BLOG D'UN VIERZONNAIS





dimanche 13 avril 2014

ENSEIGNEMENT& FORMATION SUPERIEURE



Les élections, quelles qu’elles soient, amènent, surtout depuis l’essor d’internet, un flot continu d’informations aussi diverses que variés, aussi vraies que fausses. Mais là n’est pas mon propos.

Mon propos de ce jour porte sur un renseignement délivré par le site d’Europe 1. Comme beaucoup de médias, il nous donnait les résultats des dernières élections, les faisant précéder, pour chaque municipalité, de cinq informations issues de l’INSEE. J’ai pris pour exemple quatre d’entre elles.

INSEE
VIERZON
BOURGES
ORLEANS
LIMEUX
Population
26 946
66 381
114 167
150
Propriétaires
58,50 %
46,80 %
36,30 %
92,50 %
Chômage
18,90 %
14 %
14 %
2,40 %
Diplômés
13,10 %
25,40 %
33,50 %
23,50 %
Criminalité
4,72 %
4,72 %
7,35 %
4,72 %

J’ai poursuivi ma rapide étude sur plusieurs villes, du Cher comme d’ailleurs, regrettant cependant de ne pas avoir d’information plus précises, soit sur les communautés de communes, soit sur les agglomérations, soit sur les aires d’influences économiques, garantes de plus de pertinence dans mon propos.

L’une de mes conclusions porte sur la corrélation entre le taux de diplômés et le taux de chômage : plus le taux de diplômés est faible, plus le taux de chômage est fort (attention à ne pas confondre le taux de chômage donné par l’INSEE et celui donné par Pôle Emploi : l’objectif de ces deux services n’est pas le même). Il aurait été encore plus intéressant d’avoir ce chiffre en fonction des codes de l’Education Nationale : diplômes de niveau 5 (CAP et BEP), 4 (baccalauréat), 3 (bac +2), …

Quel intérêt pour Vierzon ?

A l’heure où le premier souci des élus d’une ville doit être l’emploi, il est un secteur où il peut –et doit- préparer l’avenir : l’éducation. Evidemment, il ne peut agir seul : il lui faudra le soutien de son Conseil Général pour les collèges, du Conseil Régional pour les lycées, de l’Etat pour plus haut encore. Ce devrait être facile pour Nicolas SANSU, avec sa conseillère générale et ses deux vice-présidents régionaux au sein de son conseil… Mais non. Cela ne doit pas être son souci. Henri Brisson continue (et continuera) à mourir.

Mais que faire alors ?

Poursuivre des études, surtout supérieures, est couteux. Pas seulement en termes d’espèces sonnantes et trébuchantes. Egalement pour la vie quotidienne. Si vous avez suffisamment assez d’argent pour assurer les besoins matériels de votre enfant étudiant, ce n’est facile, ni pour vous, ni pour lui, de le laisser partir loin de vous et de le confronter tant avec ses études qu’avec la baisse de l’encadrement, lourd mais protecteur, de l’Education Nationale de haut niveau, et les affres de la vie quotidienne, avec ses contraintes (se nourrir entre autres) et ses séductions (sortir le soir ou étudier ?). Certains ont ainsi reculé. D’autres s’y sont noyé.
Cette étape passée, une autre demeure. Cette fois-ci pour la communauté que nous formons : le retour de ces diplômés. Une fois partis, peu reviennent. C’est d’autant plus difficile pour nos entreprises que la plupart de leurs recrutements, souvent sans solution locale, se porte sur des candidats d’autres régions qui ne pensent qu’à une chose une fois être arrivés : repartir. Sauf exception.
Un exemple criant ? Nos étudiants en médecine. Selon une information qu’il reste à vérifier, sept vierzonnais seraient en faculté de médecine en quatrième année. Aucun n’a prévu de revenir. Ce n’est déjà pas facile d’en recruter mais si ceux que nous formons, ne serait-ce qu’au travers de nos impôts, ne veulent pas revenir…

Mais alors que faire (bis repetitae) ?

Une solution essayée dans d’autres villes et d’autres pays qui, peut-être, peut porter ses fruits : les cours par visioconférence. En partenariat avec des universités, des facultés et des grandes écoles, pourquoi ne pas envisager cette forme d’enseignement, moyennant des rencontres régulières dans l’organisme de délivrance de la formation, moyennant un encadrement souple, plus proche du service que du contrôle scolaire sur le lieu d’enseignement, moyennant la mise à disposition de salles adéquates, tant par la ville (de Vierzon) que par le Conseil Général (du Cher) ou le Conseil Régional (du Centre). Les coûts sont moindres pour tous, étudiants, parents d’élèves, collectivités locales ou corps professoral, et les gains certains puisqu’ils évitent l’arrêt des études par souci économique ou, plus souvent, par peur de l’inconnu.

Chiche ?

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