Cela n’a pas attendu longtemps :
les premiers tracts distribués, le chapitre “Economie, emploi et relations avec
la Communauté de Communes” mis en ligne, Vierzonitude n’a pas manqué de le passer
au crible… de sa critique. Evidemment, je ne pouvais le laisser faire sans
apporter quelques précisions, quelques réponses. Pour une plus grande facilité
de lecture, ces dernières seront de couleur rouge. Comme ce texte (n’y cherchez
pas malice).
Pourrait-on
être sérieux deux minutes ? (nous le sommes depuis
longtemps) Pourrait-on avoir, pour Vierzon, des projets à la hauteur de
l’ambition de la ville et de ce que l’on veut faire d’elle ? (oui : le programme du MOuvement VIErzonnais)
Est-ce obligé de faire la même chose que la majorité actuelle fait (ah bon ? Merci de l’information, nous n’avions pas
remarqué. Vierzonitude, si cela avait été le cas, le MOuvement VIErzonnais
n’existerait pas)… en faisant croire qu’on le fera différemment ? ( ?) Les élections municipales sont, en général,
destinées à bâtir un projet (c’est fait, même si nous
continuons à l’amender), non pas pour les candidats qui se présentent
aux suffrages (si cela avait été le cas, j’aurais mieux
à faire, ne serait-ce qu’avec mon entreprise), mais pour les concitoyens
(notre préoccupation). Si Vierzonitude décrypte
à sa manière (on l’avait remarqué), l’actualité
vierzonnaise, cela ne l’empêche pas non plus, et surtout, de décrypter ceux qui
ont l’intention de la faire, au soir des élections municipales (nous en sommes heureux : cela s’appelle la démocratie
et ça tombe bien : nous sommes démocrates). La liste MoVie, le
MOuvement VIErzonnais, vient de publier son programme sur l’économie, l’emploi
et les relations avec la communauté de communes (je
vous rappelle que, depuis quelques années, l’économie et l’emploi sont du
ressort de la communauté de communes, non de la mairie, même si le maire, a
fortiori de la plus grande ville, peut beaucoup). Revue de détails.
Appel à un
cabinet de professionnels du développement économique (résiliation du contrat
nous liant à la Sem-Territoria, inefficace). La question est simple : pourquoi
remplacer un truc par un machin qui, de toute façon, devra être financé par
l’argent des contribuables ? Les professionnels du développement
économique sont comme ceux qui prétendent développer le tourisme, l’image ou
autres fantasme d’élus. Au lieu de faire appel à un cabinet de professionnels,
n’est-ce pas donc pas possible d’avoir des idées originales, singulières, et
d’arrêter de croire que l’économie est débranchée de l’image de la ville de
Vierzon, que l’économie se décrète, même avec trois autoroutes et la Sologne à
côté !
Pourquoi ? Parce que croire que
nous savons tout, que nous pouvons nous passer de professionnels du
développement économique, que nous pouvons nous passer des remarques de gens
qui ne pensent pas comme nous ou dont le développement de Vierzon n’est pas la
préoccupation majeure serait une grave erreur. Nous avons des idées pour
développer Vierzon. A commencer par celle, toute simple, que j’ai mise en
pratique pour, personnellement, créer mon emploi : me retrousser les
manches ! En clair, aller voir des entreprises, plutôt de mécanique
générale ou/et de précision mais pas seulement, à la recherche d’aire de
développement, qu’elles en aient conscience ou non, permettre à de jeunes
vierzonnais (et de moins jeunes), bourrés d’idées mais ne sachant pas s’y
prendre dans le labyrinthe des lois, décrets, procédures, directives, usages de
l’entreprise, manquant de capitaux, de conseils, d’entregent, de… mais ayant la
volonté, la gniac ! Parler de ce sujet, le développement des hommes (et
des femmes), donc des entreprises, me tient tellement à cœur que je vais
arrêter là : un livre, que dis-je ?, une bibliothèque n’y suffirait
pas. Mais ce que je sais, c’est que j’y parviendrais plus aisément avec
l’écharpe de maire. Cette écharpe n’est pas une médaille mais un outil. Peu
utilisé à Vierzon.
Et nous réussirons mieux à plusieurs,
les manches retroussées.
Accompagnement
dynamique et personnalisé des personnes sans emploi (formation, soutien
psychologique) en partenariat avec Pôle Emploi et la Mission Locale. Reprocher aux autres de
municipaliser des services qui ne sont pas obligés de l’être et vouloir
empiéter sur les missions de base de Pôle Emploi relève du paradoxe non ?
Première précision : nous ne sommes
ni pour, ni contre la municipalisation de quoi que ce soit. Nous voulons le
meilleur pour les Vierzonnais, en termes de coût et de service. NOUS N’EXCLUONS
AUCUNE SOLUTION, quelle qu’elle soit. Par contre, nous ne ferons pas ce que
fait le maire actuel : par exemple municipaliser l’eau en fustigeant
Véolia et lui redonner sous forme de sous-traitance ! Si nous
municipalisons, nous municipalisons tout le service. Pour l’eau, le seul apport
a été un meilleur achat du service. Que toutes les listes élues à l’époque
auraient obtenu de toute façon.
Seconde précision : nous n’avons
pas créé de second Service Public de l’Emploi. Nous en héritons. Mais la
Missions Locale a son utilité auprès de Pôle Emploi, ne serait-ce que par son
orientation vers les jeunes de moins de 25 ans. Et qui lui donne les
directives : ici, ce n’est pas l’Etat mais la Communauté de Communes…
Est-ce à la ville de Vierzon (et avec quels
financements surtout) de proposer des formations que Pôle Emploi, c’est son
cœur de métier, peut proposer ? Il serait plus efficace de demander des
agents supplémentaires pour éviter que le Pôle Emploi de Vierzon soit l’un des
cinquante en France qui comptent le plus de demandeurs d’emploi par agent.
On peut toujours demander (ce que nous
ferons)… mais obtenir, c’est autre chose. Surtout de l’Etat. De plus, qui t’a
dit, Vierzonitude, que la ville de Vierzon allait financer elle-même les
formations demandées ? Personne. Tout au moins pas le MoVie. Ce que nous
voulons, c’est utiliser au mieux ce qui existe en matière de formation, de
soutien, de financement. Mais aussi susciter la création de ce qui manque. A
commencer par la création de poste d’accompagnateurs vers l’emploi. Qu’ils
soient chez Pôle Emploi ou ailleurs.
Promouvoir
les zones industrielles de l’Aujonnière, de la rocade nord et du Vieux Domaine. Voilà ce que l’on appelle
une phrase fourre-tout (non), qui veut tout dire
et ne rien dire (non), le genre de phrase qui
sert à combler le vide ( ?). La promotion
est le moyen de se faire connaître (relis les
définitions du verbe “promouvoir”, Vierzonitude, l’un des sens t’a échappé…),
il coule donc de source. Est-ce que respirer sera dans le programme.
Aujourd’hui, nos zones industrielles ne
se remplissent que par déménagement d’une entreprise de Vierzon d’un quartier à
l’autre. Promouvoir, c’est aussi vendre. Vierzon n’est peut-être pas La
Rochelle ou Chambéry mais la ville à des qualités qui ne sont pas, aujourd’hui,
vendues à des investisseurs qu’il va falloir aller chercher, conquérir et ravir
devant d’autres villes. Et c’est ce que le MoVie veut faire.
Militer pour
une zone franche.
Avant d’engager un processus pour cela, il faut se rendre compte de la perversité
des zones franches. A Bourges, les professions libérales ont déménagé sur la
zone franche (pas toutes). Du coup, la zone
franche a vidé des quartiers des cabinets de médecins (si,
au moins, nous pouvons en garder, voire en attirer par ce moyen, ce sera déjà
un succès : je te rappelle que le désert médical est à nos portes),
d’infirmières, de spécialistes, pour venir grossir des zones où la fiscalité
est attractive. Le mirage d’attirer des entreprises dans les zones franches
reste un mirage… Comme celle d’attirer des entreprises.
Ta dernière phrase, Vierzonitude, est
terrifiante… Terrifiante parce qu’amère, sans espoir. La première image qui m’en
est née, c’est la mort de Vierzon, avec un écriteau sur la dernière maison
encore habitée, dans quelques dizaines d’années : “La clé est sous le
paillasson”. Mais non ! NON !
Beaucoup d’entrepreneurs, des
commerçants aux professions libérales en passant par les chefs d’entreprise
(pas tous…), trouvent que les charges sociales et fiscales sont trop
importantes en France. Le concept de “zone franche”, uniquement décidé par
l’Etat, est une solution. Qui a fonctionné et fonctionne encore à Bourges. Quoi
que tu en dises, Vierzonitude, il a aidé à conserver et créer de l’emploi, te
précisant cependant que le “cadeau fiscal” a une durée de vie limitée. Toujours
est-il que s’il a été bénéfique à Bourges, je ne vois pas pourquoi il ne le
serait pas à Vierzon.
Rénovation
du B3 avec toiture en panneaux solaires, récupérateurs d’eaux de pluie pour
l’arrosage des plantations municipales. Franchement, n’y-a-t-il pas d’autres sites qu’un
site classé pour y installer des panneaux solaires et des récupérateurs d’eaux
de pluie ? Franchement, si le site gêne, gauche comme droite, rasez-le et
faites-en un parking mais arrêtez de vouloir enlaidir un site qui ne demande
qu’à être restauré.
Restauré, justement. Mais remettons le
site dans son contexte. Il ne s’agit qu’une d’une usine désaffectée. Tout comme
l’est, par exemple, l’ancienne usine Fulmen (faut-il également la restaurer et
en faire un musée ?). L’endroit est magnifique, peut servir a beaucoup de
projets mais je n’oublie qu’il n’y a pas si longtemps, moins de 20 ans, de
pareils sites étaient livrés aux démolisseurs ! Pour notre part, il est
nécessaire que ce site soit restauré mais qu’il soit un lieu de vie, un lieu pour le présent et l’avenir. En cela, la
pose de panneaux solaires sur les toits, panneaux qui ne seront vus que par peu
de personnes, et de récupérateurs d’eau de pluie, tous enterrés, ne peuvent
qu’être que des gages d’économies et d’écologie. Tout ce qui manque, entre
autres, à Vierzon ! Et nous ne voyons pas en quoi cela serait un
enlaidissement du site !
Occupation
du B3, 30% musée des tracteurs, 30% bowling, brasseries, discothèque, 40%
marché couvert…
Très beau projet ! Un bowling encore (ou d’autres
lieux de vie), alors que Vierzonitude répète que le lieu n’est pas
approprié à ce genre d’installations (dans une ancienne
usine, aujourd’hui livré à la dégradation, là où d’autres villes en font des
musées, des bowlings, des marchés couverts, des LIEUX DE VIE), même
chose avec une discothèque (en plein centre ville, cela va beaucoup plaire… Il n’y a plus de discothèque ne centre ville de Vierzon,
obligeant les jeunes à aller en chercher ailleurs, sur Bourges notamment, avec
les risques routiers que cela impliquent alors que le B3 est assez isolé des
maisons) et des brasseries qui tueront celles existantes place Gabriel
Péri (ah bon ? Alors, selon Vierzonitude, il faut
empêcher toute concurrence pour conserver ce qui existe ? Mais la vie,
économique, te donne tort, Vierzonitude). Quant au marché couvert, vieux
fantasme destiné à tuer les marchés hebdomadaires de cette ville qui en font la
tradition (comme partout en France). Un marché
couvert ne se décrète pas (si). Pas au B3 (et pourquoi pas ? Tu veux en faire un parking ?).
Le B3 n’est pas un fourre-tout ! Pour nous, le B3 DOIT REDEVENIR UN LIEU DE VIE !
S’il est illusoire de vouloir y replacer une usine (surtout en centre ville),
nous voulons le rénover en mariant économie et écologie, y abritant dessous un
musée des tracteurs (qui ne sera pas seulement un musée mais j’y reviendrai
dans un prochain article), des lieux de divertissement (bowling, discothèque,
brasserie, restaurant, salle de jeux, …. Avec les cinémas) et un marché couvert
permanent, qui ne vendra pas que des fruits et légumes (j’y reviendrai
également dans un prochain article).
Création de
parcours commerciaux.
Où les touristes-clients iront visiter les commerces en groupe (ils n’iront pas en groupe) ? L’originalité des
idées implique qu’elles soient réalisables (elles le
sont puisqu’elles existent ailleurs). Vous imaginez des parcours
commerciaux imposés aux clients (pas imposés,
suggérés…) ? Jettera-t-on des cacahuètes aux commerçants (aujourd’hui, c’est des couronnes mortuaires…) ?
L’idée est de suggérer des parcours de
découverte, commerciaux mais pas seulement. Un peu à l’image de ce qui a été
fait à Bourges (et dans d’autres villes) avec le parcours des lumières bleues.
L’idée est d’inciter, sans imposer, un, puis des, parcours commerciaux (cf. le
triangle commercial de Bourges : Mirebeau-Coursalon-Moyenne). Avec le
concours des commerçants.
Et des
parcours touristiques avec des parkings gratuits sur chacun d’entre eux. Mais quel tourisme (celui que nous allons créer) ? La première
question à se poser est : quel tourisme à Vierzon ? Le Beffroi (oui) ? L’église Notre-Dame (oui) ? Le jardin de l’Abbaye (oui) ? Le Vieux Vierzon (oui) ?
Vierzon n’est pas une ville touristique (mais peut le
devenir), il faut se l’admettre (non). Il
faut faire avec ce que l’on a (oui) et ce que
l’on n’a pas, il faut l’inventer (tout à fait d’accord).
Pas seulement en créant un office de tourisme plus important que ce qu’il y a à
voir (oui). La création d’une offre touristique
semble plus vraisemblable (c’est ce que nous proposons).
A condition d’être original et pertinent (oui).
Nous pouvons devenir une ville
touristique. En commençant par devenir une ville de courts séjours, jouant sur
la proximité parisienne, créant des packs orientés vers l’histoire, la détente,
le sport ou la nature, par exemple, les agrémentant de plaisirs de la table et
de nuitées hôtelières. A Vierzon.
Paris ne s’est pas fait en un jour, dit
le proverbe. Vierzon non plus. Mais son visage changera en six ans. Son image
surtout.
Militer pour
le TGV à Vierzon.
Bien sûr… Des débats qui ont eu n’ont pas milité pour le TGV. Quant à Vierzon,
avec ses petits bras, elle va avoir le TGV.
Le TGV est une force pour le
développement de Vierzon. Mais il existe deux problèmes : tous nos élus ne
sont pas d’accord avec sa venue et, s’il est décidé, avec une gare à Vierzon et
au moins deux arrêts chaque jour, il ne se fera pas avant au moins 10 ans. Si
ce n’est pas plus.
Nous ne renions pas ce qui a été
fait : ce que nous voulons, c’est poursuivre ce qui a été entrepris sur ce
sujet et en accroître sa force.
Finances. Il existe des outils, la
Société d’Economie Mixte en est un, à condition de la démocratiser en l’ouvrant
au regard et au contrôle des élus. Elle peut aussi servir de système de caution
locale, comme le suggère (le) MoVie, (avec un
plafond), vu qu’elle rachète déjà des murs d’entreprise… Et n’oublions pas
qu’il faut des projets à l’échelon local en considérant que Vierzon compte
27 000 habitants, pas 400 000… Quant aux 300 emplois par an,
fantasme…
Nous partageons l’analyse de
Vierzonitude : la SEM-VIE est un des outils sur lequel nous nous
appuierons. Nos premiers projets de créations d’emploi seront locaux,
probablement petits au départ, peut-être en deçà des 300 emplois par an, mais
avec un total de 5 X 300 au bout de 5 ans parce que nos projets, devenus
réalité, porteront leurs fruits.
Le Général de Gaulle a dit : “Ne
faites pas de rêves médiocres : ils sont les plus difficiles à réaliser”.
Nos rêves ne sont pas médiocres : c’est pourquoi ils se réaliseront.
Les
débats sont ouverts.
A
suivre…
Un artiste qui t’est cher, Vierzonitude,
a chanté “T’as plus aimé Vierzon, On a quitté Vierzon”. Dans 6 ans, il faudra
changer les paroles : BREL, revient !
M. Mousset, pourquoi dialoguez-vous avec et tutoyez-vous une personne qui n'existe pas ? Il est quand même invraisemblable que vous preniez au sérieux un interlocuteur qui donne des leçons au monde entier sans avoir l'honnêteté intellectuelle de signer ses prises de position, qui, il est vrai, relève d'un extrêmisme et d'une psycho-rigidité difficilement compatible avec la gestion d'une ville, qui requiert écoute et compromis.
RépondreSupprimerM. VENTOLONT, je dialogue et tutoie l'auteur de Vierzonitude parce que je le connais (son anonymat est un secret de Polichinelle). Je ne partage pas toutes ses idées mais certaines. Il se veut en dehors de tout parti politique mais fait de la politique comme M. JOURDAIN fait de la prose sans le savoir.
RépondreSupprimerLui répondre, cependant, m'apparait nécessaire. D'abord parce qu'il est lu. Ensuite parce que je pense que l'échange est toujours mieux que le silence, le mépris ou, pire (ou pas), les coups. Je me suis permis de lui répondre également sur son blog mais, à l'heure où j'écris cette réponse, il ne l'a pas publié (le fera-t-il ?).
Bonne journée.