Lu dans la presse ce lundi 7 octobre : Yann
GALUT, le député agité du Cher qui, pour percer parmi les siens, créé la Gauche
Forte par opposition à la Droite Forte, provoque les forces d’ordre pour aller
affronter la Manif’ Pour Tous et embrasse, à pleine bouche, un député du même
sexe, tout ça pour que l’on parle de lui, pour qu’il existe, s’offre une
tribune dans la presse à l’occasion des premiers états généraux de la santé du
Cher. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cela en jette ! Les choses
vont changer ! Alléluia ! Et puis…
Et puis Yann GALUT a tiré la couverture à lui pour
donner ses 4 propositions :
1) “Faisons de l’accès aux soins une grande cause
départementale” : c’est ça ! On ne nous l’avait pas dit ! On ne
savait pas, pauvres berrichons stupides que nous sommes ! Allez, le député
l’a dit, on le fait et le tour est joué.
2) “Je vous propose de créer un comité de suivi
départemental réunissant élus et praticiens pour fixer un agenda commun de
lutte contre la désertification médicale”. Je ne veux pas plagier Georges
CLEMENCEAU, mais quand on veut qu’un problème ne se règle pas, rien de plus
simple : on créé une commission ou un comité.
3) “(…) des commissions pourraient identifier des
solutions pragmatiques et les expérimenter sur le terrain”. Ah bon ? Les
commissions composeraient le comité. Ah ! Ce goût du millefeuille
administratif…
4) “Des états généraux de la santé annuels afin
d’évaluer nos actions”… La cantine doit être bonne : on décide de créer
une cause départementale, on créé un comité, qui créé lui-même des commissions,
et on termine sur des états généraux. Bref, de la réunionite ! Du bla-bla
mais pas d’action !
Pour ma part, je pense que le problème de la
désertification médicale ne pourra venir que de la Nation. Localement, les
recettes sont connues : une aide financière à la formation, une aide
financière à l’installation, une aide financière au quotidien, le prêt gracieux
de locaux, équipés ou non, la débauche de médecins étrangers, au détriment des
populations locales d’origine, … Pourquoi pas mais tout ceci ne sont que des
emplâtres sur une jambe de bois ! Le phénomène est connu. Depuis
longtemps. Et je ne vois rien de nouveau venir.
En écoutant des médecins généralistes, ils ont des
solutions que l’on pourrait, peut-être, enfin essayer :
1) La disparition du fameux “numerus clausus”,
soit une limitation arbitraire du nombre annuel des diplômés en médecine.
Existe-t-il une telle disposition pour les couvreurs ? Les
secrétaires ? Non ? Alors pourquoi en médecine ?
2) Permettre aux médecins généralistes d’engager
des infirmiers pour filtrer, par un entretien préalable, peut-être unique, les
visites médicales, décidant s’il le faut si le patient doit voir le médecin,
lui réservant les cas les plus difficiles.
3) La mise en place d’une médecine préventive
obligatoire et gratuite pour tous, à l’image de la médecine du travail et de
ses visites régulières.
4) Une politique fiscale d’orientation, classant
tous les cantons de France en trois catégories égales en nombre, les mieux
dotés payant pour les moins dotés.
Il s’agit, bien entendu, d’idées à travailler.
Mais ce sera mieux que de créer un énième comité, une énième commission où de
grands –et de moins grands- esprits cogitent sur un problème pour, le plus
souvent, accoucher d’une souris. M. GALUT, j’attends de nos élus des actes, pas
des réunions. Il y a un temps pour la réflexion, un autre pour l’action. Il est
temps d’enclencher la seconde.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire