J’ai voté pour le deuxième tour
des primaires de gauche. J’ai signé, pour la seconde fois, que je me
reconnaissais dans les valeurs “de gauche” comme je l’ai fais pour les valeurs
“de droite”. Et sans me parjurer : elles sont les mêmes, avec des mots
différents mais des sentiments semblables.
J’ai voté utile... Non :
stratégique... Non : comme je le pensais. Comme s’il s’agissait du vote du
second tour des élections présidentielles : ils ne sont pas les candidats
pour lesquels j’aurais voté au premier tour de ce rendez-vous démocratique mais
j’ai voté pour le moins pire et le moins éloigné de mes idées. Un choix du
moins pire en souhaitant qu’il soit le meilleur. Pas la joie.
Si j’avais voté “stratégique”,
j’aurais voté pour Benoît HAMON, favorisant l’éclatement du P.S. au profit
d’Emmanuel MACRON. Si j’avais voté “utile”, j’aurais voté pour Manuel VALLS,
favorisant le moins pire, le plus professionnel. Si j’avais voté “blanc”, je
serais juste venu soutenir “financièrement” le P.S., sans être convaincu que
mon €uro changera quelque chose. Mais l’océan est fait de goutte d’eau.
J’ai voté. Pour Manuel VALLS.
Toujours sans conviction. Et j’ai versé mon €uro en faisant les fonds de
tiroir : en pièces de 2, 5 et 10 centimes d’€uros... Bonne chance au
vainqueur. Bonne chance à nous...