BLOG D'UN VIERZONNAIS





samedi 10 décembre 2016

IL AURAIT PU ÊTRE GRAND...

Bon, je n’ai pas voté pour lui. En 2012. Ni au premier tour, ni au second. Mais il a été élu. Je ne sais pas par qui, puisque la plupart des électeurs qui ont voté pour lui font preuve d’amnésie mais il a été élu. Ce président a nommé comme premier premier ministre un professeur d’allemand. Un professeur d’allemand qui se trompe même dans la traduction d’une phrase. Tout le reste sera à l’avenant. Il nommera ensuite un de ses anciens adversaires des primaires comme second premier ministre. L’homme parait plus dynamique mais qu’en conservera l’Histoire, quand le temps aura passé, que les passions se seront apaisées, que la raison reviendra ? Nul ne le sait encore, nous sommes encore à l’heure des expectatives... Puis, un soir, ce président prend une grande décision, une décision courageuse parce qu’elle va à l’encontre des travers humains, puisqu’elle va à l’encontre de l’ambition de chacun : il renonce à briguer un second mandat... Sans changer son équipe, il nomme un troisième premier ministre, un homme austère à la réputation professionnelle assise et reconnue par le plus grand nombre. Un espoir nait en moi... Un espoir vain mais un espoir quand même : j’ai cru que ce président, débarrassé de toute ambition mais tout de même promis à un avenir confortable, allait devenir grand, magnanime. Je me suis trompé.
 
Il aurait pu être grand ?
Deux faits pour corroborer mon jugement. Le premier est le refus d’une grâce totale de Jacqueline SAUVAGE (cf. mes articles “Jacqueline SAUVAGE : l’horreur judiciaire” et “J’comprends pas”), cette “dangereuse criminelle de 68 ans qui ne s’interroge pas assez sur son acte”, déjà victime d’une décision en demi-teinte de ce président (NDLA : une grâce “partielle”...).
Le second vient de tomber : après de multiples études économiques, écologiques, sociologiques, enquêtes à charge, à décharge, débats politiques, débats citoyens, votes, même référendum : le nouvel aéroport de Nantes, sous prétexte que quelques opportunistes, jusqu’ici vainqueurs dans une seule catégorie, celle de la victimisation, s’y opposent, ne se fera pas... Du moins pas sous ce mandat. Je vais y penser pour payer mes impôts : je suis opportunément contre, je ne paie pas alors le président qui aurait pu être grand ne fera rien... J’hésite entre la colère et la tristesse...
 
Il aurait pu être grand... Il a commencé à 3% (NDLA : sondages de 2012 pour les primaires socialistes), il termine à 3%. Son mandat aura été à l’image de ce chiffre : ridicule. Tournons la page. Et dire qu’il aurait pu être grand...

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