BLOG D'UN VIERZONNAIS





mardi 20 janvier 2015

UNIFORME & COHESION SOCIALE

Régulièrement, la presse nous ressort certains sujets, voire certains débats. Comme le salaire moyen en France, le prix des logements dans telle ou telle ville, les vacances, les régimes diététiques... On appelle ça des “marronniers”. Il en est de même des idées : la peine de mort, régulièrement réclamée à chaque meurtre d’enfant ou de policier, le service national ou le port d’uniforme à l’école.

 
Indifférent à ce dernier lorsque j’étais enfant, collégien ou lycéen, j’y vois de plus en plus des bénéfices, surtout sociaux. Beau-père, j’ai pu assister, quelquefois subir, la pression des enfants, pression encore plus forte au collège et au lycée pour qu’ils soient équipés non pas de chaussures mais de Converse ou de Nike, non pas de vêtements mais de Dolce Gabbana ou d’Universal. Avec une triple condamnation : des pleurs ou des bouderies quand la réponse des parents est négative (et pour combien de temps ?), des moqueries subies de la part des amis de nos rejetons quand ils n’avaient pas la marque qu’il faut, la marque que Rihanna ou Wati B promeut ou vend, souvent les deux, quelquefois des attaques de la part d’autres mômes pour les dépouiller s’ils en avaient (même si c’étaient des copies). En cela, le port d’un uniforme résoudrait ces problèmes : tu portes ce vêtement et ces chaussures parce que c’est obligatoire. Ça soulage les parents, ça rejette la faute de ce choix sur l’Etat, notre Communauté, et ça met en oeuvre une idée de plus en plus oubliée dans notre pays, pourtant gravée dans nos administrations : l’Égalité. Certains bo-bos me diront que j’ai une bien piètre idée de l’Égalité mais, si l’on veut commencer à mettre en oeuvre ce concept si abstrait aujourd’hui, il faut le faire par de petites choses concrètes. Et c’en est une.
Il y a quelques années, en vacances chez mon père, en Thaïlande, j’ai demandé à assister à la rentrée des classes de la fille d’une de ses amies, collégienne. Outre qu’il m’a fallu montrer patte blanche auprès de deux professeurs et du proviseur, j’ai réussit à assister à quelque chose de surréaliste en France et de commun là-bas. Tous les élèves étaient en uniforme, tous de la même couleur, garçons et filles. La seule chose qui les différenciait était le port de la jupe pour les filles, du short pour les garçons. Tous commençaient par un petit-déjeuner commun avant les cours, à 7h30. Ainsi, tous sont sûrs d’avoir mangé. Après quoi, les élèves étaient réunis par classe, puis par section. Quatre élèves, désignés la veille par le proviseur, venaient à ses côtés faire un court discours sur un point de morale ou de civisme. Puis les couleurs nationales étaient levées pendant que tous chantaient l’hymne du pays. Si certains jouaient entre le petit déjeuner et cette cérémonie quotidienne, le silence se faisait lors de cette dernière. A la fin, chaque classe gagnait sa salle et les cours commençaient. Quand j’ai demandé à l’un des professeurs, enseignant l’anglais, ce qu’elle pensait de cette procédure, elle m’a dit qu’elle avait aidé à unir le pays, le peuple, contribué à combattre la misère et accroître la qualité de vie de tous. Nos professeurs pourraient-ils en dire autant chez nous ? J’en doute...
 
Bien entendu, cette idée du retour à l’uniforme n’est pas le remède miracle à tous nos problèmes, notamment ceux survenus dans certains collèges ou lycées pour la minute de silence en mémoire des victimes des derniers attentats mais j’estime qu’un débat national, tout au moins au sein de notre Parlement, devrait avoir lieu sur le sujet du retour à l’école d’un certain respect de nos institutions, à commencer par celle de l’Ecole à proprement dite. Et que ce débat soit suivi de mesures simples, concrètes et faciles à mettre en oeuvre. Il en va de notre cohésion tant sociale que nationale. “Liberté, Égalité, Fraternité” : il n’y a pas de droits sans devoirs.

1 commentaire:

  1. Pour avoir vécu l'uniforme Dan's ma jeunesse, he confirme Que ton approche est bonne

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