Que voilà un titre
sibyllin ! Numéro 6... Mais je vais vite lever le mystère : je suis
le 6ème acheteur (après réservation) du premier numéro de Charlie
Hebdo d’après le massacre islamiste (attention : ne pas confondre musulman
et islamiste ; le premier pratique la religion révélée par Mahomet, le
second croit la pratiquer mais n’y connait rien, par stupidité, ignorance ou
paresse) de mon libraire vierzonnais préféré : Jean CATINAUD. Un
hebdomadaire que j’ai lu et conserverai au même titre que l’exemplaire du Berry
Républicain saluant la victoire de l’équipe de France de football en Coupe du
Monde, en 1998 (17 ans déjà...). Un exemplaire “historique”...
C’est la première fois que
j’achetai un exemplaire de Charlie Hebdo. Et c’est sans doute la dernière fois.
Ce qui ne m’a pas empêché de manifester à Vierzon le soir du massacre et le
dimanche après-midi qui a suivi, un peu pour la liberté de la presse, beaucoup
au nom d’une idée refusant la censure mais encore plus l’autocensure.
Sur Charlie Hebdo en
lui-même : j’aime bien l’humour, surtout noir, j’aime bien la satire,
surtout celle évitant la vulgarité, à la San Antonio (ceux qui ne l’ont pas vu
devraient relire l’œuvre de Frédéric DARD) ou à la Pierres DESPROGES, pour
citer les plus grands, et j’adore la bande dessinée. Surtout quand elle est
signée FRANQUIN, GIRAUD (ou MOEBIUS), LOISEL, QUINO, HERGÉ, MORRIS, UDERZO,
GOSCINY (scénariste), NEEL, HUBINON, CHARLIER (scénariste), ARLESTON
(scénariste), TARQUIN, DE PINS, ... et tant d’autres. Mais la ligne de
WOLINSKI, CABU, LUZ ou TIGNOUS me laisse de marbre, même si certains dessins me
font sourire, voire rire (le dessin de TIGNOUS avec le doigt de Dieu sur un islamiste
m’a particulièrement plu).
Mais je n’étais pas un lecteur de Charlie Hebdo. Cependant,
JE TIENS À CE QU’IL EXISTE !
Plus exactement, je tiens à ce qu’un journal satirique, au moins un, existe en
France. Quelque part, il est le garant
de notre liberté de penser, de s’exprimer. Surtout aujourd’hui...
Pourquoi aujourd’hui ? Parce
que j’ai l’impression (mais peut-être me trompé-je ?) qu’il y avait moins
de censure, d’autocensure il y a 20 ou 30 ans qu’aujourd’hui. Dans les années
80 (1980...), il existait plus de journaux satiriques, plus d’émissions de
radio ou de télévision du même acabit (oserait-on encore les Nuls, COLUCHE,
Sexy Folies ?). Quand je pense qu’en 2013 La Poste a refusé de sortir un
timbre en l’honneur de Gustave COURBET reprenant son tableau intitulé
“L’Origine du Monde” de peur de choquer la population, je ne peux m’empêcher de
croire que nous régressons. J’en veux aussi les vêtements des filles : il
y a 20 ou 30 ans, elles portaient la jupe comme d’autres portent le voile en
2014. Et que dire des seventies, que je n’ai connu qu’enfant. J’arrête là mon
article, de peur de passer pour un vieux con (ce que je suis sans doute pour
certains mais, ceux-là, je les em..., pire : je les conchie). Mon humeur
est au désabusement...
Tout de même, je ne peux terminer
cet écrit sans cette maxime :
JE SUIS CHARLIE
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