D’aussi longtemps que je me
souvienne, les plus mauvais ambassadeurs
de Vierzon sont les vierzonnais eux-mêmes. Pas un pour racheter
l’autre ! Même le maire s’y met, comparant la ville qu’il dirige et où il
est né comme étant, je le cite, “le trou du cul du monde”. C’est vous dire ce
qu’il en sort... Première accusée : la chanson de Jacques BREL, “Vesoul”.
A mon humble avis mais qui vaut
démocratiquement le vôtre, c’est l’une des plus belles créations du grand
Jacques, voire de la chanson française. À la fois rock et java, douce et forte,
d’amour et de haine. L’expression musicale des passions humaines... Cela étant,
qu’on l’aime ou que l’on ne l’aime pas, elle existe. Et elle est appréciée de
nombre de nos concitoyens, voire au delà. Alors, soit on demande à Jacques BREL
de la réécrire mais là, ça va être difficile, soit on demande aux BEATLES de se
reformer et d’écrire “Vierzon fields forever” mais là encore, ça va être
difficile. Peut-être à BÉNABAR pour composer “L’Effet vierzonnais” ... ?
Ou aux ROLLING STONES de changer “Angie” en “Vierzon” ... ? Mais, si par
hasard ils acceptaient, je ne suis pas certain, connaissant l’humour railleur
du premier, que le remède ne soit pas pire que le mal. Cependant, je veux bien
les y aider.
Alors que faire ?
Une idée pas si sotte que cela.
Oser ce qu’a fait le maire de Passa, en Pyrénées-Orientales, en donnant le nom
d’une avenue à Jimi HENDRIX. Mais aller plus loin encore : changer le nom
des rues.
On commencerait par la place de
la gare, qui n’existe pas en toponymie mais existe pour tous les vierzonnais. A
tout seigneur, tout honneur : elle deviendrait “Place Jacques Brel”, avec une statue
du grand maître en son centre. Pour quelqu’un qui n’a jamais mis les pieds à
Vierzon, quel hommage ! Mais Karl MARX n’a jamais mis les siens chez nous
et il a bien une impasse, comme ses idées. On poursuivrait en débaptisant la rue Pierre Semard pour lui donner le
nom de “rue de
Vesoul”. J’entends déjà les cris d’indignation des membres du PCF et
de la CGT : donnons-lui la rue Marcel Perrin, adresse de la CGT de Vierzon,
ça les calmera. Dans la foulée, débaptisons (je sais, le verbe n’est pas
approprié pour un militant communiste) la place
Gabriel Péri pour en faire la place de Honfleur. Ce sera tout de même plus réjouissant,
nous apportant une image maritime... La rue
Gourdon changerait également de nom pour devenir la rue de Hambourg, histoire d’en faire
en sus une ode à la réconciliation franco-allemande. Toujours avec la chanson
en tête, la rue des Epinettes
s’appellerait “rue
d’Anvers”. Si, en plus, un poissonnier s’installait en ce lieu, nous
aurions, en plus de l’image, les odeurs... Remontant par la rue du Vert Pommier, nous pourrions la
renommer la “rue
de ta mère”, offrant une reconnaissance toponymique à nos mamans. De
la mère à la soeur, il n’y a qu’un pas que je franchis en lui donnant la rue Edgard Quinet. L’homme méritant une
rue, on lui en trouvera une autre. Je poursuis ma balade vierzonnaise avec la
ballade brelienne (*) : le haut de la rue
Victor Hugo deviendrait la “rue de Paris”. La rue du Square Emile Péraudin, n’enlevant aucunement le patronyme du
jardin du même nom, pourrait prendre celui de “rue de la valse musette”. La rue de la Gaucherie, qui tient son nom
de propriétaires locaux du passé, MM. GAUCHERY, n’ayant rien à voir avec une
quelconque tendance politique, deviendrait “rue Jacques Dutronc”, avec
obligation d’y fumer le cigare et interdiction aux politiciens rousseauistes et
changeant d’idées comme de chemises d’y habiter. Y logeant, ce ne serait pas
pour me déplaire. L’autre angle de la rue
de la Gaucherie pourrait prendre, jusqu’à la rue Mac-Nab le nom de “rue du Mont Valérien”. La rue Mac-Nab deviendrait, avec son commissariat intérimaire parce
que temporaire la rue... Pigalle. Tournant à angle droit vers la
droite, pour aller jusqu’à la mairie (de gauche...), la rue de la République prendrait le nom de “rue des Fleurs du Mal”. Tout un
programme... La rue Armand Brunet,
autre propriétaire vierzonnais, serait également débaptisée pour devenir rue Saint-Lazare,
en hommage aux cheminots vierzonnais. On évitera de lui donner le nom de “rue de la Gare
Saint-Lazare”, craignant d’y voir régulièrement des voyageurs
mécontents soucieux de prendre le train. Mais cela pourrait redynamiser le
commerce... Une idée... On terminerait notre périple par la place de l’Hôtel de Ville pour lui
donner le nom de... “Place Marcel”. Pourtant, certains soirs, ça
chauffe...
Evidemment, mon idée
burlesco-toponymique a très peu de chance(s) d’être suivie. Pourtant, elle
redonnerait une autre image à notre ville. Et ferait parler d’elle à travers le
monde francophone, à défaut de partout au monde. Et ne coûterait pas tant que
ça. Sans compter ce que l’on pourrait y adjoindre.
Salutations estivales.
* “Quel poète, ce Mousset !”,
Frédéric DARD.
* “Tout à fait d’accord
avec vous !”, Albert CAMUS
* “Je dirais même
plus”, inspecteur DUPONT
* “Je dirais plus
même”, inspecteur DUPOND
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire