Depuis que je m’intéresse à la politique, j’ai
appris cette maxime suivante :
“Qui
vote le budget ville (ou de l’Etat) fait partie de la majorité”
Par conséquent, qui ne le vote pas fait partie de
l’opposition. Et qui s’abstient fait preuve de lâcheté, faisant soit partie de
l’opposition sans vouloir le dire, soit de la majorité sans vouloir le dire.
Pour le MoVie, les choses
ont toujours été claires : nous sommes l’opposition. La seule. Au dernier conseil,
étonnamment, Lutte Ouvrière nous a rejoint. Ce qui ne signifie pas pour autant
que tout est à jeter dans le budget qui nous a été présenté.
Ouvrons le débat.
Pour une fois, le Conseil Municipal a commencé
AVANT : le candidat-maire est venu me voir pour me demander si je comptais
faire un discours liminaire, me précisant que si le Conseil s’éternisait,
plusieurs personnes (de la majorité) seraient obligées de partir peu après 20
heures afin de pouvoir aller écouter Manu DIBANGO au Théâtre MacNab. Comme quoi
l’intérêt municipal à ses limites pour certains… Je lui réponds que cela
dépendra de ce qu’il dira.
Propos liminaires : le candidat-maire
remercie tout le monde de son investissement pendant ces 6 années de mandat,
plus particulièrement sa majorité que son opposition. Jean ROUSSEAU en fait de
même mais attaque précipitamment les débats sur le budget ville (en fait, le
budget principal). Il faut dire qu’il restera bien silencieux par la suite
(quand on a peu de cartouches, il vaut mieux les tirer de suite en espérant
abattre l’adversaire que de se lancer dans une guerre d’usure). Régis ROBIN
poursuivra, entamant son éternelle chanson contre le “Grand Capital” et le
gouvernement socialiste “de droite” (selon le grand Timonier local). A ceux-ci
répondront Philippe FOURNIÉ, 1er socialiste, surtout à l’égard du
professeur d’histoire d’extrême gauche, et Marie-Hélène BODIN, 2ème
socialiste (ou inversement), surtout à l’égard de l’instituteur
radical-socialiste tendance “Éole”. Puis suivra la meilleure intervention
(quand les gens sont bons, il faut savoir le dire), à mon sens, du
vice-président en sursis de la Communauté de Communes, Jean-Marc DUGUET,
répondant à l’attaque peu éclairée du professeur d’histoire de centre-gauche
Frédéric MORILLON, très en verve la veille, bien qu’en retard, sur le dossier
DSP-CARROY, et surtout mal informé (et je sais de quoi je parle). Je reviendrai
dans de prochains articles sur le Conseil Communautaire de la veille, celui du
29 janvier 2014. Jean-Marc DUGUET a attaqué méthodiquement, utilisant la même
technique dialectique (les textes seraient-ils du même auteur ?), le bilan
économique de l’Ancienne Majorité. Avec quelques erreurs (CARO n’existe plus
depuis un moment) mais avec des éléments chiffrés. 2-0 pour la Majorité contre
leurs alliés PRG-MoDem. Le professeur ne répondra pas : K.O. debout au
second round. Circulez, y’a rien à voir…
Poursuivons avec plus de 45 minutes de retard pour
ouvrir le cœur du débat : le budget principal de la ville pour 2014,
budget qui régira cette dernière pour toute l’année, à quelques modifications
près, même en cas de changement de majorité.
Le
budget se monte à 46 687 800,69 €, se répartissant à presque 80% pour le
fonctionnement, à peine à plus de 20% pour les investissements. Le
candidat-maire Nicolas SANSU, précisant “l’actuelle impossibilité d’accroître
la pression fiscale locale sur les ménages vierzonnais”, après l’avoir
fortement augmentée en début de mandat, lui ferai-je remarquer, qualifie son budget de “prudence”.
Ce qui, en langue de bois policée, signifie rigueur et austérité (deuxième remarque que je lui
ferai).
L’investissement se répartit surtout entre la
réhabilitation du centre ville, le Programme de Rénovation Urbaine et
l’auditorium. Quelques miettes pour le giratoire Mousset, à l’intersection de
la route de Puits Berteau et de l’avenue du 8 mai 1945, idée moquée deux ans
auparavant par le candidat-maire Nicolas SANSU. Des miettes encore pour la
voirie et rien pour une politique d’accessibilité des espaces publics aux
handicapés.
L’investissement
sera surtout financé par la dette, égale à presque 70% du budget (mais il parait que
nous serions en dessous de la moyenne des villes de même strate : ce qui
n’empêche que la
dette a augmenté de 25,91% depuis le retour au pouvoir des communistes à
Vierzon), puis par les subventions de l’Europe, de l’Etat, de la
Région et du Conseil Général. Sauf en cas d’erreur (et ça arrive plus souvent
qu’on le voudrait).
Pour ce qui est du fonctionnement, le principal
poste est constitué par les charges de personnel : “Ce premier poste de dépenses représente 20,8
millions d’€uros (NDLA : 44,5% du budget), par conséquent chaque
remplacement fera l’objet d’une attention particulière”. Ce qui, en
langue de bois, est ce que je ferai remarquer au candidat-maire Nicolas SANSU,
l’exacte application de la politique de Nicolas SARKOZY, soit 1 remplacement
pour 2 départs.
Prenant
pour une fois des distances avec sa stratégie habituelle qui est de dire que le
budget principal du maire est la continuité des siens, Jean ROUSSEAU, ses
affidés et son pouvoir s’abstiendront. Le MoVie et Lutte Ouvrière, pour des raisons différentes,
voteront CONTRE.
"Ce budget est la continuité des miens"
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Pour les autres budgets (Théâtre MacNab, Foire et
Salons, Eclairage Public et Signalisation, SPANC), nous nous abstiendrons
(votant contre le budget principal, il parait logique de s’abstenir pour les
budgets annexes). Sauf pour celui de l’eau potable, essentiellement pour la
construction de l’usine d’eau potable.
Vivement mars 2014.
Vivement mars 2014.
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