La boucle est bouclée !
Nicolas SANSU conclut toujours ses opérations de propa... euh... de
communication, les conseils de quartier, par son fief : les quartiers nord
de Vierzon. Ici, tous les militants du parti (communiste) sont là. Enfin, ceux
du quartier. Il est tellement sûr de lui et de ses troupes qu’il n’a même pas
convoqué son père, sa mère, l’autocar du Parti Communiste et même les salariés
de la Communauté de Communes. La preuve ? Les preuves plus exactement :
ici, la plupart des présents appellent le maire par son prénom. Et il leur
répond de la même façon. En fait, je ne suis pas dans un conseil de quartier,
je suis dans une réunion de famille. Autre preuve : c’est bien le seul
endroit de la ville où Nicolas SANSU est applaudit. Il faudrait conseiller à
François HOLLANDE d’aller à Tulle : il serait peut-être reçu comme Nicolas
SANSU dans les quartiers nord.
Je vous passe le discours
habituel sur les finances de la ville, la politique d’austérité de l’Etat
socialiste, sur les banques qui ne font pas leur travail, sur... Une seule
information : Nicolas SANSU va demander à l’Etat (si, si, le méchant Etat
socialiste) des aides pour pouvoir créer et mener une politique de rénovation urbaine en centre ville.
Un P.R.U. Une idée que j’approuve puisque je l’avais demandé, dans le programme
du MoVie, lors des dernières élections municipales.
Passons aux interventions du
public, de la cellule du Parti Communiste puisque, moi excepté, quelques
socialistes (supposition) et un rousseauiste, tous devaient relever de ce parti
à l’écoute de leurs interventions.
Première d’entre elles : une
remarque difficilement compréhensible mais que le Maire a su nous traduire. Un
des militants demande au Maire d’associer Vierzon à la ville, rouge comme il
l’a précisé, de la couronne parisienne qui entre en fronde avec l’Etat.
Peut-être par respect pour Marie-Hélène BODIN, silencieusement béate, semblant
ne pas entendre ou comprendre les attaques continuelles contre son parti, Nicolas
SANSU remercie le militant et passe à un autre. Un autre que je vais nominativement citer tant
son intervention est révoltante, tout comme le silence complaisant du maire.
M. Alain
MASSICARD, par ailleurs en famille avec l’élu du même nom, demande à ce que la
Mairie ferme l’EHPAD des Cinq Rivières, l’EHPAD nouvellement
construite rue Gay-Lussac. La raison ? Son beau-père y est mort
(NDLA : on quitte rarement une maison de retraite médicalisée autrement que
les pieds en devant) peu après y être arrivé. Refusant probablement la
mort de ce dernier, il en accuse l’EHPAD elle-même, parlant de “maltraitance”.
Je ne vais pas m’étendre sur le sujet, bien que j’ai beaucoup appris depuis,
surtout qu’une personne de l’assistance a tempéré ses propos et que, quoi qu’il
en soit, une enquête était en cours. Ma révolte tient plus à l’exagération des
propos de ce monsieur MASSICARD, probablement certain de sa force par la
présence d’un élu de sa famille et de ses amis et de l’amitié du maire, et du
silence de ce dernier. M. Alain MASSICARD réclame la fermeture d’une EHPAD sous un
prétexte fallacieux, à tout le moins qui reste à prouver. Mais se rend-t-il compte
de ce qu’il ose proférer ? Si on suivait son délire, que ferait-on des 70
résidents et des 35 salariés ? Tous à la morgue ? Tous au
chômage ? J’ai été tenté d’intervenir mais je m’étais promis de
ne pas le faire directement, préférant une attitude de témoin. Mais je
bouillais de le faire.
Les interventions se
poursuivent : André RODIER, pigiste au Berry Républicain et communiste
(non : ça ne va pas forcément de paire), s’en prend aux entreprises,
créatrices de chômage malgré leurs aides (NDLA : ça serait pire sans et
l’Etat s’arrange pour les récupérer rapidement, cf. rapport de la Cour des
Comptes).
On quitte ensuite la politique
pour les gimmicks des Conseils de Quartier : la voirie et la sécurité,
surtout routière. Pour la voirie, la réponse est habituelle : “On va
aller voir”, “On va faire un diagnostic en marchant”, “On va l’inscrire au
budget”, sans préciser de quelle année, et “On n’a pas d’argent”. Pour la
sécurité routière, je partage les recommandations du Maire (NDLA : voyez,
ça arrive) : “Ce n’est pas en mettant des panneaux 30 partout qu’ils vont
être respectés”, “On ne va pas mettre des gendarmes couchés dans toute la
ville” et “Même si c’est détestable, on ne va pas verbaliser les parents qui
viennent déposer ou reprendre leurs enfants à l’école, la gêne étant de courte
durée”.
Quelques interventions du public
méritent d’être citées, surtout pour les réponses que le maire fait :
1) L’agrandissement du
LECLERC : pourquoi ? Le Maire précise qu’il n’est pas le seul
décisionnaire mais que la demande de LECLERC est “cohérente” et que LECLERC ne
déshabille pas le centre ville puisqu’il y a lui-même investi (cf. centre
culturel LECLERC). Par contre, il avoue qu’il “a tous les jours des demandes pour créer
des grandes surfaces spécialisées en périphérie de la ville”. Ah
bon ? Et il ne leur répond pas favorablement ? Ne serait-ce que pour
l’emploi ? Sérieusement, je doute de l’existence de ces demandes.
2) Les caméras du centre
ville : pour Nicolas SANSU, elles ne serviront à rien mais ça rassure. Et
ça déplace les problèmes. Alors pourquoi le fait-il ? Et puis, “des
caméras” : combien et où ?
3) L’ancienne chapelle St-Eloi,
devenue dangereuse : le Maire va la consacrer au sport. Auquel ? Quel
est le coût de réfection et d’aménagement ? Quelle va être son coût de
fonctionnement ? Quelle va être sa densité d’exploitation ? Malgré la
présence de l’adjoint au maire aux sports, aucune précision ne sera demandée.
Donc donnée. J’ai senti un soulagement de l’équipe municipale sur le sujet...
4) La friche LFM : SKODA et
VOLKSWAGEN devaient venir. Ça tombe bien ! Ils ont signé hier (NDLA :
comme par hasard...). Par contre, le NATIONAL PALACE ne viendra pas : les
banques ne prêtent pas. La D.D.E. non plus. Du moins pas en 2015. Question de
budget...
Une dernière question portera sur
l’utilisation de pesticides dans la ville. Ça tombe bien : l’élue en
charge de l’écologie, Djamila KAOUES, vient d’arriver : “Une étude va être
menée” (NDLA : depuis 2008, on doit en être à la quatrième...). Le Maire
précise qu’il faudra admettre que des herbes folles poussent sur les trottoirs.
D’où l’intervention d’un participant : “Les gens n’ont qu’à entretenir le
trottoir devant chez eux”. Inutile de vous préciser que ce monsieur est
retraité...
Le Maire s’excuse de devoir
partir pour une réunion cinématographique, passant la direction du Conseil de
Quartier à Marie-Hélène BODIN. Ce conseil n’y survivra pas et se délite
rapidement. Fin des conseils (ou assises) des quartiers. Le final le 12
décembre prochain.
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