A l’écoute des journalistes présents à la
conférence de presse du 13 janvier dernier de notre président François
HOLLANDE, cette dernière était trop longue (2h30) et sans annonce
révolutionnaire. Sauf… Sauf la reprise d’une idée du Medef : la baisse des charges.
Plus particulièrement d’une cotisation sociale : celle des allocations
sociales familiales, même en baisse de 0,15 point entre 2013 et 2014,
égales à 5,25% de tous les salaires et payées uniquement par les employeurs. Mais
permettez-moi de relativiser l’effort : il s’agit d’une baisse d’à peine
plus de 10% des cotisations patronales. Sur la masse salariale, la baisse se réduit
à moins de 4%. Le geste de François HOLLANDE à destination des
entreprises est louable mais n’a rien de révolutionnaire. En plus, il n’est pas
prévu pour tout de suite mais… en 2017. Soit l’année d’une nouvelle élection
présidentielle.
Puis, si les entreprises ne paient plus les
cotisations familiales, que vont devenir les prestations familiales ? Disparaître ?
Impensable ! Financées par des économies ? Lesquels ?
Permettez-moi d’être sceptique. Etre payées par autrui ? Oui. Mais par qui ?
Les seuls payeurs ne peuvent être que nous. Les cotisations familiales ne seront plus
payées par les seuls actifs français mais par l’ensemble des consommateurs.
En clair, plus par les seuls produits et services fabriqués en France
mais par l’ensemble des produits et services vendus en France… Et voilà
le retour de la TVA sociale. Fortement édulcorée, soit. Mais tout de même.
La “TVA sociale”, succinctement, est le transfert des
cotisations sociales du travail et du capital sur la consommation.
Le premier bénéfice est l’élargissement de l’assiette, au moins à son
quintuple. Le second est d’asseoir cette cotisation sur l’ensemble des produits
et services vendus dans un pays, ici notre pays, la France. Et pas seulement
sur ceux fabriqués en France. Ainsi, même les produits et services importés participent
à notre système social. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Evidemment, le système n’est pas exempt de problèmes.
Le premier d’entre eux est de renchérir les produits et services importés,
souvent ceux réputés les moins chers. Donc touchant les français les moins
aisés.
Mais on n’a rien sans rien. Il nous faudra faire
des économies, réduire notre train de vie ou accepter d’aller dans le mur à
plus ou moins brève échéance. Ce qui ne nous empêche pas une politique d’aide
équitable aux plus fragiles d’entre nous.
Cette mesure n’a rien de révolutionnaire mais a le
mérite d’exister. Au moins au niveau du projet. Je salue ici le président
François HOLLANDE pour cette initiative. A voir.
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