Nicolas SANSU connaît-il ses dossiers,
partagé entre la Mairie et l’Assemblée Nationale ? A l’évidence, non…
Dans la poursuite de l’explication à tous de nos
positions sur le dernier conseil municipal, le point 232 portait sur l’activité
de la Société d’Economie Mixte (SEM) de VIErzon (VIE) pour l’année 2012. Notre
maire, dans un geste magnanime, nous expliquait que le capital social était de
500 000 €, que le résultat pour 2012 était en déficit de 120 473 €
mais que c’est normal, que les subventions d’équipement sont de
2 330 159 €, que la réserve légale est de 50 000 € et que la
réserve facultative est de 1 488 989 €. Bref, tout va très bien,
Madame le Marquise…
Sauf que…
Sauf que lorsque le maire,
par ailleurs PDG, patron, de la SEM.VIE dit que ça n’a rien coûté aux
vierzonnais, c’est faux. Le
capital vient de différentes collectivités locales. A hauteur de 22,5% pour
Vierzon. Donc des vierzonnais au travers de leurs impôts. Et je passe sur la
part qu’ils ont versé au travers de la Communauté de Communes de Vierzon-Pays
des Cinq Rivières, aujourd’hui absorbée par la Communauté de Communes
Vierzon-Sologne-Berry, propriétaire de 53,39% du capital de la SEM.VIE.
Ça, c’est pour le passé.
Pour le présent, il est fait état de diverses subventions : 610 000 € en
provenance de l’Etat, 1 101 000 € en provenance de la Région Centre,
936 000 € en provenance du Conseil Général du Cher, 62 000 € de la
Ville de Vierzon (à part ça, ça ne nous coûte plus rien…), 1 004 000 €
en provenance de l’Europe au travers du FEDER et 3 367 000 € en
provenance de la collectivité, sans autre précision. Mais de qui se moque
Nicolas SANSU ? Des vierzonnais ! Qui est l’Etat ? Nous !
Qui est la Région Centre ? Nous ! Qui est le Conseil Général du
Cher ? Nous ! Quand nous payons nos impôts, M. SANSU, nous finançons
ces structures ! Donc vos errements (j’y reviendrai dans un prochain
article).
Sauf que, quand le PDG-maire Nicolas SANSU nous
dit que la perte de SEM.VIE est de 120 473 €,
que je le reprends, sa méconnaissance des dossiers lui fait oublier
l’essentiel : si la perte n’est que de 120 473 € au bilan, elle est
amoindrie par un résultat exceptionnel lié à la vente d’un bien patrimonial. Sa perte réelle (résultat courant avant impôts) est de
373 432 €.
Sauf que, quand le maire fustige son prédécesseur Jean ROUSSEAU et l’ancien directeur de la SEM.VIE Joël HALLIER, tous les deux candidats aux élections
municipales de 2008, il oublie que c’est grâce à leur gestion que la SEM.VIE a
une réserve facultative, un trésor de guerre
d’1 488 989 €. Trésor fort utile au PDG Nicolas SANSU pour
financer ses actions économiques et ses errements (cas du bâtiment LFM-SIPEM en
tête).
Et je pourrais continuer loin mon étude. Ainsi, me
basant uniquement sur l’analyse financière de la SEM.VIE publiée sur le site
societe.com :
Ä
Chiffre d’affaires en baisse (–41%),
Ä
Niveau d’endettement financier : de plus en plus
important (explication du site : “Ce ratio permet de vérifier que les
associés d'une entreprise sont plus impliqués financièrement que les banquiers.
Si les dettes financières représentent sensiblement plus que 100% -207,06% en
2012 pour la SEM.VIE- des fonds propres, ce déséquilibre peut signifier que les
associés disposent de peu de moyens financiers ou ne souhaitent plus investir
dans l'entreprise”),
Ä
Capacité d’autofinancement : faible
(explication du site : “Ce ratio évalue le nombre d'années théorique nécessaire pour
rembourser la totalité de la dette bancaire de l'entreprise. Au delà de 5 à 7
années, qui constitue la durée maximale courante des financements bancaires, ce
ratio alerte sur la difficulté possible à rembourser ses banquiers”),
Ä
Charge de la dette : élevée (explication du
site : “Ce
ratio permet d'évaluer si le coût annuel de la dette bancaire capte une part
trop élevée de la rentabilité du coeur d'activité de l'entreprise. Au delà d'un
tiers –nous sommes à plus du triple…-, on peut considérer que l'entreprise est
soit trop endettée, soit ne parvient pas à dégager assez de résultat pour
pouvoir payer les intérêts de la dette et continuer dans le même temps à se
développer normalement”),
Ä
Rentabilité nette finale : mauvaise,
Ä
Capacité d’autofinancement : mauvaise
(explication du site : “La capacité d'autofinancement donne une indication sur la
capacité de l'entreprise à générer globalement assez de trésorerie pour pouvoir
ensuite maintenir ou développer son activité. Une CAF négative –le cas de la
SEM.VIE- signifie au contraire que la société disposera en tendance de moins en
moins de trésorerie, risquant "d'asphyxier" progressivement son
exploitation”).
Unique point positif de l’analyse financière de la
SEM.VIE, qui sait très bien ce qu’est une SEM : son niveau de
capitalisation. Grâce à l’action de Jean ROUSSEAU et de Joël HALLIER, pas de
Nicolas SANSU.
A part ça ? Tout va très bien, Madame la
Marquise…
Comme pour la SEM.TERRITORIA, je me répète : la SEM.VIE est un
outil d’investissement public destiné à suppléer les carences de
l’investissement privé, voire de l’initier. C’est un outil formidable mais
dangereux, pour les finances d’une collectivité, s’il est mal utilisé. C’est
aujourd’hui ce que je crains, au regard de ses résultats.
Vivement mars 2014.