UDI et LR sont dans un bateau... (photo NR) |
En politique, enfin, en politique
pratiquée à la française, où la communication et les compromis sont plus
importants que les idées et les moyens de les mettre en oeuvre, j’adore les
petites phrases anodines qui traduisent la réalité à mots (ou maux) couverts.
Sur l’union de la droite et du centre pour les prochaines régionales, il en est
qui valent leur pesant de cacahuètes.
Ainsi, Philippe VIGIER, futur président régional si l’on croit les
sondages : “Vous ne trouverez plus de points de
contradiction entre nous”. De deux choses l’une : soit ils n’ont
pas discuté des idées, mêmes générales, se partageant juste les places et les
postes (ce que je crois, avec preuve à la clef), soit l’UDI et Les Républicains
sont un parti unique juste scindé par les égos.
Aymar DE GERMAY, secrétaire de l’UDI du Cher, membre du Nouveau
Centre (comme Philippe VIGIER) et transfuge de l’UMP : “Il reste désormais à espérer que les futures listes
départementales laissent place au renouvellement et à l’expérience...”.
Habile phrase politique visant à maintenir le status quo entre les nouveaux,
jeunes ou pas, soucieux d’avoir une place, et les anciens, jeunes ou pas,
soucieux de la garder. Voire d’en gagner une nouvelle, plus rémunératrice. Au
passage, il se place...
Louis COSYNS, le chef des Républicains du Cher, traduit la pensée
sibylline de Philippe VIGIER : en fait, Les Républicains et l’UDI ne se
sont pas mis d’accord sur les idées mais sur les places. Et encore : les
deux premières. La preuve : “Nous attendons donc
que l’UDI valide l’ensemble des propositions que nous avons formulées”.
L’ensemble des propositions... Sous-entendu : “T’es le chef mais tu fais
ce qu’on te dit”.
Le maréchal Yves FROMION, député des Républicains, enfonce le clou : “L’UDI obtient la présidence et nous (Les Républicains) la
gouvernance”. “T’es chef, Philippe VIGIER, mais uniquement pour
inaugurer les chrysanthèmes”. J’en ris. Jaune.
Il y a la politique des idées,
d’un projet, et il ya la politique des égos. On est dans la seconde comme le coq
l’est sur son tas pour chanter.
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