Que voilà un exercice que je n’apprécie pas :
on débat sur des orientations budgétaires… sans chiffres ! Sans même un
bilan, pourtant presque achevé à moins de 13 jours de la fin d’année. Du moins
j’espère si les instances dirigeantes de la ville sont ce qu’elles
prétendent : compétentes (ce dont je doute). Un peu comme si on vous
demandait de savoir ce que vous allez dépenser l’année prochaine sans connaître
votre salaire à venir, ni même si vous aurez du travail.
Cependant… Cependant le candidat-maire Nicolas
SANSU n’en est pas à son premier budget : il a maintenant l’habitude de
cet exercice, à défaut il en a la formation (ses 4 ou 5 années d’études en
administration publique ne lui ont quant même pas servi qu’à faire du
militantisme syndical). Il aurait pu nous fournir autre chose que des banalités
sur lesquelles je reviendrai.
Mon argument est si vrai que les orientations
budgétaires que le candidat-maire nous a données sont générales alors que celles
fournies par le président SANDRIER pour le même débat relatif à la Communauté
de Communes Vierzon-Sologne-Berry sont beaucoup plus précises.
Question de compétence ? Peut-être…
Ouvrons les débats avec le fameux “contexte
général” : tout va mal, c’est la crise (la faute aux méchants
capitalistes du Grand Capital), et le Gouvernement socialiste –et hop !
Une pierre chez les alliés- veut “faire participer les collectivités locales à
la réduction des déficits publics”. Sous l’Ancien Régime, en cas de crise,
c’était de la faute de Dieu, du roi, des nobles et des fermiers généraux. Sous
SANSU, c’est de la faute du Capital, des libéraux, de la bourse. Et de ses
suppôts : les socialistes. Par contre, le concernant : rien.
Pourtant, le souci du Gouvernement, bien trop faible me semble-t-il, est
d’accroître, par des mesures d’économies, le pouvoir d’achat des français. Mais
le pouvoir d’achat
des vierzonnais ne semble pas être la priorité du candidat-maire Nicolas SANSU.
Une phrase est cependant à mettre à son actif : “Toute hausse de la part communale des impôts
locaux des vierzonnais est exclue”. Enfin ! Après les avoir
augmentés en début de mandat et se préparer à le faire s’il est réélu, c’est
une bonne nouvelle pour 2014. Par contre, Nicolas SANSU se pose en hypocrite : il sait très bien
que les bases augmenteront, quoi qu’il arrive. Donc que le montant des impôts
augmentera.
Le bal (les débats) se poursuit avec
l’investissement.
Au chapitre des dépenses, permettez-moi de
distribuer les bons et les mauvais points :
1) La nouvelle usine d’eau potable :
enfin ! Elle aurait due être construite depuis longtemps mais, bien que
l’eau soit une nécessité des plus fondamentales, l’investissement ne fait pas
rêver. Et n’a rien d’électoral : il s’agit d’un investissement régalien
que tout maire qui se respecte doit faire. Ce sera fait.
2) Le nouvel EHPAD Ambroise Croizat : Ok. Là
encore, cela aurait du être fait depuis longtemps.
3) L’auditorium du futur conservatoire
“intercommunal” –mais financé uniquement par les vierzonnais- de musique :
je ne vais pas de nouveau me répandre sur le sujet. Nicolas SANSU a vu trop
grand, trop cher, trop inutile face aux besoins et surtout au mauvais endroit.
Rêve-t-il que ce dernier soit un jour baptisé “Conservatoire Nicolas
Sansu” ?
4) Le carrefour de la route de Puits Berteau et de
l’avenue du 8 mai 1945 : après l’avoir refusé et m’avoir moqué quand je le
demandai, voilà qu’il le présente. L’appellera-t-il “Carrefour Mousset” ?
J’en doute.
Pour financer ces investissements, pas de miracle
(“Leur financement devient de moins en moins aisé”) : ne comptons que peu
sur l’autofinancement puisque l’Etat –socialiste- a gelé les dotations, que les
ressources fiscales sont peu dynamiques (normal, l’emploi a été et est le cadet des soucis du
candidat-maire Nicolas SANSU) et que l’on ne pourra surtout compter
que sur les subventions de la Région Centre, dirigée par les “amis” socialistes.
Evidemment, considérer les amis socialistes locaux comme des faire-valoir et se
poser en opposant à l’Assemblée Nationale ne va pas nous y aider. Heureusement
qu’un contrat de pays existe…
L’emprunt ? “La difficulté du recours à l’emprunt reste
réelle en 2014” ,
selon le candidat-maire. Même si le taux moyen de la dette, d’un montant de
28 005 522,30 €, a baissé… grâce au Marché ! (“Le profil de
l’encours allié aux taux exceptionnellement bas du marché expliquent cette
baisse”). En clair, le candidat-maire n’a rien fait et son seul succès financier,
il le doit au marché ! Un communiste qui remercie le
marché ! A quand un communiste qui s’occupera de l’emploi ?
Pour le fonctionnement, je salue la dialectique du
rédacteur du discours du candidat-maire Nicolas SANSU : comment parler
d’austérité sans citer le mot une seule fois ? Félicitations.
Il ne parlera de rigueur qu’une seule fois. Et encore ! Par un artifice de
langage : “La prudence est donc de rigueur”. Ainsi, “les remplacements de départs devront faire
l’objet d’une attention spécifique”. Après décryptage de la langue
de bois vierzo-communiste, cela signifie qu’aucune embauche ne doit être
attendue, même s’il en fera la promesse au cours de la campagne électorale qui
s’annonce. Pour le reste des économies, pour les “charges à caractère général”,
sorte de panier garni non défini, “l’exercice est compliqué et fait l’objet
d’une vigilance particulière”. Après décryptage, le candidat-maire dit qu’il ne sait pas
comment il peut faire des économies. Mais que ce n’est pas de sa
faute. Quand il était enfant, il devait utiliser les mêmes artifices quand
tombait sa feuille de notes : “J’sais pas comment faire mais c’est pas
d’ma faute !”. Ça a peut-être fonctionné avec ses parents –j’en doute- mais
pas avec des vierzonnais sérieux.
Un oubli ? Oui… Une charge minorée qui
effraie tous les autres maires de France mais pas le candidat-maire Nicolas
SANSU : les nouveaux rythmes scolaires… On ne sait pas comment il compte
les financer ni même ce qu’il va proposer à nos chérubins. D’ici à ce qu’il
transforme les nouveaux rythmes scolaires en garderie…
Vivement mars 2014.
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