BLOG D'UN VIERZONNAIS





mardi 8 octobre 2013

Yann GALUT : "LA SANTE, CAUSE DEPARTEMENTALE"

Lu dans la presse ce lundi 7 octobre : Yann GALUT, le député agité du Cher qui, pour percer parmi les siens, créé la Gauche Forte par opposition à la Droite Forte, provoque les forces d’ordre pour aller affronter la Manif’ Pour Tous et embrasse, à pleine bouche, un député du même sexe, tout ça pour que l’on parle de lui, pour qu’il existe, s’offre une tribune dans la presse à l’occasion des premiers états généraux de la santé du Cher. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cela en jette ! Les choses vont changer ! Alléluia ! Et puis…
Et puis Yann GALUT a tiré la couverture à lui pour donner ses 4 propositions :
1) “Faisons de l’accès aux soins une grande cause départementale” : c’est ça ! On ne nous l’avait pas dit ! On ne savait pas, pauvres berrichons stupides que nous sommes ! Allez, le député l’a dit, on le fait et le tour est joué.
2) “Je vous propose de créer un comité de suivi départemental réunissant élus et praticiens pour fixer un agenda commun de lutte contre la désertification médicale”. Je ne veux pas plagier Georges CLEMENCEAU, mais quand on veut qu’un problème ne se règle pas, rien de plus simple : on créé une commission ou un comité.
3) “(…) des commissions pourraient identifier des solutions pragmatiques et les expérimenter sur le terrain”. Ah bon ? Les commissions composeraient le comité. Ah ! Ce goût du millefeuille administratif…
4) “Des états généraux de la santé annuels afin d’évaluer nos actions”… La cantine doit être bonne : on décide de créer une cause départementale, on créé un comité, qui créé lui-même des commissions, et on termine sur des états généraux. Bref, de la réunionite ! Du bla-bla mais pas d’action !
Pour ma part, je pense que le problème de la désertification médicale ne pourra venir que de la Nation. Localement, les recettes sont connues : une aide financière à la formation, une aide financière à l’installation, une aide financière au quotidien, le prêt gracieux de locaux, équipés ou non, la débauche de médecins étrangers, au détriment des populations locales d’origine, … Pourquoi pas mais tout ceci ne sont que des emplâtres sur une jambe de bois ! Le phénomène est connu. Depuis longtemps. Et je ne vois rien de nouveau venir.

En écoutant des médecins généralistes, ils ont des solutions que l’on pourrait, peut-être, enfin essayer :
1) La disparition du fameux “numerus clausus”, soit une limitation arbitraire du nombre annuel des diplômés en médecine. Existe-t-il une telle disposition pour les couvreurs ? Les secrétaires ? Non ? Alors pourquoi en médecine ?
2) Permettre aux médecins généralistes d’engager des infirmiers pour filtrer, par un entretien préalable, peut-être unique, les visites médicales, décidant s’il le faut si le patient doit voir le médecin, lui réservant les cas les plus difficiles.
3) La mise en place d’une médecine préventive obligatoire et gratuite pour tous, à l’image de la médecine du travail et de ses visites régulières.
4) Une politique fiscale d’orientation, classant tous les cantons de France en trois catégories égales en nombre, les mieux dotés payant pour les moins dotés.

Il s’agit, bien entendu, d’idées à travailler. Mais ce sera mieux que de créer un énième comité, une énième commission où de grands –et de moins grands- esprits cogitent sur un problème pour, le plus souvent, accoucher d’une souris. M. GALUT, j’attends de nos élus des actes, pas des réunions. Il y a un temps pour la réflexion, un autre pour l’action. Il est temps d’enclencher la seconde.

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