Paru dans la presse : notre sous-préfecture
se dote de… distributeur(s) automatique(s) de papier(s) administratif(s). Ce
n’est pas tout à fait à cela que je pense quand on parle de service (au)
public. Au passage, permettez-moi d’insister sur ces deux lettres que je place
entre “service” et “public” : “au”. Ces deux lettres précisent une notion
fondamentale : elles précisent que ce service est fait POUR le public. Que
vous l’appeliez client, usager ou autrement. C’est une notion primordiale.
Surtout pour la fonction publique, que certaines personnes semblent oublier. En
secteur privé, si l’on oublie le client, on n’existe plus. Rapidement. Alors “vive le service au public”.
Ce n’est pas nouveau et j’ai déjà eu l’occasion de
m’exprimer sur ce sujet au cours d’un conseil municipal : si je comprends
et partage le souci d’économie de l’Etat, je ne partage pas le choix de nos
élus de tout centraliser comme réponse à cette volonté. Surtout à l’ère
d’internet. Plutôt que tout centraliser aujourd’hui à Bourges en laissant
quelques miettes à Vierzon et Saint-Amand (et pour combien de temps encore ?),
allant jusqu’à pousser les murs dans la capitale berrichonne, demain à Orléans
et pourquoi pas à Paris, avant, peut-être, de délocaliser à l’étranger, comme
l’a fait la Région Ile-de-France pour un service régalien de marché public, je
prône la décentralisation. A
outrance. Ainsi, pourquoi les services préfectoraux sont-ils à Bourges ?
Que le préfet soit à Bourges, soit. Mais ses services ? Pourquoi pas, au
nom de la décentralisation, ne pas scinder le service des cartes grises entre
Aubigny, Graçay et La Guerche ? Pourquoi ne pas fractionner d’autres
services entre d’autres communes ? Certains me répondront que c’est
stupide et dispendieux. Je pense, pour ma part, que ce serait moins coûteux que
de tout placer à Bourges, que ça ramènerait de l’activité, de la vie dans nos
territoires. C’est, je crois, ce qu’on appelle la “dynamisation des territoires ruraux”. Ce dont beaucoup d’élus parlent
mais peu font. Le tourisme, c’est bien. Mais ça ne suffit pas.
En outre, l’ère de l’internet nécessite moins de
déplacements personnels. Déjà, certains services, à commencer par ceux des
impôts, nous incitent à le faire par internet (pour les entreprises, cette
incitation est devenue une obligation). Alors, pourquoi ne pas oser la
décentralisation ? Je vote pour.
Quant à la présence d’une sous-préfecture à
Vierzon, j’ai bien peur que mon pronostic ce réalise. Un maire,
socialo-démocrate, Jean ROUSSEAU, avait amené une sous-préfecture à Vierzon, un
maire communiste, Nicolas SANSU, moins de 25 ans après, risque bien de l’en
chasser. A tout le moins de ne rien faire contre son départ. Condoléances.
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