Le grand show du maire Nicolas
SANSU commence ce mercredi 5 novembre par un quartier de Vierzon qui lui est
acquis, bien qu’il soit peu à peu grignoté par le F.N. : celui de
Chaillot. Malgré la lettre qu’il a illégalement
adressée avec l’argent de la municipalité aux seuls membres du Parti
Communiste, de son parti, il n’a pas fait recette : seul une quarantaine
de personnes sont présentes. Sur la quarantaine, une parti de l’autocar du
Parti Communiste, quelques salariés de la mairie et de la communauté de
communes (Claude AZAM, Régis LAGAUTRIÈRE, ...), histoire d’avoir un public
acquis, Jean ROUSSEAU et sa doublure et un membre du F.N., par ailleurs
conseiller municipal.
Fils de professeur, Nicolas SANSU
présente le budget de la Ville. Tout d’abord les recettes, approchant les 42
M€, en provenance de la fiscalité directe pour 30%, de la Communauté de
Communes pour 20% (c’est encore nous mais par des moyens indirects), de l’eau
(RéaVie, encore nous ; le budget de l’eau serait de près de 5 M€), des
services de la Ville facturés aux utilisateurs, l’eau et ces derniers
représentant 20% des recettes, et de l’Etat et de ses fameuses dotations. Sauf
qu’elles sont en baisse, que la réforme des rythmes scolaires coûte à la Ville
près de 250 000 € par an et que ces dotations vont baisser de près de
600 000 € l’année prochaine. Le maire crie à l’injustice, s’en prend au
Gouvernement socialiste, aux banques, qui font des milliards de bénéfices, ...
En fait, à tout le monde mais pas à lui. Son auditoire communiste acquiesce
tout en se révoltant sur les impôts. A mon sens, ces braves gens doivent avoir
du mal à se regarder dans la glace chaque matin : comment demander à
l’Etat de maintenir ses dotations, de refuser toute mesure d’économie et ne pas
vouloir accepter une hausse des impôts ? Ah ! Le maire a LA
solution : faire payer les banques, les riches, les... Sans donner de nom,
évidemment. Une odeur fétide du populisme d’avant-guerre (celle de 39-45) me
vient au nez quand il parle ainsi, un peu comme quand les nazis voyaient dans
les juifs la source de tous les maux. Avant
de s’en prendre à autrui, M. SANSU, faudrait-il que vous soyez vertueux vous
même. On a
besoin de préserver notre avenir en assurant notre présent : une saine
gestion s’impose. L’Etat s’y emploie et va forcer les collectivités
locales à en faire autant. Et ça, nous le savions tous avant les dernières
élections municipales, vous encore plus que moi ! Il expose ensuite les
dépenses pour lesquelles je reviendrai dans un prochain article.
Le public écoute
religieusement... Laïquement, communistement pour respecter les idées de son
petit auditoire. Etonnant : pas un
seul socialiste n’est présent : ni aux côté du Maire, ni dans la salle...
Seraient-ils en froid ? Enfin, à force de servir de paillasson, ils en
ont peut-être assez... Ah ! J’oubliais. Il y a un socialiste : Jean
ROUSSEAU.
Nicolas SANSU poursuit son
discours, abordant, après les recettes et les dépenses, ses investissements
passés et futurs : la nouvelle usine d’eau potable (“Notre eau est potable
mais elle le sera encore plus demain”, un peu comme la lessive qui lave plus
blanc que blanc), l’auditorium (la nouvelle école de musique, c’est pour plus
tard... Quand ? Nul ne le sait : il n’y a plus d’argent...),
l’extension de la maison de retraite Ambroise Croizat et le PRU au nord de la
ville. Dans un futur assez proche, il envisage un PRU ou l’équivalent pour le
centre ville, en pleine paupérisation, et une réflexion sur les transports
publics urbains. Bref, un comité Théodule de plus...
Il conclue son intervention d’une
demie heure pour tordre le cou aux rumeurs : “Non, je ne fais pas venir
des bataillons d’étrangers, qu’ils soient noirs, antillais ou roms”. Ou
serbo-croates, ou martiens. Rien ne vaut un éternel refrain que, personnellement,
je crois pour commencer le tour des questions de la salle. Cependant, à force
de répéter ce message, j’e craint que peu le croit. Une rumeur, la seule façon de la tuer, c’est de l’oublier. Ainsi,
si je vous dis “Ne pensez pas à un éléphant rose”,
la première chose que vous allez faire est de penser à un éléphant rose.
Première question, l’autre
refrain de chaque conseil de quartier : la sécurité... Des biens, des personnes, routière. Le maire promet
une prochaine réunion de travail entre la mairie, la police nationale et la
police municipale. Sauf que ça ne marche pas... (NDLA).
Seconde question, une
assertion : “Chaillot est abandonné”.
C’est vrai que la Ville n’a AUCUN projet pour Chaillot, les Crêles, Bourgneuf,
...
Puis suit l’éternelle intervention
de la dame et de son poteau d’éclairage devant sa sortie de propriété. Depuis plus
de trois ans, j’écoute cette dame. Il serait temps de s’en occuper : soit
c’est oui, soit c’est non mais elle mérite une réponse claire.
Comme Chaillot ne suffit pas, un
membre de l’assemblée se porte sur... la rue du Maréchal Joffre ! Il se
qualifie lui-même d’utopiste : pour régler les problèmes de sécurité et de
fréquentation, pourquoi ne pas rétablir la circulation automobile ?
Visiblement, l’idée ne séduit pas le maire. Sauf qu’elle a le mérite d’exister
et qu’elle mérite d’être réfléchie.
Puis, réveil du prête-nom de Jean
ROUSSEAU : Nadia ESSAYAN a remarqué qu’il existait dans la charte des
Conseils de Quartier de la Ville un possible budget mais que celui-ci n’a
jamais été accordé. Si elle avait été présente aux conseils de quartier de par
le passé, elle aurait su qu’il n’a jamais été accordé parce que jamais été demandé.
Personnellement, je n’en voie pas l’utilité. Si le projet des rousseauistes est
de fractionner de nouveau Vierzon, je ne peux qu’y être opposé. Mais au moins
ont-ils une idée bien à eux, cette fois-ci.
Après une courte joute oratoire
que le maire à gagné sans trop de difficultés sur l’ombre de Jean ROUSSEAU, il
lève la séance, après à peine une heure de réunion.
Une fois n'est pas coutume, je cite le compte-rendu fait par le BR du 6 novembre sur la première réunion municipale qui s'est tenue à Chaillot : "Après une première baisse de 250.000 euros, Vierzon devra se passer de 600.000 euros l'an prochain. « C'est gigantesque à l'échelle de la ville », a déploré le maire Nicolas Sansu devant les quelques dizaines d'habitants présents, lors d'un discours liminaire. Les dotations représentent, de fait, 21 % des recettes de fonctionnement de la commune." Je réagis à l'expression prêtée au maire : "C'est gigantesque à l'échelle d'une ville." Ah bon ? Donc les dépenses inutiles (St-Eloi, office de tourisme, etc.) qui sont justement de cet ordre et que Vierzonitude rappelle souvent sont elles aussi "gigantesques à l'échelle du ville" ? Il est malhonnête de chercher systématiquement à désigner l'Etat comme bouc-émissaire de tous les échecs d'une Ville afin de camoufler les gaspillages qui ont pour seul et réel responsable un élu local. (Bezant)
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