BLOG D'UN VIERZONNAIS





samedi 1 février 2014

CM DU 30 JANVIER 2014 : VOTE DU BUDGET PRINCIPAL POUR 2014

Depuis que je m’intéresse à la politique, j’ai appris cette maxime suivante :
“Qui vote le budget ville (ou de l’Etat) fait partie de la majorité”
Par conséquent, qui ne le vote pas fait partie de l’opposition. Et qui s’abstient fait preuve de lâcheté, faisant soit partie de l’opposition sans vouloir le dire, soit de la majorité sans vouloir le dire.
Pour le MoVie, les choses ont toujours été claires : nous sommes l’opposition. La seule. Au dernier conseil, étonnamment, Lutte Ouvrière nous a rejoint. Ce qui ne signifie pas pour autant que tout est à jeter dans le budget qui nous a été présenté.
 
Ouvrons le débat.
 
Pour une fois, le Conseil Municipal a commencé AVANT : le candidat-maire est venu me voir pour me demander si je comptais faire un discours liminaire, me précisant que si le Conseil s’éternisait, plusieurs personnes (de la majorité) seraient obligées de partir peu après 20 heures afin de pouvoir aller écouter Manu DIBANGO au Théâtre MacNab. Comme quoi l’intérêt municipal à ses limites pour certains… Je lui réponds que cela dépendra de ce qu’il dira.
 
Propos liminaires : le candidat-maire remercie tout le monde de son investissement pendant ces 6 années de mandat, plus particulièrement sa majorité que son opposition. Jean ROUSSEAU en fait de même mais attaque précipitamment les débats sur le budget ville (en fait, le budget principal). Il faut dire qu’il restera bien silencieux par la suite (quand on a peu de cartouches, il vaut mieux les tirer de suite en espérant abattre l’adversaire que de se lancer dans une guerre d’usure). Régis ROBIN poursuivra, entamant son éternelle chanson contre le “Grand Capital” et le gouvernement socialiste “de droite” (selon le grand Timonier local). A ceux-ci répondront Philippe FOURNIÉ, 1er socialiste, surtout à l’égard du professeur d’histoire d’extrême gauche, et Marie-Hélène BODIN, 2ème socialiste (ou inversement), surtout à l’égard de l’instituteur radical-socialiste tendance “Éole”. Puis suivra la meilleure intervention (quand les gens sont bons, il faut savoir le dire), à mon sens, du vice-président en sursis de la Communauté de Communes, Jean-Marc DUGUET, répondant à l’attaque peu éclairée du professeur d’histoire de centre-gauche Frédéric MORILLON, très en verve la veille, bien qu’en retard, sur le dossier DSP-CARROY, et surtout mal informé (et je sais de quoi je parle). Je reviendrai dans de prochains articles sur le Conseil Communautaire de la veille, celui du 29 janvier 2014. Jean-Marc DUGUET a attaqué méthodiquement, utilisant la même technique dialectique (les textes seraient-ils du même auteur ?), le bilan économique de l’Ancienne Majorité. Avec quelques erreurs (CARO n’existe plus depuis un moment) mais avec des éléments chiffrés. 2-0 pour la Majorité contre leurs alliés PRG-MoDem. Le professeur ne répondra pas : K.O. debout au second round. Circulez, y’a rien à voir…
 

Poursuivons avec plus de 45 minutes de retard pour ouvrir le cœur du débat : le budget principal de la ville pour 2014, budget qui régira cette dernière pour toute l’année, à quelques modifications près, même en cas de changement de majorité.
 
Le budget se monte à 46 687 800,69 €, se répartissant à presque 80% pour le fonctionnement, à peine à plus de 20% pour les investissements. Le candidat-maire Nicolas SANSU, précisant “l’actuelle impossibilité d’accroître la pression fiscale locale sur les ménages vierzonnais”, après l’avoir fortement augmentée en début de mandat, lui ferai-je remarquer, qualifie son budget de “prudence”. Ce qui, en langue de bois policée, signifie rigueur et austérité (deuxième remarque que je lui ferai).
 
 
L’investissement se répartit surtout entre la réhabilitation du centre ville, le Programme de Rénovation Urbaine et l’auditorium. Quelques miettes pour le giratoire Mousset, à l’intersection de la route de Puits Berteau et de l’avenue du 8 mai 1945, idée moquée deux ans auparavant par le candidat-maire Nicolas SANSU. Des miettes encore pour la voirie et rien pour une politique d’accessibilité des espaces publics aux handicapés.
L’investissement sera surtout financé par la dette, égale à presque 70% du budget (mais il parait que nous serions en dessous de la moyenne des villes de même strate : ce qui n’empêche que la dette a augmenté de 25,91% depuis le retour au pouvoir des communistes à Vierzon), puis par les subventions de l’Europe, de l’Etat, de la Région et du Conseil Général. Sauf en cas d’erreur (et ça arrive plus souvent qu’on le voudrait).
 
Pour ce qui est du fonctionnement, le principal poste est constitué par les charges de personnel : “Ce premier poste de dépenses représente 20,8 millions d’€uros (NDLA : 44,5% du budget), par conséquent chaque remplacement fera l’objet d’une attention particulière”. Ce qui, en langue de bois, est ce que je ferai remarquer au candidat-maire Nicolas SANSU, l’exacte application de la politique de Nicolas SARKOZY, soit 1 remplacement pour 2 départs.
 
Prenant pour une fois des distances avec sa stratégie habituelle qui est de dire que le budget principal du maire est la continuité des siens, Jean ROUSSEAU, ses affidés et son pouvoir s’abstiendront. Le MoVie et Lutte Ouvrière, pour des raisons différentes, voteront CONTRE.
 
"Ce budget est la continuité des miens"
Pour les autres budgets (Théâtre MacNab, Foire et Salons, Eclairage Public et Signalisation, SPANC), nous nous abstiendrons (votant contre le budget principal, il parait logique de s’abstenir pour les budgets annexes). Sauf pour celui de l’eau potable, essentiellement pour la construction de l’usine d’eau potable.


Vivement mars 2014.

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