Quelque chose change... Doucement
mais sûrement, quelque chose change, sans pour autant savoir si ce sera bon
pour nous. Mais ce qui est certain, c’est que ce que nous vivons ne peut plus
durer et, comme quelques uns, je préfère être acteur que spectateur. Au risque
de me tromper, de faire mal mais au moins j’aurai essayé.
Dernier fait en date : les
déclarations de Monseigneur PODVIN, porte-parole des évêques de France, une
personnalité du catholicisme français, sur les massacres de chrétiens et de
yazidis en Irak, sans compter les autres multiples exactions (viols,
enlèvements, esclavagisme, ... on est très loin des préceptes du Coran) si j’en
crois la presse qui s’intéresse au sujet. Entre autres, Monseigneur PODVIN
déclare quelques vérités. Comme celle-ci : “Il y a un principe de base dans la théologie de l’Eglise, c’est que la
justice doit être forte. Quand la justice est faible, ce n’est plus de la
justice”. J’ajouterai qu’il en est de même pour une démocratie, plus
exactement qu’il devrait en être de même. Ce dont je doute de plus en
plus en France quand je vois des voyous relâchés, quand ils sont attrapés, avec
une simple condamnation avec sursis, voire parfois avec un simple rappel à la
loi, même en cas de récidive. Et sur le plan international, cela a de plus en
plus de sens.
Ainsi, aujourd’hui, force est de
constater que les pays les plus craints, pas forcément les plus respectés mais
craints, sont à la fois les plus forts mais aussi les plus volontaires dans
leurs politiques : la Russie et la Chine. La Chine fait ce qu’elle veut,
ou presque, en économie, et gère ses minorités ethniques et religieuse comme
bon lui semble, se moquant éperdument des rodomontades des occidentaux. Et la
Russie corrige l’Ukraine, avec plus de force probablement lors de l’hiver
prochain quand elle coupera son gaz ou le vendra à des prix plus que
prohibitifs, aux ukrainiens comme à nous, nous sanctionnant déjà avec nos
fruits et légumes, mettant à mal nos arboriculteurs et maraichers. Et elle
n’agit pas mieux que la Chine avec ses minorités. Pendant ce temps, nous,
européens, surtout européens, on se réunit, on discute, on vote une motion dont
tout le monde se moque, on envoie FABIUS faire les gros yeux (rien que l’idée
de sa crédibilité, ne serait-ce qu’avec son fils, m’amuse et je ne suis
malheureusement pas le seul ; le dernier à nommer à ce poste, c’était lui)
et pendant ce temps là, on massacre. En Irak, en Palestine, au Soudan, en
Syrie, en Corée du Nord, en... (liste malheureusement non exhaustive).
La où ça change, c’est la
position de l’Eglise, pendant longtemps très silencieuse, ne s’exprimant
qu’avec des termes très nuancés, très policés. Et là, une sommité de l’Eglise
s’exprime : “Utiliser la force en
l’occurrence, c’est tout à fait fondé”... Un homme d’église... Un homme de
paix et de miséricorde... Un homme d’église qui rappelle à nos démocraties
qu’il faut agir. Il pose ensuite des limites (“Il faut agir dans des
proportions éthiques”, “Il ne s’agit pas d’appeler à la guerre pour elle-même
mais c’est que la force soit juste et que la justice soit forte comme l’a dit
Blaise Pascal”) mais il conclue en fixant un objectif : “Tant qu’un chrétien ou un yazidi n’a pas
retrouvé sa maison, on ne peut se reposer tranquillement cet été”.
Alors, Monsieur le Président,
allez-vous reposer cet été ?
Même le pape confirme cette idée : il faut que l'O.N.U. agisse...
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