BLOG D'UN VIERZONNAIS





lundi 27 juillet 2015

RÉFLEXION SUR LA CRISE AGRICOLE DE 2015

Je vais encore me faire des amis... Les manifestations agricoles de ces derniers temps, ma rencontre avec un agriculteur la semaine passée, plutôt hostile à ces dernières, le souvenir de longues discussions avec les cousins de mon ex femme, éleveurs de vaches à viande en Creuse, un long entretien avec un de mes anciens salariés intérimaires devenu agriculteur du côté de Loches, en Indre-et-Loire, lors du départ en retraite de son père, et les différents documents que j’ai pu lire, écouter et voir sur différents supports sur le monde agricole et l’économie m’ont inspiré les réflexions que je vous livre ce jour.
 
La première est sur l’installation d’un agriculteur. Premier investissement : la terre. Selon le Ministère de l’Agriculture, 1 hectare de pré ou de champ coûtait, en région Centre-Val-de-Loire, en 2014, 5 230 €. Si l’on compte qu’une ferme doit au moins en compter 100, le prix global d’investissement sera de 523 000 €. A cela, ajoutons un tracteur. A titre d’exemple, j’en ai pris un d’occasion sur le site Agriaffaires, de marque Claas, propriétaire des engins agricoles Renault, modèle Xérion 5000. D’occasion, en 2010, je l’ai trouvé à 175 000 €... Je n’ose penser ce qu’il vaut neuf. Pour aller au plus vite, il faudra à notre nouvel agriculteur des outils, peut-être une remorque ou d’autres engins, des locaux, du matériel de gestion. Et ça avant même de produire ! Pour la production, il faudra soit acheter des semences, soit acheter des animaux, soit souvent les deux. L’investissement dépasse vite le million d’€uros pour un rendement assez faible par rapport à d’autres placements (ce qui explique, entre autres, la frilosité des banques et le peu de présence, voire l’absence d’investisseurs privés comme les compagnies d’assurances, les fonds de placement, un simple quidam mû uniquement par l’appât du gain). La plupart des agriculteurs d’aujourd’hui sont soit des héritiers, soit des locataires, ne serait-ce que de leurs parents, frères et soeurs, oncles et tantes, cousins, ... , mais tous des emprunteurs. Peu n’appartienne à aucune de ces catégories. Face à un investissement si lourd et souvent constant, il leur faut vendre beaucoup et bien. Mais ils sont aujourd’hui sur un marché de plus en plus concurrencé (c’est NOTRE volonté à TOUS : nous voulons tous tout, tout de suite, où on le veut et pour le moindre prix ; nous sommes TOUS nos premiers fossoyeurs !).

dimanche 19 juillet 2015

Marie-Christine DOKHELAR : ÊTRE RESPONSABLE

Que l’on s’entende bien : ceci n’est pas un article panégyrique de notre préfète intérimaire (quel pléonasme : ils le sont tous ! Trois ou quatre ans au maximum à un endroit et ils repartent, qu’ils aiment ou pas leur fonction et la région où ils sont) mais j’aime bien qu’un représentant de l’Etat recadre les choses, surtout aux politiques qui les ont décidées (NDLA : les députés FROMION, SANSU et GALUT et le sénateur POINTEREAU). Si tu as voté, tu assumes. Ou tu démissionnes. Mais là, la place est trop bonne... Les idées ? Les valeurs ? C’est fait pour les rêveurs...
 
Fin juin, dans notre quotidien local, la préfète Marie-Christine DOKHELAR a précisé les décisions de l’Etat, prises, je le rappelle, démocratiquement. Du moins à la majorité des élus présents, eux-mêmes élus par une minorité, celle de leur premier tour.
 
Le contexte : “nous sommes dans une période difficile notamment sur le plan économique”. Ça, ça fait un moment que l’on s’en est rendu compte... “(L’Etat et ses différentes strates du millefeuille doivent faire des économies) de 50 milliards d’€uros en trois ans, dont 21 milliards en 2015”. Une fois encore, tout le monde est d’accord, sauf que personne ne veut payer. Pour les uns, c’est les étrangers (“Fermons nos frontières !”, “Virons les étrangers !”, “Sortons de l’Europe !”), pour les autres, c’est les riches (“Nationalisons les banques !”, “Partageons les économies des riches mais pas les miennes, même si je suis plus riche que toi, feignant !”, “Sortons de l’Europe !”). En fait, tous les autres mais pas soi-même. Quelque part, quand j’entends les vociférations de l’extrême droite et celles de l’extrême gauche, j’entends celles d’avant guerre sur les juifs, forcément étrangers et riches dans la pensée de ses lobotomisés du cerveau. Le fascisme communiste et le fascisme nationaliste sont les mêmes et se partagent le même électorat.

dimanche 12 juillet 2015

JEU D'ETE

D’aussi longtemps que je me souvienne, les plus mauvais ambassadeurs de Vierzon sont les vierzonnais eux-mêmes. Pas un pour racheter l’autre ! Même le maire s’y met, comparant la ville qu’il dirige et où il est né comme étant, je le cite, “le trou du cul du monde”. C’est vous dire ce qu’il en sort... Première accusée : la chanson de Jacques BREL, “Vesoul”.
 
A mon humble avis mais qui vaut démocratiquement le vôtre, c’est l’une des plus belles créations du grand Jacques, voire de la chanson française. À la fois rock et java, douce et forte, d’amour et de haine. L’expression musicale des passions humaines... Cela étant, qu’on l’aime ou que l’on ne l’aime pas, elle existe. Et elle est appréciée de nombre de nos concitoyens, voire au delà. Alors, soit on demande à Jacques BREL de la réécrire mais là, ça va être difficile, soit on demande aux BEATLES de se reformer et d’écrire “Vierzon fields forever” mais là encore, ça va être difficile. Peut-être à BÉNABAR pour composer “L’Effet vierzonnais” ... ? Ou aux ROLLING STONES de changer “Angie” en “Vierzon” ... ? Mais, si par hasard ils acceptaient, je ne suis pas certain, connaissant l’humour railleur du premier, que le remède ne soit pas pire que le mal. Cependant, je veux bien les y aider.
 
Alors que faire ?
 

dimanche 5 juillet 2015

P.R.U.

Sous ces trois lettres se trouve l’un des plus grands programmes de financement et de réalisation national de rénovation urbaine. J’insiste sur le caractère “national” de cette politique, même si je salue tout en la déplorant (j’y reviendrai) la volonté du maire Nicolas SANSU pour avoir demandé et obtenu pour Vierzon le bénéfice de cette politique d’Etat. Le 1er P.R.U., demandé par son prédécesseur rousseauïste (N.D.L.A. : le rousseauïsme est une politique opportuniste allant à l’encontre des valeurs exprimées par son auteur mais toujours dans l’intérêt personnel de ce dernier) répondait en tout point à la politique de ville des présidents SARKOZY, CHIRAC et MITTERAND, se
P.R.U. 1 - Photo BR
concentrant sur des quartiers défavorisés (N.D.L.A. : par qui ?) et pauvres, comme l’étaient Sellier et Colombier. Le P.R.U. 2 de Vierzon s’intéresse au coeur même de notre cité : son centre-ville, avec l’îlot Brunet-Rollinat, qui enrichira beaucoup le propriétaire de l’ancien Gifi en valorisant son patrimoine immobilier, la cité Gustave Flourens, vestige des politiques urbaines des années 70, le Clos-du-Roy, même si ce dernier, le roi (de France ?), n’y a jamais mis les pieds, et l’avenue de la République. Par extension, il devrait couvrir le B3. Au passage, que les choses soient claires : je suis pour la rénovation du B3. Ce type de bâtiment, qu’un obscur élu se targuant d’un savoir historique a classé ou inscrit au patrimoine national quand, dans le même temps et dans la même ville, on détruisait d’autres lieux de mémoire, mérite soit d’être rasé, soit d’être rénové, le tout en totalité. Mais surtout pas de le laisser en l’état ! Maintenant, je suis plus circonspect pour en faire un musée du machinisme agricole, ces derniers étant, pour la plupart, des sources de déficits en budget de fonctionnement. Je reviens sur le fait de déplorer la volonté du maire pour le P.R.U. 2 : ce que je déplore, c’est qu’on soit obligé de la demander pour un centre-ville. Le coeur de Vierzon est devenu défavorisé, pauvre. Je n’attribue pas ce résultat à Nicolas SANSU, du moins à sa seule action. Ses prédécesseurs (plus ces derniers que lui-même), les propriétaires, les locataires, les commerçants et les consommateurs, en fait TOUS LES VIERZONNAIS, sont coupables. Mais c’est à ces derniers, TOUS, de faire en sorte que l’on s’en sorte TOUS. Il va falloir se retrousser les manches...
 
Le 3 juillet dernier, le préfet de région Michel JAU, son N-1 Marie-Christine DOKHÉLAR pour le Cher, son N-2 Eric BOUCOURT, intérimaire avant fermeture pour Vierzon, ont visité la ville avec le maire Nicolas SANSU pour étudier, sur le terrain, ses demandes. L’enveloppe globale devrait être de 49 millions d’€uros. Ce n’est pas la dette grecque mais c’est très important. Se retrousser les manches ne suffira pas...