C’est rare et ça mérite d’être
noté : le maire
de Vierzon, Nicolas SANSU, pour une fois, assène une vérité, évitant le
mensonge ou le faux-fuyant. “La
culture est un choix”. “C’est (aussi) un coût”. Trois millions d’€uros. Dit
autrement : 2 045 SMIC mensuels ou un an de travail pour 170
personnes payées au SMIC. Il est évident que la culture est un choix. Un choix
que je ne ferais pas si j’étais à sa place. Surtout qu’il est faux par
omission. Volontaire.
Elu, je connaissais bien le
problème : vous achetez des spectacles (Yannick NOAH, SANSEVERINO, la
Compagnie Cécilia CHEVASSUS, ...) et vous le revendez (NDLA : ou pas, dans
le cas des Estivales du Canal) à des spectateurs. Malheureusement pas au prix
réel, déjà parce que, souvent, le prix d’un spectacle est à peine payé la
moitié de ce qu’il coûte réellement si vous prenez son prix et que vous le
divisez par le nombre de places de la salle de spectacle choisie, sous réserve
qu’elle soit complète et que toutes les places soient payées, non offertes ou
de droit autocratique pour certains. Mais aussi parce que ce prix ignore les
coûts inhérents à son infrastructure : les salaires et cotisations
sociales et patronales des permanents et intermittents, les coûts énergétiques,
d’entretien et d’amortissement du lieu de réception. Ces derniers, par un jeu
d’artifices comptables parfaitement connu et maitrisé par le maire (il n’a pas
fait d’études pour rien, tout de même), sont ventilés sur d’autres postes et
budgets. Mais il les connait parfaitement.
La culture est un choix. Si j’avais été élu,
je l’aurais également fait mais pas dans cette proportion. La baisse
des dotations d’Etat et un souci d’une meilleure gestion de nos instances
publiques ne nous permettent pas de telles dépenses. Si j’avais été élu maire,
j’aurais privilégié l’emploi, l’environnement et l’urbanisme, la voirie
notamment, au travers de la Communauté de Communes. La culture est un choix mais est-ce une priorité ? Non.