A désespérer d’être européen, d’être pour
l’Europe ! Le pire est que M. Michel SAPIN, notre ministre du Travail,
pense –j’espère que non- et dit qu’il a gagné ! Qu’il est satisfait !
De quoi ? D’avoir donné un coup d’épée dans l’eau ? D’avoir enfoncé
une porte ouverte ?
Qu’est-ce qu’un “travailleur détaché” ? Selon la
définition européenne, c’est un travailleur européen détaché pour travailler
dans un autre pays européen, pour une mission donnée, dans un temps donné. A
compétence égale, il touche le même salaire et bénéficie des mêmes conditions
de travail que ses confrères du pays qui l’accueille. En clair, s’il est un
maçon roumain qualifié, il doit toucher le même salaire qu’un maçon français
qualifié, avec des conditions de travail identiques. Mais où est la
différence ? Dans les charges sociales, salariales comme patronales :
elles sont celles de son pays d’origine. Il est donc fort à parier que vous
verrez des maçons portugais ou roumains mais pas de maçon suédois.
Pour l’heur, M. SAPIN a juste gagné un
“renforcement des contrôles”… sans que les conditions dans lesquels ils doivent
être faits soient définies. Sans prévoir un budget d’embauche d’agents de
contrôle des URSSAF ou de contrôleurs ou d’inspecteurs du travail. Donc rien
n’a été fait. Ou plus exactement rien n’a été obtenu. Dans les faits, ce qu’il
se passe aujourd’hui se passera encore demain : on continuera à voir chez
nous des plombiers portugais payés le SMIC, travailler plus de 10 heures par
jour, vivant dans des conditions déplorables en France, se soignant à nos frais
en cas d’accident ou en cas de maladie, avec des charges sociales identiques à
celles de leur pays d’origine. Nous serons donc en pleine concurrence déloyale, créant à moyen
terme du chômage chez nous et appauvrissant nos caisses de sécurité sociale et
de retraite. Ça
suffit !
Ça suffit, Messieurs les technocrates et autres
eurocrates, isolés dans leurs tours d’ivoire ! Vous ne vous y prenez pas
mieux pour amener à la tête de l’Europe des partis eurosceptiques, voire
anti-européens, qu’ils soient de droite (F.N. et autres nationalistes) ou de
gauche (communistes et trotskistes). CE N’EST PAS L’EUROPE QUE JE VEUX !
A mon humble avis –et j’en fais un élément
fondamental de mon attachement à l’Europe-, toute personne travaillant en France plus de 15
jours sur une année civile, de manière continue ou discontinue (les chauffeurs
routiers ukrainiens traversant notre pays dans des camions portugais prenant du
fret en France pour l’emmener ailleurs en France, voire à l’étranger, sont donc
compris), doit
bénéficier, à compétence égale, des mêmes conditions de travail que son
homologue français. C’est-à-dire du même salaire, des mêmes droits
mais aussi des mêmes
devoirs ! A commencer par les taux de charges ! Nous
avions déjà du dumping, de la concurrence déloyale, avec des produits fabriqués
à l’étranger mais vendus en France (la T.V.A. sociale est une solution), nous
l’avons désormais à nos portes avec les services ! C’est, à mon avis, une
des explications des 15 600 emplois détruits dans le secteur marchand au
troisième trimestre de cette année dans notre pays.
apparemment, il n'y aurait pas assez de contrôleur pour "surveiller" tous ces travailleurs de l'union européenne...
RépondreSupprimerJ'ai la solution...! pourquoi ne pas faire appel à des contrôleurs du travail de la C.E.E du pays d'origine des travailleurs européens REPSCHITTTT....