Que je sois d’accord ou pas avec
quelqu’un, que je sois affligé qu’il ne se soit pas rallié à mes idées (sans
que je le sois si j’ai fait le chemin inverse), j’apprécie qu’il aille jusqu’au
bout de ses convictions, dans la mesure où cela se fait dans le respect des
autres, à commencer par les miennes (à tout seigneur, tout honneur). A ce
titre, je salue la position du député socialiste
frondeur du Morbihan Philippe NOGUÈS.
Tenant d’une politique keynésianiste, d’un interventionnisme plus important de
l’Etat, et d’une certaine forme de planification, il est l’un des éléments
importants du mouvement des frondeurs du Parti Socialiste. Dans le mêmes temps,
il applique ce qu’il pense, notamment sur le cumul des mandats, démissionnant de
celui de maire-adjoint de sa commune bretonne d’Inzinzac-Lochrist, une petite
cité de moins de 6 250 habitants.
L’acte de M. NOGUÈS est tout
simple et en même temps très courageux parce qu’il risque de clore son avenir
politique : ne se retrouvant pas ou plus dans la politique de son parti, le
P.S., il en a démissionné. Bravo, M. NOGUÈS, vous avez le courage de vos
opinions. Mais le courage ne se partage pas ou alors les places sont trop
bonnes. Ainsi, MM. Yann GALUT, député cumulard du Cher, membre de l’Assemblée
Nationale et conseiller départemental, tour-à-tour opposé à François HOLLANDE
et vibrant soutien, et Philippe FOURNIÉ, vice-président régional (plus pour
très longtemps) et maire-adjoint de Vierzon, n’en ont pas fait de même. TACITE
écrivait “L’animal, même sauvage, quand on le tient enfermé, oublie son
courage”. MM. GALUT et FOURNIÉ doivent être bien enfermés. Et ont avalé la
clef.
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