BLOG D'UN VIERZONNAIS





samedi 13 août 2016

Jacqueline SAUVAGE : L’HORREUR JUDICAIRE

Encore une décision judiciaire que la plupart de nos concitoyens, pour ne pas dire tous, ne comprend pas. Les faits sont pourtant simples : une femme battue, humiliée, presque réduite en esclavage, mère de quatre enfants tous abusés, dont l’un d’entre eux à mis fin à ses jours la veille du geste meurtrier, plus sûrement expiatoire, de sa mère, a tué son mari, son bourreau. Elle a été jugée, condamnée, jugée de nouveau, condamnée de nouveau, graciée, avec le soutien de plus de 400 000 de mes concitoyens, moi compris, par le Président de la République et un juge, sûrement vexé que le Peuple et son représentant suprême, même si je n’ai pas voté pour lui, aient osé remettre en cause la décision de l’un de ses pairs, a décidé de la maintenir en prison. Pourquoi ? Si j’en crois ce qu’en disent ses avocates qui ont lu le jugement : parce que Jacqueline SAUVAGE n’aurait pas fait acte de contrition (le Tribunal de d’Application des Peines, le même qui remet en liberté des psychopathes et autres terroristes sous prétexte qu’ils se sont amendés, reproche à Jacqueline SAUVAGE “de ne pas assez s’interroger sur son acte”, faisant rentrer la morale, plus certainement un seuil de morale qui, déjà, n’est pas le mien, dans une décision qui ne devrait être régit que par la Loi, non la Morale).
D’accord, elle a tué (son tortionnaire et celui de ses enfants). D’accord elle a tué ce dernier dans le dos. Mais celui-ci était son bourreau et celui de ses enfants depuis toujours, pour elle depuis 47 ans. Une vie.
 
 
Jacqueline SAUVAGE
J’ai toujours pensé que la prison a deux utilités pour le Peuple : punir le coupable d’un délit ou d’un crime et protéger la Nation de toute récidive. Pour ce qui est de la punition, je pense que 47 ans de punition est bien suffisant et sans rapport avec les condamnations des meurtriers routiers, qui déciment nos routes régulièrement, particulièrement les weekends, voire même des criminels passionnels (“Je l’ai tué, Monsieur le Juge, mais je l’aimais”, en oubliant que d’ici 3 à 5 ans il ou elle l’aura oublié), et que je doute qu’à 68 ans elle récidive un jour. Cette décision juridique est incompréhensible et surtout injuste. Pire encore : elle éloigne les représentants de la Justice du Peuple qu’ils sont sensés protéger. Sensés... Déplorable. Minable.