A chacun ses moyens de se détendre. L'un
de mes favoris est la lecture. Principalement de romans, surtout historiques,
et d'études et d'essais, également historiques, quelquefois politiques et
économiques. Selon l'auteur, le sujet ou l'humeur de moment.
Dans le même temps, soucieux d'accroître
ma culture, j'essaie régulièrement des grands auteurs ou jugés comme tel, des
auteurs que je n'aurai pas étudié au collège ou au lycée, que j'ai aimé pour
certains (Victor HUGO, Jean GIONO), moins, beaucoup moins, pour d'autres (Louis
ARAGON, Eugène IONESCO). Ou des auteurs que la critique et des intellectuels
-ou qualifiés ainsi- condamnent, réprouvent ou ignorent. Malgré leur succès.
Ainsi, l'année passée, j'ai découvert Albert CAMUS et SAN ANTONIO. Vous me
direz que l'écart est important mais je le revendique.
Nonobstant le fond, l'histoire, le style
importe. Celui d'Albert CAMUS m'a laissé froid. Comme j'avais choisi "La
Peste", certains de mes amis m'ont dit que c'était loin d'être son
meilleur. Pourquoi pas ? J'en essaierais un autre, probablement
"L'Etranger". Un jour.
SAN ANTONIO ne m'a pas fait le même
effet. Passé les vingt premières pages, le temps de se familiariser, j'ai
découvert un auteur plaisant, beaucoup plus profond qu'il n'y parait. Me
documentant sur son auteur, Frédéric DARD, j'ai appris qu'il a écrit plus de
400 romans et pièces de théâtre, dont 175 SAN ANTONIO. Et qu'il a été l'auteur
le plus lu (et vendu) du XXIème siècle.
Un autre auteur français le talonne, en
volume, récemment décédé : Gérard DE VILLIERS, le "père" des S.A.S.
Un auteur, ancien journaliste, probablement ancien espion pour le compte de
notre pays que notre ministre de la Culture, Aurélie FILIPPETTI, a choisi
d'ignorer, avec mépris. Par choix politique, a-t-elle dit, préférant saluer
d'autres artistes, pas toujours français mais peu importe, pas toujours
talentueux peut-être et qui, pour certains, n'en ont que faire de la France et
des distinctions, médailles et prix que l'on peut leur remettre. Il est dommage
qu'un salut ministériel n'ait pas été fait à Gérard DE VILLIERS, faisant fi de
ses pensées et idées politiques. D'autres ont fait, écrit, dit des choses pires
et ont pourtant été distingués. Un ancien ministre des Affaires Etrangères
socialiste, Hubert VÉDRINE lui a rendu le plus bel hommage : "L'élite
française prétend ne pas le lire mais ils le lisent tous". Sauf Aurélie
FILIPPETTI. Mais elle ne fait peut-être pas partie de l’élite. Ni du peuple.
Un jour, il faudra que je lise un S.A.S.
ou CELINE. Et un autre CAMUS. Oubliant leurs idées politiques pour ne garder
que leur œuvre.
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