Peu de décisions prises par notre
Gouvernement, celui du duo HOLLANDE-VALLS, trouvent grâce à mes yeux, n’en
déplaise à mes amis socialistes (si, si : j’en ai et oui, j’ai rencontré
des gens qui ont voté HOLLANDE au deuxième tour, ou plutôt contre SARKOZY à
l’époque, et qui ne se cachent pas ; enfin, pas encore), qu’ils soient
honnêtes (quand on signe, on assume) ou “frondeurs” de salon. Mais j’entrevois
une éclaircie dans un avenir de plus en plus sombre. Le dernier rapport de l’Inspection Générale des Finances en est
la source. Parmi les décisions proposées en est une que je réclame à cor et à
cri depuis longtemps : la fin du
numerus clausus.
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A mon avis, pour exercer un métier, il convient de le maîtriser. La preuve de
cette maîtrise est donnée par un diplôme ou l’expérience, sous réserve que
celle-ci soit validée par des experts. Qui aujourd’hui n’existent pas ou dont
on n’écoute que peu les avis.
Pour s’installer à son compte ou
reprendre une entreprise, il convient d’y ajouter une maitrise de la gestion,
donnée elle aussi par un diplôme, à tout le moins une formation conséquente à
valider (type celles organisées par la Chambre de Commerce et d’Industrie ou
par la Chambre des Métiers, voire les syndicats professionnels).
En France, il n’en n’est rien. N’importe
qui peu se déclarer plombier, électricien ou autre chose, utilisant des
artifices légaux (travaux de bricolage en auto-entrepreneuriat, par exemple), à
quelques rares exceptions près (comme les coiffeurs).
Mais on va plus loin en France :
certains métiers sont contingentés, frappés d’un “numerus clausus”. Soit que,
chaque année, l’Etat décide d’un nombre maximum de diplômés pour une profession
donnée, faisant fi des compétences des personnes passant le diplôme. Un peu
comme si l’Etat décidait que, en 2015, il n’y aurait, par exemple, que 100 000
bacheliers. Tant mieux pour les premiers et tant pis pour les seconds qui n’ont
pas la chance d’être parmi les précédents.
A l’origine, la pensée était
bonne, notamment pour la santé, là où le numerus clausus se fait le plus cruellement
sentir : pour réduire les dépenses médicales, réduisons ou limitons le
nombre de médecins. Sauf que les maladies n’ont pas été informées de cette
décision étatique. Et n’en ont fait qu’à leur tête. D’où, en partie, une explication
à la pénurie de médecins généralistes aujourd’hui. L’Etat l’a bien relevé mais
rien ne change.
Que propose (entre autres) l’Inspection
Générales des Finances ? De faire disparaître les numerus clausus. De permettre à chacun d’exercer le métier pour lequel il a été
formé. Malheureusement, la fin du numerus clausus ne concernerait pas les médecins généralistes.
Et ce n’est pas encore fait :
l’Inspection Générale des Finances propose, le ministre (et le Gouvernement)
dispose. Les opposants ne vont pas tarder à s’opposer. A commencer les
bénéficiaires de ces numerus clausus. Et
c’est là que l’on va pouvoir voir si le Gouvernement a la seconde qualité de
tout décideur : après l’idée, le courage de l’appliquer...
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