINAUD. Un hebdomadaire que j’ai lu et conserverai au même titre que l’exemplaire du Berry Républicain saluant la victoire de l’équipe de France de football en Coupe du Monde, en 1998 (17 ans déjà...). Un exemplaire “historique”...
 
C’est la première fois que j’achetai un exemplaire de Charlie Hebdo. Et c’est sans doute la dernière fois. Ce qui ne m’a pas empêché de manifester à Vierzon le soir du massacre et le dimanche après-midi qui a suivi, un peu pour la liberté de la presse, beaucoup au nom d’une idée refusant la censure mais encore plus l’autocensure.
"Je ne suis pas d'accord avec vous mais je me battrai
pour que vous puissiez le dire" - VOLTAIRE
Sur Charlie Hebdo en lui-même : j’aime bien l’humour, surtout noir, j’aime bien la satire, surtout celle évitant la vulgarité, à la San Antonio (ceux qui ne l’ont pas vu devraient relire l’œuvre de Frédéric DARD) ou à la Pierres DESPROGES, pour citer les plus grands, et j’adore la bande dessinée. Surtout quand elle est signée FRANQUIN, GIRAUD (ou MOEBIUS), LOISEL, QUINO, HERGÉ, MORRIS, UDERZO, GOSCINY (scénariste), NEEL, HUBINON, CHARLIER (scénariste), ARLESTON (scénariste), TARQUIN, DE PINS, ... et tant d’autres. Mais la ligne de WOLINSKI, CABU, LUZ ou TIGNOUS me laisse de marbre, même si certains dessins me font sourire, voire rire (le dessin de TIGNOUS avec le doigt de Dieu sur un islamiste m’a particulièrement plu).
 
Mais je n’étais pas un lecteur de Charlie Hebdo. Cependant, JE TIENS À CE QU’IL EXISTE ! Plus exactement, je tiens à ce qu’un journal satirique, au moins un, existe en France. Quelque part, il est le garant de notre liberté de penser, de s’exprimer. Surtout aujourd’hui...
 
Pourquoi aujourd’hui ? Parce que j’ai l’impression (mais peut-être me trompé-je ?) qu’il y avait moins de censure, d’autocensure il y a 20 ou 30 ans qu’aujourd’hui. Dans les années 80 (1980...), il existait plus de journaux satiriques, plus d’émissions de radio ou de télévision du même acabit (oserait-on encore les Nuls, COLUCHE, Sexy Folies ?). Quand je pense qu’en 2013 La Poste a refusé de sortir un timbre en l’honneur de Gustave COURBET reprenant son tableau intitulé “L’Origine du Monde” de peur de choquer la population, je ne peux m’empêcher de croire que nous régressons. J’en veux aussi les vêtements des filles : il y a 20 ou 30 ans, elles portaient la jupe comme d’autres portent le voile en 2014. Et que dire des seventies, que je n’ai connu qu’enfant. J’arrête là mon article, de peur de passer pour un vieux con (ce que je suis sans doute pour certains mais, ceux-là, je les em..., pire : je les conchie). Mon humeur est au désabusement...
"L'Origine du Monde", de Gustave COURBET
avec une dédicace spéciale à Vierzonitude
 
Tout de même, je ne peux terminer cet écrit sans cette maxime :
 
JE SUIS CHARLIE

mercredi 7 janvier 2015

JE SUIS CHARLIE

Il est des traditions qu’il convient de garder, même si j’aime à les bousculer. Les voeux en sont une. Du 1er au 31, toute une série va suivre en rafale, venant du député, du maire, du sénateur, du... en fait de l’intégralité du millefeuille, fonctionnaires encadrés et encadrants compris. Les groupes d’opposition, du leurre au réel, vont s’y livrer également et tout le monde pourra dire et entendre les mêmes banalités, manger des galettes, frangipanes ou non, de premier prix, boire des jus de fruits éventés ou du vin trois étoiles. Quels plaisirs !
 
Le MoVie avait décidé de ne pas se livrer à cette débauche de bons sentiments sirupeux et, la plupart du temps, pas pensés par ceux qui les disent et pas crus ceux qui les entendent. Plus exactement, je devrai parler à la première personne du singulier. Quand je dis quelque chose à quelqu’un, je le pense. Dans le cas contraire, si je ne le pense pas... je le dis quand même par politesse ! Bref, je suis comme tous ces élus, même sans l’être, mais si je peux éviter de me livrer à cette opération convenue, je le fais. Je connais quelques conseillers en communication qui vont pousser des cris d’indignation. Cela étant, mes réticences ne doivent pas m’empêcher de vous adresser, chers lecteurs, un article de voeux. J’en étais arrivé à cette conclusion quand est arrivé... l’impensable ! Des abrutis ont tiré sur des dessinateurs, sur des critiques, sur des preuves de la démocratie. Et quand j’écris “des abrutis”...