Depuis que j’ai l’âge de raison, j’ai toujours
entendu ces sempiternels jugements : “Les politiques, c’est tous des
vendus !”, “La politique, c’est magouille et compagnie” et “La politique,
c’est une affaire de spécialistes”. Si, parfois, j’ai hurlé avec les loups,
souvent sur le coup de la colère, surtout après quelques verres, je n’ai jamais
pensé une seule fois que ces trois phrases soient vraies.
Un peu d’histoire personnelle.
J’ai 47 ans. Je suis né à Bourges d’un père
carrossier et d’une mère secrétaire, issus tous deux d’un milieu ouvrier, dans
une famille française comme tant d’autres, se partageant entre communistes et
gaullistes. Mais relevant plus souvent des seconds que des premiers.
J’ai suivi des études jusqu’à un baccalauréat de
comptable, pour la maîtrise des chiffres et des comptes, et jusqu’à un B.T.S.
de commercial, pour la créativité et la volonté. Scolairement, j’ai connu
l’école publique et l’école privée, me partageant entre échecs (deux
redoublements) et réussites.
Entré en 1988 dans la vie active, j’ai été, entre
autres, technicien-animateur de radio (Radio Birette pour ceux qui s’en
souviennent encore), employé en libre service, guichetier en banque, commercial
pour EDF-GDF, commercial pour une multinationale du travail temporaire puis
enfin, depuis 2005, gérant d’une entreprise de travail temporaire que j’ai créée.
Comme salarié
pendant 14 ans, chômeur pendant 3 ans ½ (à chaque changement
d’emploi sauf un) et patron depuis 8 ans, je pense connaître de
nombreux rouages de la création d’emploi et maîtriser la gestion d’entreprise.
Et même si une
collectivité locale n’est pas une entreprise, elle doit en partager le souci
d’une bonne gestion. Pour l’heure, mon contrat est rempli.
De manière plus intime, je suis pacsé avec une
aide-soignante et j’ai deux beaux-fils aujourd’hui adolescents.
Comment
je me suis intéressé à la politique ?
Par la science-fiction (“Dune” notamment), la
littérature (Victor HUGO, Pierre NAUDIN, Robert MERLE, …) et la mythologie
grecque, j’ai découvert l’Histoire. Et qui s’intéresse à l’Histoire
s’intéresse immanquablement à la politique, aux idéologies, aux actes, à leurs
résultats et aux hommes qui la font.
Deux autres rencontres ont pesé dans mon
engagement :
Ä La Jeune Chambre
Economique, école de formation des jeunes à la prise de responsabilités,
qu’elles soient politiques ou économiques,Ä L’amitié. Avec des personnes comme feu Didier DESGEORGES ou Samir BAHLIS.
Pourquoi
s’engager ?
J’ai
toujours voté. Au premier tour, pour le candidat qui était le plus proche de
mes idées, au second pour celui qui en était le moins éloigné si celui que
j’avais choisi au premier tour n’était pas au second. Le vote blanc, je ne
l’ai fait qu’une seule fois mais je le regrette aujourd’hui : voter blanc,
c’est refuser le choix qui nous est offert sans pour autant en proposer un
autre. Ou refuser le choix qu’ont fait d’autres citoyens que nous n’avons pas su
convaincre.
Aujourd’hui, c’est ce que je veux faire avec
quelques amis et quelques citoyens : proposer un autre choix pour Vierzon.
Un choix qui refuse un retour dans le passé sans pour autant l’occulter.
Un autre fait contribue à ma volonté de
m’engager : les idées. Un programme, c’est un ensemble d’idées. Naïves
pour les uns, pertinentes pour les autres. Utiles pour les uns, futiles pour
les autres. Conservatrices pour les uns, progressistes pour les autres.
Je suis toujours étonné quand les médias annoncent
que tel ou tel parti se réunit pour construire un programme. Naïvement mais
avec bon sens, me semble-t-il, il m’a toujours semblé que c’est le programme qui fait le parti, non
l’inverse. Mais cela doit être mon côté honnête, loyal, franc.
S’engager ?
Comment ?
Quand nous avons créé le MoVie,
en septembre 2012, nous étions 4 autour d’une table : Frédérique GODARD,
Rodolphe PERROT, Jean-Luc VALLET et moi-même. J’avais cherché en vain à réunir
toutes les associations et toutes les personnes soucieuses de l’avenir de
Vierzon, en dehors de tout clivage politique. Nous étions 4 au départ. Puis 6,
9, … Au fur et à mesure que notre programme se construisait, notre équipe
grandissait.
En février 2013, notre programme était achevé,
même si nous l’amendons parfois, certaines idées ne nous paraissant plus
prioritaires ou de nouvelles propositions nous paraissant utiles.
En juin, après une nouvelle rebuffade pour
l’union, nous avons choisi notre candidat : votre serviteur. Septembre
2013 vit le lancement de la pré-campagne et le début de la constitution d’une liste que nous
voulons hétérogène, mélangeant les opinions politiques, les âges, les horizons
professionnels et les expériences politiques, loin de ces
“professionnels de la politique” que j’exècre quand je vois dans quelle ornière
ils ont jeté mon pays, ma région, mon département, ma ville. Le MoVie avance.
Tous
pourris ? Tous vendus ? Franchement, j’aurais plus à gagner à
demeurer chez moi, m’occuper de ma famille, m’occuper de mes affaires. J’y gagnerai du temps et
de l’argent.
La
politique, c’est magouille et compagnie ? Sans doute quand, au prix d’une
place, d’un poste, d’un égo, on est prêt à vendre son âme. Ce n’est pas mon
cas. Je
ne sais pas si je serai élu maire ou pas mais je sais que je pourrai regarder
mes amis et tous les citoyens qui m’auront suivi sans baisser les yeux, fier de
les avoir respecté, d’avoir respecté leurs idées, d’avoir respecté leurs
espérances. Et surtout heureux de pouvoir me regarder dans une glace en me
disant : “Je ne t’ai pas trahi, bonhomme”. Nous ne serons pas nombreux à
pourvoir le faire.
La
politique, c’est une affaire de spécialiste ? Peut-être. Mais ils ne sont
pas élus. Ou alors, ceux qui le sont, devraient retourner sur les bancs de
l’école.
Que voulez-vous ? J’aurai toujours plus de respect pour le Général de
Gaulle ou Pierre Bérégovoy que pour le moindre élu élitiste suffisant de
connaissances éloignées du bon sens.
M. Mousset,
RépondreSupprimersuite à un article du Berry Républicain, j'avais cru comprendre que Mme Essayan conduirait une liste d'opposition unie réunissant les ex-modem (Morillon, Piffault), les udi et ump, le PRG (Rousseau, Saboureau) et J.-L.Vallet. Mais à vous lire, il semblerait que c'est vous qui mènerez la liste. Rassemblera-t-elle tous ces éléments ?
Monsieur,
RépondreSupprimerCONFLUENCES (Mme Essayan, MM. Piffault et Morillon) souhaite créer une liste unie... derrière elle. Jean Rousseau, PRG de l'Opposition, et Jean-Paul Saboureau, PRG de la Majorité, souhaitent créer une liste unie... derrière eux. Le MoVie, après avoir appelé à l'union depuis septembre 2012, ne voyant rien venir, a lancé sa campagne en septembre 2013. Jean Rousseau nous a rejoint en octobre... avant de revendiquer la première place fin novembre, s'appuyant uniquement sur sa notoriété, et avec l'étiquette PRG, malgré une déclaration contraire lors du conseil municipal du 17 octobre 2013.
Aucun programme n'a été débattu, aucune idée discutée. Le MoVie reste seul sur ce sujet.
L'union me parait fort compromise, même si nous laissons encore la porte ouverte.