Bon, je n’ai pas voté pour lui.
En 2012. Ni au premier tour, ni au second. Mais il a été élu. Je ne sais pas
par qui, puisque la plupart des électeurs qui ont voté pour lui font preuve
d’amnésie mais il a été élu. Ce président a nommé comme premier premier
ministre un professeur d’allemand. Un professeur d’allemand qui se trompe même
dans la traduction d’une phrase. Tout le reste sera à l’avenant. Il nommera
ensuite un de ses anciens adversaires des primaires comme second premier
ministre. L’homme parait plus dynamique mais qu’en conservera l’Histoire, quand
le temps aura passé, que les passions se seront apaisées, que la raison
reviendra ? Nul ne le sait encore, nous sommes encore à l’heure des
expectatives... Puis, un soir, ce président prend une grande décision, une
décision courageuse parce qu’elle va à l’encontre des travers humains,
puisqu’elle va à l’encontre de l’ambition de chacun : il renonce à briguer
un second mandat... Sans changer son équipe, il nomme un troisième premier
ministre, un homme austère à la réputation professionnelle assise et reconnue
par le plus grand nombre. Un espoir nait en moi... Un espoir vain mais un
espoir quand même : j’ai cru que ce président, débarrassé de toute
ambition mais tout de même promis à un avenir confortable, allait devenir
grand, magnanime. Je me suis trompé.
Deux faits pour corroborer mon
jugement. Le premier est le refus d’une grâce totale de Jacqueline SAUVAGE (cf.
mes articles “Jacqueline SAUVAGE : l’horreur judiciaire” et “J’comprends
pas”), cette “dangereuse criminelle de 68 ans qui ne s’interroge pas assez sur
son acte”, déjà victime d’une décision en demi-teinte de ce président
(NDLA : une grâce “partielle”...).
Le second vient de tomber :
après de multiples études économiques, écologiques, sociologiques, enquêtes à
charge, à décharge, débats politiques, débats citoyens, votes, même
référendum : le nouvel aéroport de Nantes, sous prétexte que quelques
opportunistes, jusqu’ici vainqueurs dans une seule catégorie, celle de la victimisation,
s’y opposent, ne se fera pas... Du moins pas sous ce mandat. Je vais y penser
pour payer mes impôts : je suis opportunément contre, je ne paie pas alors
le président qui aurait pu être grand ne fera rien... J’hésite entre la colère
et la tristesse...
Il aurait pu être grand... Il a
commencé à 3% (NDLA : sondages de 2012 pour les primaires socialistes), il
termine à 3%. Son mandat aura été à l’image de ce chiffre : ridicule. Tournons
la page. Et dire qu’il aurait pu être grand...
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