Jeudi 23 octobre 2014, le pigiste
du Berry Républicain et chantre du Parti Communiste et du maire de Vierzon
Nicolas SANSU, André RODIER, a encore frappé. Cette fois-ci, avec son style
inimitable de la vierge effarouchée qui s’indigne des réactions animales que
son attitude racoleuse a pu et a cherché à créer, il s’en prend à la pétition
des habitants des Forges réclamant plus de sécurité routière et plus de
sécurité tout court (les cambriolages...). Comment ? Ces faquins osent
s’élever contre les actes et la pensée visionnaire de notre Grand
Timonier ? Qu’on ré-ouvre les goulags, les mines de sel ! Il en
profite au passage pour envoyer un sérieux uppercut au Conseil de Quartier des
Forges, coupable de n’avoir pas su prévenir cette “rébellion”. Un petit séjour
dans un camp de rééducation lui fera le plus grand bien... (au Conseil de
Quartier).
Avec un peu plus de sérieux, je
crois que M. RODIER devrait fréquenter les
conseils de quartier. A l’origine, l’idée est bonne, bien que peu démocratique.
Dès son élection de 2007, Nicolas SANSU a mis en place ces conseils, soucieux
d’asseoir sa communication. Pour ce faire, il a appelé la population à se
réunir sur le sujet, a divisé la ville en quartiers qui n’ont pas tous à voir
entre eux (exemple : le centre ville avec le Bois d’Yèvre) et y a nommé un
ou plusieurs représentants sous couvert d’une élection aux seuls présents, à
main levée. Sauf que, quand vous y assistez, aidé de vieux vierzonnais, vous
vous apercevez vite qu’un conseil de quartier est presque identique à la
cellule de quartier locale du Parti Communiste, quelques socialistes et un ou
deux démocrates ou républicains, tendance Jean ROUSSEAU, en plus, pour la
forme. Et la communication si, par hasard, un journaliste remarquerait ce
subterfuge grossier. Certains d’entre vous me diront que j’exagère. Bien :
je les invite à se rendre aux prochains conseils pour juger par eux mêmes.
Tous les conseils commencent de
la même façon : le maire, présent uniquement en période d’élection (“Ma pauv’dame,
il est très occupé. Il travaille même la nuit sur des dossiers difficiles. Le
président Hollande l’appelle même pour qu’il le conseille. LENINE le réveille
la nuit. Et j’ai vu une marmotte qui emballait du chocolat pour une vache
mauve...”), ou son représentant, un de ses maires adjoints, assisté ou
surveillé ( ?) par le directeur de cabinet du maire Claude AZAM, rappelle
au peuple vierzonnais ce qu’il a fait, ce qu’il fait et ce qu’il va faire, le
tout pendant une vingtaine de minutes. Puis il passe la parole au président du
conseil de quartier, qui fait de même mais sans écran, sans film et pour des
sujets de moindre importance, malgré la dissipation du maire (le seul qui parle
toujours avec ses voisins pendant qu’un président de conseil de quartier discourt).
Et tout est terminé. Enfin, presque. Parce qu’un semblant de démocratie oblige
à ce qu’on passe la parole à la salle. Une salle pourtant bien tenue puisque le
nombre est assuré par l’autocar du Parti Communiste (j’appelle l’autocar du
Parti Communiste l’éternel groupe de dix à trente personnes, selon les cas et
selon la présence supposée d’une possible opposition, présent à TOUS les
conseils de quartier et à TOUS les conseils municipaux, souvent sous la
conduite du père du maire, à ne pas confondre avec le père de la mère, le
grand-père, le pair du maire, le perdu maire, le... mon côté San-Antonio qui
réapparait !).
Les questions du public, de la
salle, du peuple ont ceci de dérangeant qu’elles ne sont pas prévisibles. Du
moins pour ceux qui n’y assistent que peu. Pourtant, elles tournent le plus
souvent autour de deux sujets : des cas personnels (“Mon voisin, que je ne
citerai pas, M. X, ne range jamais ses poubelles”, “Il y a un individu,
demeurant au numéro Y de la rue Trucmuche, qui vient faire déféquer son chien
devant la porte de mon garage”, ...) et... la
sécurité. Ce sujet n’est plus un sujet : c’est un refrain... L’ancien
maire-adjoint à la sécurité, le regretté Philippe FOURNIÉ (il n’est pas
mort ? Tant mieux pour lui : comme on ne le voit plus dans la ville,
j’ai cru qu’il était mort et que la presse n’en avait rien dit...) pensait
qu’il ne s’agissait que d’un “sentiment
d’insécurité”, probablement comme les bagarres du Forum République, “un
sentiment de bagarre”. Son successeur, le chef du Parti de Gauche local Gérard
MASSICARD, retraité de la banque, ancien agent immobilier, propriétaire de
quelques logements, bref : un gars dans le besoin, semble suivre les pas
de son ancien chef de file : être aux abonnés absents quand on parle de sécurité.
On n’est pas prêt de le revoir. Sauf pour toucher son indemnité de
maire-adjoint et jouer aux boules. Une stratégie déjà suivie dès le dernier
conseil municipal.
Mais revenons à la rébellion du
quartier des Forges. Pour moi, ce serait plutôt un mouvement d’humeur suite aux
silences du maire. Malgré ses dernières promesses, Nicolas SANSU n’est pas plus présent à Vierzon qu’il ne l’était avant.
Pire, peut-être. La preuve en est de ses éternelles annulations de ses
permanences locales (“Ma pauv’dame...” : STOP ! Ce genre de fariboles
ne peut qu’être cru que par des communistes pensant encore que ce parti est
celui des “75 000 fusillés.”, ce que n’importe quel historien, même
communiste, démentira avec la plus grande facilité). Quand les auteurs de ce
mouvement, de cette pétition, ont interpellé le représentant du maire (j’étais
présent dans la salle ce jouer là et le maire n’y était pas : le comique
troupier régional Philippe FOURNIÉ, l’admirateur de l’amiral DUGUAY-TROUIN et
du comique berrichon Patrick RAYNAL, présidait ce conseil), ils ont, dans un
premier temps, été poliment écoutés, puis su que leurs problèmes étaient connus
du maire (NDLA : ?), puis qu’une solution serait trouvée... après les
élections (municipales), puis... rien. Comme d’habitude. Cela étant, c’était
déjà comme ça avec Jean ROUSSEAU. En fait, on change le chef mais les actes
sont les mêmes.
Les rebelles ont alors essayé de rencontrer le maire : pas mieux.
Rien. Toujours rien... Alors reste la presse... Mais qui ne se bougera que s’il
se passe quelque chose : une inauguration, une mariée, un mort, une
élection, un fait divers. Alors, pourquoi pas une pétition, avec quelques
panneaux ? Un article dans la presse, une réaction des alliés
rousseauistes puis... rien. Si : les panneaux relatifs aux cambriolages et
aux incivilités ont disparu. Les panneaux qui concernaient l’action de la
municipalité ont disparus. Il ne reste que ceux qui concernent le Conseil
Général, ceux relatifs à la vitesse et la traversée de la ville relevant de ce
dernier puisque la rue Etienne Marcel relève de ce dernier. C’est vous dire que
les problèmes des Forges ne sont pas prêts d’être résolus. Normal, penserons
certains, les ayant entendu lors du dépouillement des dernières élections
présidentielles : les Forges votent pour Marine (LE PEN)... N’est-ce pas
M. T. ?
Maintenant, qu’aurait fait le MoVie s’il avait élu ?
Déjà, le maire aurait reçu, avec
l’adjoint à la voirie et celui à la sécurité, les auteurs de cette pétition
pour étudier ce qui peut être fait ensemble. Et rapidement fait.
Pour la sécurité routière, si
l’on ne peut agir sur le passage des camions dans les rues Etienne Marcel et
Eugène Pottier, on peut mettre en oeuvre, avec les Conseils Général et Régional,
pour un futur que je n’espère pas lointain, une déviation évitant la ville (par
l’autoroute ou par la construction d’une route suivant cette dernière). Pour ce
qui concerne la municipalité, l’on pourrait modifier les entrées des écoles, à
commencer par celle de l’école Claude Têtard, la mettant le plus haut dans la
rue de la Convention. Pour celle de la rue Eugène Pottier, un aménagement de
l’entrée pourrait-être fait, un peu comme une desserte (la place est faible
mais c’est possible).
Pour la sécurité des biens et des
personnes, l’on ne peut mettre un policier dans chaque rue. Une caméra de
surveillance ne servira à rien. Mais l’on peut demander aux policiers,
municipaux ou non, d’effectuer des rondes plus fréquentes. Puis de créer des
postes, bénévoles si possible, de “citoyen-gardien”, en charge d’être le
référent d’une rue ou de plusieurs, tant en termes sociaux que de salubrité et
de sécurité. En fait, institutionnaliser le rôle de voisin Une idée à creuser
que j’avais déjà présentée à quelques amis et sur laquelle je reviendrai.
Mais, pour l’heure, les habitants
des Forges n’ont obtenu qu’une chose : celui de laisser leurs panneaux sur
les barrières de sécurité...
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