CONSEIL DE QUARTIER DES FORGES : le regard du MoVie

Nous sommes en droite ligne de celui de la veille, au Bourgneuf. On reprend les mêmes et on recommence : des élus communistes, des participants communistes (pour la plupart mais pas tous), des absents constants (le F.N., qui gagne des voix à chaque fois qu’il se tait, et les rousseauistes), un one-man-show rôdé (le méchant Etat socialistes nous coupe les vivres alors que les vilains banquiers et autres patrons du CAC 40 s’engraissent) et quelques questions convenues. Vous avez noté un oubli ? Ce n’en est pas un : les socialistes vierzonnais ont cessé de bouder. Trois sont présents : Jill GAUCHER, Irène CHAPPUIS et Marie-Hélène BODIN, toujours en retard. Le maire a gagné : ses alliés rentrent dans le rang.

 

Les Forges



Les questions tournent, aujourd’hui encore, sur la voirie. Le premier des habitants des Forges est l’auteur de la rébellion. Et tout va bien. Pour cet ancien policier, il est heureux que ses panneaux et sa pétition, de 350 à 400 signatures, aient permis de réduire la vitesse des automobilistes. C’est déjà une victoire. A peu de frais pour la Mairie. Etrange, j’ai l’impression d’assister aux accords de Munich, quand les démocraties occidentales ont cru empêcher la guerre en reculant devant Hitler et Mussolini (je sais, c’est exagéré, Victor, mais je t’invite à relire notre Histoire) : rien n’a changé aux Forges. Le risque d’accident à la sortie des écoles est toujours aussi présent, les voitures continuent à rouler trop vite et les camions à traverser la ville.

 

Les camions, justement. Difficile de les empêcher de prendre cet axe, axe qui appartient à la ville, non au Conseil Général, selon le Maire (je vais le croire mais je doute toujours, jusqu’à vérification). Du moins pour les convois exceptionnels et les livraisons à l’intérieur de notre cité. Ce qui signifie que les nombreux poids-lourds qui traversent notre citer pour éviter les frais d’autoroute n’ont pas le droit de le faire. Mais le maire nous annonce une nouveauté, pas si anodine que ça : les policiers municipaux ont le droit, depuis peu, de verbaliser des routiers traversant notre commune, sauf s’ils livrent des produits chez nous ou qu’ils ont un motif valable pour se rendre en ville. Bien. Maintenant, vont-ils oser le faire alors qu’ils semblent ne rien voir quand des voyous se livrent à des incivilités en centre ville ? Attendons pour voir...

 

Deux participants réagissent à ces propos, l’un réclamant que la police se poste à la sortie des écoles pour “empêcher les mamans de venir chercher leurs mômes en scooter et de repartir sans casque, risquant de heurter ses propres enfants”, un autre d’inviter les mamans à ne pas fumer devant les sorties des écoles. Au passage, il juge qu’il serait bon que les pelouses des écoles soient entretenues, ne serait-ce que tondues avant la rentrée des classes, se proposant même de le faire. Le maire le note. Cela étant, la visite régulière de la police municipale, un coup de tondeuse et la pose d’un panneau “Interdiction de fumer” ne couteraient pas si cher à la communauté municipale.

 

Suivent, dans le désordre (peu importe : le tiercé ne rapporte rien) des agriculteurs victimes des chiens du chenil, laissé en liberté et ayant effrayé une génisse, leur entrainant un grave préjudice financier, une intervention d’un candidat rousseauiste (il l’a rappelé) demandant plus de sécurité “au nom des commerçants des Forges”, précisant que sa compagne tient le bar-tabac des Forges, une autre du candidat écolo-bitumeur informant la salle de la présence de chevreuils au bord de l’autoroute (“Que ce passerait-il s’ils allaient sur l’autoroute ?” : rien, M. LECHELON, les procédures sont déjà connues et maîtrisées par les professionnels de cette entreprise). Le cas de l’étang privé des Bourbiers, menacé d’eutrophisation, a été évoqué mais le Maire se dit impuissant face au propriétaire. Puis des vols qui surviendraient au cimetière. Avec le seul moment un peu humoristique de la soirée, quand le maire demande à l’habitante qui le saisit sur la présence de “fourgonnettes étranges qui rôdent devant le lieu” quand cela se déroulait et que la personne lui répond “Pas la nuit, évidemment”. Evidemment, il n’y pas encore de nécrophiles et vampires à Vierzon. On a déjà des dealers et des junkies...

 

Bref, tout comme à Chaillot et à Bourgneuf, c’est le “bonheur aux Forges”. De trois choses l’une : soit le public est acquis au maire et la lettre envoyée aux militants a porté ses fruits, avec une habile organisation, soit les frondeurs et mécontents n’ont pas pu ou pas voulu venir, soit tout va bien. Ou tout ou partie de ce qui précède. “T’as voulu voir Vierzon et on a vu Vierzon...”