BLOG D'UN VIERZONNAIS





lundi 24 novembre 2014

CONSEIL DE QUARTIER NORD : le regard du MoVie

La boucle est bouclée ! Nicolas SANSU conclut toujours ses opérations de propa... euh... de communication, les conseils de quartier, par son fief : les quartiers nord de Vierzon. Ici, tous les militants du parti (communiste) sont là. Enfin, ceux du quartier. Il est tellement sûr de lui et de ses troupes qu’il n’a même pas convoqué son père, sa mère, l’autocar du Parti Communiste et même les salariés de la Communauté de Communes. La preuve ? Les preuves plus exactement : ici, la plupart des présents appellent le maire par son prénom. Et il leur répond de la même façon. En fait, je ne suis pas dans un conseil de quartier, je suis dans une réunion de famille. Autre preuve : c’est bien le seul endroit de la ville où Nicolas SANSU est applaudit. Il faudrait conseiller à François HOLLANDE d’aller à Tulle : il serait peut-être reçu comme Nicolas SANSU dans les quartiers nord.
 
Je vous passe le discours habituel sur les finances de la ville, la politique d’austérité de l’Etat socialiste, sur les banques qui ne font pas leur travail, sur... Une seule information : Nicolas SANSU va demander à l’Etat (si, si, le méchant Etat socialiste) des aides pour pouvoir créer et mener une politique de rénovation urbaine en centre ville. Un P.R.U. Une idée que j’approuve puisque je l’avais demandé, dans le programme du MoVie, lors des dernières élections municipales.


Passons aux interventions du public, de la cellule du Parti Communiste puisque, moi excepté, quelques socialistes (supposition) et un rousseauiste, tous devaient relever de ce parti à l’écoute de leurs interventions.
 
Première d’entre elles : une remarque difficilement compréhensible mais que le Maire a su nous traduire. Un des militants demande au Maire d’associer Vierzon à la ville, rouge comme il l’a précisé, de la couronne parisienne qui entre en fronde avec l’Etat. Peut-être par respect pour Marie-Hélène BODIN, silencieusement béate, semblant ne pas entendre ou comprendre les attaques continuelles contre son parti, Nicolas SANSU remercie le militant et passe à un autre. Un autre que je vais nominativement citer tant son intervention est révoltante, tout comme le silence complaisant du maire. M. Alain MASSICARD, par ailleurs en famille avec l’élu du même nom, demande à ce que la Mairie ferme l’EHPAD des Cinq Rivières, l’EHPAD nouvellement construite rue Gay-Lussac. La raison ? Son beau-père y est mort (NDLA : on quitte rarement une maison de retraite médicalisée autrement que les pieds en devant) peu après y être arrivé. Refusant probablement la mort de ce dernier, il en accuse l’EHPAD elle-même, parlant de “maltraitance”. Je ne vais pas m’étendre sur le sujet, bien que j’ai beaucoup appris depuis, surtout qu’une personne de l’assistance a tempéré ses propos et que, quoi qu’il en soit, une enquête était en cours. Ma révolte tient plus à l’exagération des propos de ce monsieur MASSICARD, probablement certain de sa force par la présence d’un élu de sa famille et de ses amis et de l’amitié du maire, et du silence de ce dernier. M. Alain MASSICARD réclame la fermeture d’une EHPAD sous un prétexte fallacieux, à tout le moins qui reste à prouver. Mais se rend-t-il compte de ce qu’il ose proférer ? Si on suivait son délire, que ferait-on des 70 résidents et des 35 salariés ? Tous à la morgue ? Tous au chômage ? J’ai été tenté d’intervenir mais je m’étais promis de ne pas le faire directement, préférant une attitude de témoin. Mais je bouillais de le faire.
 
Les interventions se poursuivent : André RODIER, pigiste au Berry Républicain et communiste (non : ça ne va pas forcément de paire), s’en prend aux entreprises, créatrices de chômage malgré leurs aides (NDLA : ça serait pire sans et l’Etat s’arrange pour les récupérer rapidement, cf. rapport de la Cour des Comptes).
 
On quitte ensuite la politique pour les gimmicks des Conseils de Quartier : la voirie et la sécurité, surtout routière. Pour la voirie, la réponse est habituelle : “On va aller voir”, “On va faire un diagnostic en marchant”, “On va l’inscrire au budget”, sans préciser de quelle année, et “On n’a pas d’argent”. Pour la sécurité routière, je partage les recommandations du Maire (NDLA : voyez, ça arrive) : “Ce n’est pas en mettant des panneaux 30 partout qu’ils vont être respectés”, “On ne va pas mettre des gendarmes couchés dans toute la ville” et “Même si c’est détestable, on ne va pas verbaliser les parents qui viennent déposer ou reprendre leurs enfants à l’école, la gêne étant de courte durée”.
 
Quelques interventions du public méritent d’être citées, surtout pour les réponses que le maire fait :
1) L’agrandissement du LECLERC : pourquoi ? Le Maire précise qu’il n’est pas le seul décisionnaire mais que la demande de LECLERC est “cohérente” et que LECLERC ne déshabille pas le centre ville puisqu’il y a lui-même investi (cf. centre culturel LECLERC). Par contre, il avoue qu’il “a tous les jours des demandes pour créer des grandes surfaces spécialisées en périphérie de la ville”. Ah bon ? Et il ne leur répond pas favorablement ? Ne serait-ce que pour l’emploi ? Sérieusement, je doute de l’existence de ces demandes.
2) Les caméras du centre ville : pour Nicolas SANSU, elles ne serviront à rien mais ça rassure. Et ça déplace les problèmes. Alors pourquoi le fait-il ? Et puis, “des caméras” : combien et où ?
3) L’ancienne chapelle St-Eloi, devenue dangereuse : le Maire va la consacrer au sport. Auquel ? Quel est le coût de réfection et d’aménagement ? Quelle va être son coût de fonctionnement ? Quelle va être sa densité d’exploitation ? Malgré la présence de l’adjoint au maire aux sports, aucune précision ne sera demandée. Donc donnée. J’ai senti un soulagement de l’équipe municipale sur le sujet...
4) La friche LFM : SKODA et VOLKSWAGEN devaient venir. Ça tombe bien ! Ils ont signé hier (NDLA : comme par hasard...). Par contre, le NATIONAL PALACE ne viendra pas : les banques ne prêtent pas. La D.D.E. non plus. Du moins pas en 2015. Question de budget...
 
Une dernière question portera sur l’utilisation de pesticides dans la ville. Ça tombe bien : l’élue en charge de l’écologie, Djamila KAOUES, vient d’arriver : “Une étude va être menée” (NDLA : depuis 2008, on doit en être à la quatrième...). Le Maire précise qu’il faudra admettre que des herbes folles poussent sur les trottoirs. D’où l’intervention d’un participant : “Les gens n’ont qu’à entretenir le trottoir devant chez eux”. Inutile de vous préciser que ce monsieur est retraité...
 
Le Maire s’excuse de devoir partir pour une réunion cinématographique, passant la direction du Conseil de Quartier à Marie-Hélène BODIN. Ce conseil n’y survivra pas et se délite rapidement. Fin des conseils (ou assises) des quartiers. Le final le 12 décembre prochain.

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