BLOG D'UN VIERZONNAIS





samedi 8 avril 2017

P.S.NIC : QUAND LE P.S. NOUS REJOUE TITANIC...

Il y a toujours quelque chose de comique dans le jeu de nos politiciens... L’un des derniers gags de cet ex-grand parti politique est l’appel pathétique de Benoît HAMON, candidat du Parti Socialiste, à Jean-Luc MÉLENCHON, leader des insoumis autoproclamés, pour la plupart bourgeois bohêmes (N.D.L.A. : selon les sondages, la majorité des plus défavorisés d’entre nous se tourne soit vers l’abstention, soit vers Marine LE PEN, mais pas vers ces insoumis), à se ranger derrière lui. Le plus amusant est qu’il n’envisage pas du tout l’inverse...
 
Aïe, aïe, aïe...
Pourtant, comment Jean-Luc MÉLENCHON pourrait-il se ranger derrière quelqu’un qui a profité de l’appareil du P.S. pour s’élever jusqu’au rang de ministre avant de savonner la planche de celui qui l’a nommé (N.D.L.A. : François HOLLANDE), participant au mouvement des frondeurs, cohorte d’élus socialistes opposés au Président de la République et à son équipe mais rentrant rapidement dans le rang à l’approche de chaque élection, de peur de perdre l’investiture (le cas de Yann GALUT en est une très belle illustration). Si Benoît HAMON avait été courageux, il aurait fait ce que Jean-Luc MÉLENCHON et Emmanuel MACRON ont fait : il aurait quitté le Parti Socialiste, créé un parti politique et tenté de se faire élire. Il ne l’a pas fait mais a ravi les primaires socialistes de 2017, s’appuyant sur l’aile gauche de ce parti, déjà séduite par la démarche du tribun socialo-communiste. Le problème est que cette victoire n’est pas propice à l’union : quand on gagne sur l’un des extrêmes, on est immanquablement condamné à la chute. L’unique victoire est au centre, tantôt plus ou moins à droite, tantôt plus ou moins à gauche. Pour le coup, son aile droite rejoint Emmanuel MACRON ou l’abstention. Son aile gauche, peu séduite par l’homme qu’il est face à la faconde de Jean-Luc MÉLENCHON a déjà rejoint ce dernier, plus sûrement dans l’anonymat des urnes.
 
Je ne sais pas ce que sera le résultat des votes des 23 avril et 7 mai prochain mais je doute que le Parti Socialiste lui survive. Immanquablement, il y aura scission, si ce n’est pas dans les textes, il l’est déjà dans les faits. Il ne devra sa survie, aussi moribonde que celle du P.C.F. d’aujourd’hui, avalé par les insoumis, qu’à son tissu d’élus locaux jusqu’à l’avènement d’un leader que je ne vois pas. Il rejoindra en cela le pâle successeur de l’U.D.F., l’U.D.I., et, dans une moindre mesure, Les Républicains. Requiescat in pace.