Les articles que je classe dans la série “Un peu de moi” n’ont aucune connotation politique. Ils appartiennent tout simplement à aucune autre catégorie de ce blog ou d’un autre que j’ai pu animer ou anime encore et à aucun projet. Ou tout au moins celui-ci n’est-il pas encore né. C’est juste un besoin de témoigner. D’écrire.
Il était une fois... Non, c’était
peut-être une fois mais il y en a eu plusieurs et, malheureusement, il y en
aura encore plusieurs. Un conte commence souvent par cette courte phrase “Il
était une fois” mais cet article n’est pas un conte, juste une page de notre
quotidien, une page que nombre d’utilisateurs de la départementale D2076
reliant Bourges à Vierzon ont tourné, voire plusieurs fois par jour.
Il y a maintenant quelques
années, au nord de cette départementale, entre les antennes de TDF et le bois de la
poterie, direction Vignoux, sur la commune d'Allouis, il existait à l’angle de deux champs enclavés un arbre, son buisson et
quelques ronces. L’été, cet ensemble de verdure s’élevait comme un rocher au
milieu d’une mer de céréales. Amoureux de ce que j’appelle des “iles de
plaine”, je me suis un jour approché de ce dernier, espérant y trouver une
raison de son existence, une raison expliquant pourquoi le propriétaire ne
l’avait pas rasé au nom de la rentabilité. J’espérais un rocher, une mare, une
source ou un vestige humain quelconque mais il n’y avait rien, rien qu’un
arbre, un buisson, quelques ronces sur moins de deux mètres carrés de terre...
Un ilot en plein océan... Un ilot qu’une de mes amies, quand ses enfants
étaient encore petits, leur décrivait comme Dumbo, l’éléphanteau de Disney, tant
la forme de ce petit ensemble bucolique pouvait ressembler, de la route, à un
petit pachyderme barrissant. Une image enfantine, onirique... Une petite gorgée
de bonheur...
Un jour, le propriétaire du champ
a jugé que Dumbo ne devait plus vivre. Que ce havre de paix, de vie pour les
insectes, rongeurs et oiseaux ne devait plus être. Il l’a rasé. Il a gagné deux
mètres carrés de terres agricoles cultivées... Deux mètres carrés de pesticide
à répandre... Adieu, Dumbo, j’ai parfois du mal à supporter d’être un être
humain...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire