BLOG D'UN VIERZONNAIS





mercredi 16 septembre 2015

LA VALSE DES PANTINS

Les 6 et 13 décembre prochain, nous serons appelés à voter pour élire un nouveau conseil régional. Pour beaucoup de nos compatriotes, ce sera une nouvelle région. Pour nous, ce sera la même, avec juste un changement de nom et de logo, puisque personne n’a voulu de nous.
Depuis plus de vingt ans, nos élus (ou nos nommés, dans certains cas) font et refont des études visant à améliorer le fonctionnement des différentes couches du mille-feuille administratif, sans cesse croissant, ubuesque parfois. Les rapports, quelquefois publiés, souvent oubliés, restent lettre morte : les différentes couches (communes, syndicats, communautés de commune ou d’agglomération, conseils généraux, conseil régionaux, conseils économiques) ne cessent de croitre, de se multiplier, d’oppresser le peuple par ses impôts, ses lois ou ses directives et ses normes. Le pire, c’est que ce serait pour notre bien... J’ai des doutes.
 
Pour participer à ces journées de dupes, le carnet de bal commence à se remplir.

 
A droite, les démocrates et les républicains feront liste commune, comme presque partout, comme presque toujours. A se demander s’il existe encore des différences... En France, trois régions verront trois candidats issus du Nouveau Centre, cheval de Troie des Républicains au sein de l’U.D.I., conduire les listes démocrato-républicaines à la victoire. Mais si la tête de liste est démocrate, la liste sera à majorité républicaine. Donc le pouvoir sera républicain. Si Philippe VIGIER est élu en Région Centre-Val de Loire, ce sera pour inaugurer des chrysanthèmes et servir le café à Guillaume PELTIER. Et pour quelles idées ? Quels projets ?
 
Au centre, le MoDem se cherche encore : y aller et prendre le risque d’un échec tant électoral que financier et de faire passer, éventuellement, le Front National ? Y aller avec les Républicains et prendre une ou deux place éligibles mais perdre son âme, à terme son existence ? Ne pas y aller et... ne plus exister ? Il serait temps qu’il se trouve. Sous peine de faire des congrès nationaux dans des cabines téléphoniques.
 
A gauche, le président socialiste fait campagne sur son bilan en évitant celui du président HOLLANDE, son mentor politique un peu pesant. Mais même son équipe et les membres de sa prochaine liste ne semblent plus y croire, cherchant leur salut chez les frondeurs tendance Yann GALUT : on critique mais pas trop et surtout de loin.
 
A l’extrême droite, on attend et on compte les coups. Le silence joue pour lui.
 
A l’extrême gauche, on va chercher le cumulard Nicolas SANSU, maire élu de Vierzon, député nommé du Cher et illusionniste : “Si je suis élu, je ne siègerai pas”. Mais alors, pourquoi se présente-t-il ? Pour faire gagner son parti  et ses amis ? Pourquoi pas ? Il en profite pour faire les yeux doux aux écologistes de gauche (pour moi, l’écologie n’est pas plus de gauche que de droite, sauf chez les bobos et les nantis), idées qu’il partage peut-être sur le papier mais qu’il n’applique pas un seul instant à Vierzon.
 
Plus l’échéance va s’approcher, plus le carnet de bal va s’affiner et plus les musiques vont être jouées, dans une exécrable cacophonie. Je ne sais qui en sortira vainqueur mais j’ai crainte que notre démocratie, déjà malade, y perde encore avec l’accroissement du vote blanc et, surtout, de l’abstention...

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