En France, et peut-être dans
toutes les démocraties, si vous
prétendez être élu, il vous faut promettre. Un peu, beaucoup, intensément,
à la folie, pas du tout. Un peu, vous n’êtes pas élu. Beaucoup, vous avez des
chances de l’être. Intensément ou à la folie, vous perdez vos chances mais tout
est une question de votre propre rôle d’acteur : si vous vous posez comme
un visionnaire, vous avez des chances, si vous apparaissez comme un illuminé,
vous avez perdu. Vous ne promettez rien ? Vous n’êtes pas élu.
Pour les électeurs, même si, à
mon avis, ils sont l’amoureuse de la chanson de Jean-Jacques GOLDMAN
interprétée par Patricia KAAS, “Il me dit que je suis belle”, ils ne croient pas aux promesses du candidat
mais ils VEULENT les entendre. Aussi votent-ils pour le joli-coeur,
pour le dragueur de supermarchés (“Il est sympa ! Et attirant ! Mais,
mais, mais.... Mais méfiez-vous : c’est un truand !” *). Que celui-ci
s’appelle SANSU, MELENCHON, LE PEN, SARKOZY ou Jack DE BEAUREGARD. Mais après
tout, on a les élus que l’on mérite : HITLER est arrivé au pouvoir par les
urnes...
Parmi les promesses du maire de
Vierzon non tenues (et elles sont légion), je me souviens du champ solaire qui devait couvrir soit
la Croix Moreau, non loin de l’île Bragard, ou une partie du Vieux Domaine,
inconstructible pour cause de crue centennale. Promesse oubliée. Ou
réorientée ? Etrange qu’ait été inauguré cette semaine “le premier champ
solaire du Cher” sur la commune du versatile maire de Marmagne... Mais peut-être
n’est-ce qu’une promesse reportée... Après les prochaines élections
municipales, histoire de constituer le stock de promesses pour des électeurs
crédules...
* “Le dragueur de supermarchés”,
de Jacques DUTRONC, en 1975.
P.S. : que mes lecteurs me
pardonnent de citer Jacques DUTRONC, Jean-Jacques GOLDMAN, Patricia KAAS ou les
INCONNUS mais je les préfère à Albert CAMUS ou Jean-Paul SARTRE. Pas besoin
d’être sérieux pour exprimer des idées sérieuses.
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