BLOG D'UN VIERZONNAIS





mercredi 20 janvier 2016

FAUT PAS PRENDRE LES ENFANTS DU BON DIEU POUR DES ABEILLES SAUVAGES

Quoi qu’on en dise, l’information sur tous et sur tout existe. En abondance, surtout depuis l’essor d’internet. Le problème est aujourd’hui de trier le bon grain de l’ivraie.
 

Il y a quelques jours s’est tenue une intéressante conférence à Bourges, le 12 janvier dernier, sur les raisons de la mort des abeilles. Les organisateurs étaient l’IFOCAP, institut de formation national des “acteurs du monde agricole et rural”, et l’association CENTRE SCIENCES, une association régionale en charge de la promotion de la culture scientifique, technique et industrielle. Mais si aucun problème ne venait des organisateurs, il pouvait le venir des intervenantes, dignes salariées du groupe chimique BAYER. Pour nous expliquer le déclin des abeilles, on nous envoie l’un des leaders mondiaux des pesticides. Un peu comme si PHILIP MORRIS venait nous expliquer l’impact du tabac sur le cancer du poumon ou RICARD les bienfaits de l’alcool.
 

N’ayant pas pu y assister et la plupart des écologistes locaux étant pris dans des soirées mondaines séances de travail, je ne peux m’en tenir qu’au résumé de l’association (cf. www.centres-sciences.org) et du journaliste du Berry Républicain. Ce dernier commence déjà son compte rendu par “évidemment, (BAYER) a balayé d’un revers de la main cette thèse soutenue par les anti-phytosanitaires désignant ces produits (NDLA ; ceux de... BAYER) comme seul coupable”. Le mot “seul” a son importance... Un peu comme quand les nazis jugés à Nuremberg noyaient leurs responsabilités parmi le nombre, la personnalité d’HITLER, la lâcheté des démocrates... Une idée étayée par le conseil qui nous est donné d’avoir une “approche multifactorielle” ou l’art de noyer le poisson.
 

Qui sont les coupables, selon BAYER ? Ils sont au nombre de quatre :
- les conditions climatiques,
- le changement des ressources alimentaires (NDLA : des abeilles ? elles vont chez McDo ?),
- le parasite varroa,
- les pesticides. Donc BAYER.

Encore que pour ces derniers, le problème, selon BAYER, viendrait surtout des utilisateurs (NDLA : c’est pas moi c’est l’autre). Et il étaye ses dires d’une statistique d’EPILOBEE (NDLA : organisme européen qui existe mais dont je n’ai pas trouvé cette dernière sur leur site, cependant je dois dire que mon anglais est... scolaire). Ainsi, sur 115 déclarations de mortalité aiguë des abeilles, seules 40 (NDLA : pourquoi ?) ont été étudiées. À peine un tiers. Un peu comme si seulement un meurtre sur trois faisait l’objet d’une enquête. Sur ces 40, “seulement” 10 étaient dues à des intoxications chimiques. Un peu comme si on admettait que perdre 9 (NDLA : 10 sur 115) personnes sur 100 accidentés de la route était normal. Encore que, pour BAYER, c’est surtout de la faute des utilisateurs. Personnellement, JE DIS NON. BAYER prend les gens pour des cons ! On ne me fera jamais croire qu’il existe des pesticides, des insecticides qui choisissent les “bons” insectes des “mauvais”, et que ces derniers n’ont pas un impact sur le consommateur, direct (alimentation) ou indirect (air, eau, ...), c’est-à-dire NOUS ! Je regrette de n’avoir pas pu assister à cette “conférence”, plutôt à cette propagande, et qu’aucun écologiste de salon ne l’ait fait. Mais le rendez-vous est pris pour le futur, si futur il y a !

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