BLOG D'UN VIERZONNAIS





lundi 30 mai 2016

LA CULTURE EST UN CHOIX

C’est rare et ça mérite d’être noté : le maire de Vierzon, Nicolas SANSU, pour une fois, assène une vérité, évitant le mensonge ou le faux-fuyant. “La culture est un choix”. “C’est (aussi) un coût”. Trois millions d’€uros. Dit autrement : 2 045 SMIC mensuels ou un an de travail pour 170 personnes payées au SMIC. Il est évident que la culture est un choix. Un choix que je ne ferais pas si j’étais à sa place. Surtout qu’il est faux par omission. Volontaire.
 
Elu, je connaissais bien le problème : vous achetez des spectacles (Yannick NOAH, SANSEVERINO, la Compagnie Cécilia CHEVASSUS, ...) et vous le revendez (NDLA : ou pas, dans le cas des Estivales du Canal) à des spectateurs. Malheureusement pas au prix réel, déjà parce que, souvent, le prix d’un spectacle est à peine payé la moitié de ce qu’il coûte réellement si vous prenez son prix et que vous le divisez par le nombre de places de la salle de spectacle choisie, sous réserve qu’elle soit complète et que toutes les places soient payées, non offertes ou de droit autocratique pour certains. Mais aussi parce que ce prix ignore les coûts inhérents à son infrastructure : les salaires et cotisations sociales et patronales des permanents et intermittents, les coûts énergétiques, d’entretien et d’amortissement du lieu de réception. Ces derniers, par un jeu d’artifices comptables parfaitement connu et maitrisé par le maire (il n’a pas fait d’études pour rien, tout de même), sont ventilés sur d’autres postes et budgets. Mais il les connait parfaitement.
 
La culture est un choix. Si j’avais été élu, je l’aurais également fait mais pas dans cette proportion. La baisse des dotations d’Etat et un souci d’une meilleure gestion de nos instances publiques ne nous permettent pas de telles dépenses. Si j’avais été élu maire, j’aurais privilégié l’emploi, l’environnement et l’urbanisme, la voirie notamment, au travers de la Communauté de Communes. La culture est un choix mais est-ce une priorité ? Non.

dimanche 29 mai 2016

SEMAINE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE À VIERZON : PLAISANTERIE OU INSULTE ?

Il est des moments où le maire de Vierzon et son équipe, plutôt que de faire peu feraient mieux de ne faire rien.
 

Cette semaine commence “la semaine du développement durable”. Louable idée, d’autant que notre planète se réchauffe, que notre avenir est compromis (je vais éviter d’étayer mes propos puisque les preuves, peu, voire pas contestées, sauf par ceux pour lesquels l’écologie est contraire à leurs intérêts, pullulent sur internet, dans les livres et mêmes les journaux) et que la grande majorité, élus en tête, s’en moque comme de sa première paire de chaussettes. Paix à son âme (NDLA : la première paire de chaussettes...). Nicolas SANSU, maire élu et député nommé par ce P.S. qu’il honnit tant aujourd’hui, a décidé d’y participer. Que l’on soit clair : pas pour ses idées écologistes, aussi nombreuses dans sa tête qu’un soupçon d’intelligence dans la tête d’un casseur, mais pour satisfaire les rares membres et sympathisants d’Europe Ecologie encore existants à Vierzon. Mais la participation de la ville est, pour citer Jean-Marc AYRAULT, “minable”... Sa déléguée, Djamila KAOUES, même pas maire-adjointe, à l’environnement, aux espaces verts et au développement durable tiendra un stand itinérant portant sur le tri et le recyclage des déchets... Par contre, pour une politique plus audacieuse, comme l’isolation des bâtiments municipaux, avec l’objectif de devenir à énergie positive, la gestion de l’éclairage public ou le respect, enfin, de la charte de l’arbre, circulez, y’a rien à voir ! Quelle plaisanterie ! C’est presque de l’insulte !

samedi 28 mai 2016

ANCIEN GIFI : ACTE FINAL ? ENFIN ?

L’acte est présenté à tous. La presse et internet en parlaient depuis quelques temps, il va devenir réalité comme il se doit au cours d’un conseil municipal : la Ville de Vierzon achète l’ancien Gifi et les bâtiments adjacents pour, enfin, réaliser ce qu’il convenait de faire, soit créer une vraie artère reliant la Mairie aux places principales de la ville, désengorger la rue Armand Brunet et réaliser enfin un vrai lieu de vie central. L’opposition de centre-gauche, évidemment, s’en offusque, principalement parce le maire ne lui a pas présenté le projet avant, en commission d’urbanisme, commission que je connais bien pour y avoir participé quand j’étais élu, commission aussi occulte (pas de public, pas de presse) qu’inutile (le Conseil Municipal décide, avec ou sans accord de la commission). Peut-être aussi parce que son leader, Jean ROUSSEAU, maire pendant 18 ans, n’avait rien fait en matière d’urbanisme, à l’exception de quelques trottoirs. Peut-être parce qu’elle n’a pas pu mettre en avant des intérêts particuliers face à ceux du maire mais l’on va me dire mauvaise langue. A voir. Ce qui est certain est que les bâtiments voisins qui resteront debout après les travaux verront leur valeur augmenter par la suite. Cherchez les bénéficiaires... Mais peu importe : cet acte est nécessaire.
 
Merci au BR pour cet emprunt
Il n’empêche que ce que le maire va en faire est également important. J’aimais l’idée d’une place autour de laquelle les voitures tourneront en sens unique. La conservera-t-il pour agrandir la place ? Ou fera-t-il de la nouvelle place un vaste parvis ? A voir. Creusera-t-il un parking souterrain, au risque de paralyser la ville pendant le temps des travaux parce que je ne doute pas que l’on va trouver dessous quelques squelettes, tessons de poterie ou autres vestiges, mais utile au développement futur des commerces et de la vie du centre-ville ? A écouter.
Bien entendu, quels que soient les choix pris, ils seront plus ou moins coûteux. Un partenariat public-privé sera-t-il envisagé, surtout dans le cas d’un parking souterrain ? A voir.
 
Des questions, il y en a et en aura encore mais l’acte est bon. Voire très bon. Enfin.
 
Il en est de même pour le projet du Canal de Berry à vélo, un projet que je défends depuis plus de vingt ans. Enfin. Mais il serait temps que le projet devienne réalité. On a que trop tardé.

mercredi 25 mai 2016

VIOLENCES

Le fond et la forme...
 
Notre pays se déchire pour une loi qui doit révolutionner le droit du travail et qui, pour l’ancien salarié et patron que je suis, n’est qu’un pansement sur une jambe de bois. J’aurais préféré un travail gouvernemental plus audacieux, plus révolutionnaire : la réécriture complète de notre droit du travail, s’inspirant de notre passé, de notre avenir, de l’expérience des autres pays (les fameuses 100 pages du Code du Travail suisse), avec des élus qui savent ce qu’est le travail (ils sont peu nombreux à avoir cherché du travail, travaillé comme salarié dans une entreprise de droit privé ou dirigé une entreprise, a fortiori relevant des TPE-PME), les syndicats ouvriers, les organisations patronales, des philosophes (ça peut servir), des juristes et des médecins. Le Gouvernement a choisi une autre méthode : on consulte les partenaires sociaux à tour de rôle, on étudie quelques ouvrages économiques, on pense (si, si : il faut le croire puisqu’il le dit) et on rédige une loi dont l’unique révolution est qu’un accord d’entreprise pourra primer sur le contrat de travail, l’accord de branche, voire la loi. Le reste a son importance mais, à mon avis, c’est beaucoup plus mineur. Voici le fond.