Cela aurait pu être un titre de chanson. Les deux
premiers le sont (“Cocaine”, de JJ. CALE, titre plus connu par sa reprise
d’Eric CLAPTON, et “Solexine et ganja”, d’Hubert-Félix THIEFAINE). Mais il
s’agit plutôt de la suite de mon précédent article appelé “343 salauds + 1” . A ce titre, il risque d’en
révolter plus d’un alors que je cherche juste une solution à un problème
jusqu’ici demeuré sans solution véritablement efficace. Il s’agit juste d’une
réflexion, d’une piste à creuser.
Mon propos porte sur l’usage de produits
stupéfiants. Dans un degré moindre, également celui du tabac. Nous savons
tous, depuis longtemps, que leur usage est non seulement interdit mais
qu’en plus, cela nuit à notre santé. Pour le tabac, c’est même marqué sur les
paquets. A l’étranger, dans certains pays, les inscriptions sont accompagnées
de photos particulièrement horribles. Et pourtant… Pourtant nous continuons à
fumer, pour beaucoup (moi y compris). Et nos jeunes découvrent régulièrement,
pour certains, l’usage de drogues. Je me permets d’insister encore : c’est interdit,
c’est dangereux pour notre santé et en plus c’est cher ! Tout pour
déplaire. Mais alors, pourquoi cela se poursuit-il, voire se développe ?
Peut-être parce que c’est interdit…
Le mythe de la pomme d’Eve. Ou d’Adam pour ne pas
heurter mes amies. Ou des deux pour mettre tout le monde d’accord.
Alors, pourquoi ne pas essayer ce que certains
appellent les “salles
de shoot” ?
L’idée n’est pas de développer la consommation des
stupéfiants, l’idée
est que l’Etat fasse œuvre d’éducation, de prévention, de guérison et de
répression.
Education : montrer,
démontrer, autrement que par des méthodes moralisatrices qui ne contentent que
ceux qui les donnent que les drogues sont néfastes à notre santé et à notre vie
quotidienne. Pas à la Société : à soi-même !
Prévention : montrer, démontrer
que l’on peut éviter la drogue et ses dérivés, que les plaisirs que l’on y
gagne sont fugaces mais que leurs conséquences sont dangereuses, pour soi comme
pour ceux qu’on aime, évidemment pour autrui, et sont parfois irréversibles.
Guérison : un accompagnement
vers la sortie de la drogue ne peut être un succès que si la victime le veut
bien, le désire. Il lui faudra être, dans un premier temps, écoutée, comprise,
puis accompagnée, soignée. Mais surtout pas jugée !
Répression : par le
contrôle de salles de shoot par l’Etat, ma volonté est de combattre le crime
organisé autour de la drogue. Mettre hors d’état de nuire les dealers et leurs
pourvoyeurs, tuant leurs marchés par ce contrôle. Sans marché, ils
disparaitront (ce qui ne nous empêche pas de les condamner s’ils sont pris).
D’une certaine manière, c’est un peu ce qui se
passe pour le tabac…
Dans l’attente, j’accompagnerai bien “La Fille du
coupeur de joints”… Que voulez-vous : j’aime les chansons d’Hubert-Félix
THIEFAINE…