Les 6 et 13 décembre prochain,
nous serons appelés à voter pour élire un nouveau conseil régional. Pour
beaucoup de nos compatriotes, ce sera une nouvelle région. Pour nous, ce sera
la même, avec juste un changement de nom et de logo, puisque personne n’a voulu
de nous.
Depuis plus de vingt ans, nos
élus (ou nos nommés, dans certains cas) font et refont des études visant à
améliorer le fonctionnement des différentes couches du mille-feuille
administratif, sans cesse croissant, ubuesque parfois. Les rapports,
quelquefois publiés, souvent oubliés, restent lettre morte : les
différentes couches (communes, syndicats, communautés de commune ou
d’agglomération, conseils généraux, conseil régionaux, conseils économiques) ne
cessent de croitre, de se multiplier, d’oppresser le peuple par ses impôts, ses
lois ou ses directives et ses normes. Le pire, c’est que ce serait pour notre
bien... J’ai des doutes.
Pour participer à ces journées de
dupes, le carnet de bal commence à se remplir.
A droite, les démocrates et les
républicains feront liste commune, comme presque partout, comme presque toujours.
A se demander s’il existe encore des différences... En France, trois régions
verront trois candidats issus du Nouveau Centre, cheval de Troie des Républicains
au sein de l’U.D.I., conduire les listes démocrato-républicaines à la victoire.
Mais si la tête de liste est démocrate, la liste sera à majorité républicaine.
Donc le pouvoir sera républicain. Si Philippe VIGIER est élu en Région
Centre-Val de Loire, ce sera pour inaugurer des chrysanthèmes et servir le café
à Guillaume PELTIER. Et pour quelles idées ? Quels projets ?
Au centre, le MoDem se cherche
encore : y aller et prendre le risque d’un échec tant électoral que
financier et de faire passer, éventuellement, le Front National ? Y aller
avec les Républicains et prendre une ou deux place éligibles mais perdre son
âme, à terme son existence ? Ne pas y aller et... ne plus exister ?
Il serait temps qu’il se trouve. Sous peine de faire des congrès nationaux dans
des cabines téléphoniques.
A gauche, le président socialiste
fait campagne sur son bilan en évitant celui du président HOLLANDE, son mentor
politique un peu pesant. Mais même son équipe et les membres de sa prochaine
liste ne semblent plus y croire, cherchant leur salut chez les frondeurs
tendance Yann GALUT : on critique mais pas trop et surtout de loin.
A l’extrême droite, on attend et
on compte les coups. Le silence joue pour lui.
A l’extrême gauche, on va
chercher le cumulard Nicolas SANSU, maire élu de Vierzon, député nommé du Cher
et illusionniste : “Si je suis élu, je ne siègerai pas”. Mais alors,
pourquoi se présente-t-il ? Pour faire gagner son parti et ses amis ? Pourquoi pas ? Il en
profite pour faire les yeux doux aux écologistes de gauche (pour moi,
l’écologie n’est pas plus de gauche que de droite, sauf chez les bobos et les
nantis), idées qu’il partage peut-être sur le papier mais qu’il n’applique pas
un seul instant à Vierzon.
Plus l’échéance va s’approcher,
plus le carnet de bal va s’affiner et plus les musiques vont être jouées, dans
une exécrable cacophonie. Je ne sais qui en sortira vainqueur mais j’ai crainte
que notre démocratie, déjà malade, y perde encore avec l’accroissement du vote
blanc et, surtout, de l’abstention...
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