Etrange... La réunion de trois
députés, de tendances différentes mais appartenant à même mouvance (un
socialiste frondeur incertain de son avenir, un écologiste des beaux quartiers
appartenant à l’une des multiples branches d’une idée politique et un
communiste bourgeois, tous “de gauche”) se sont réunis à Vierzon hier soir. La
presse nous avait prévenus : c’est
une réunion ouverte à tous mais fermée à ceux qui ne sont pas de gauche ou
reconnus comme tels. Si vous êtes de droite ou du centre, comme moi, passez
votre chemin ! Mais il était inutile d’y aller pour savoir ce qui allait se dire : rien. On enfonce des
portes ouvertes, on dit que l’on n’est pas d’accord avec le président HOLLANDE
mais on marchera à la baguette dès qu’il sifflera la fin de la récréation aux
prochaines élections départementales (les ex-cantonales), sauf à prendre le
risque de ne pas être élu et de gagner l’oubli. Ou de traverser le désert. Les
plus sarcastiques de mes lecteurs me répondront : comment peux-tu le
savoir puisque tu n’y étais pas ? Tout simplement parce que certains de
mes amis y étaient et ont écouté et que la presse s’en est faite l’écho. Et l’écho du vide est assourdissant de
silence... De silences...
Permettez-moi de vous replonger
dans un passé pas si lointain, lors des dernières élections municipales. Sur la
plupart des affiches et tracts du candidat Nicolas SANSU, le nom du Parti
Communiste Français était discret, dans certains cas inexistant, privilégiant
soit celui des forces de gauche, soit celui du Front de Gauche. Mais ces
élections, puis celles des européennes ont sonné le glas de ce parti du passé,
aussi démocratique que le F.N. L’expérience MELANCHON tourne court. Et l’on
peut prêter beaucoup de défauts à Nicolas SANSU mais il a aussi des qualités.
Notamment politiques. Il sait que s’il lie son avenir au P.C.F., il ne peut
plus que viser la direction du parti, voire un secrétariat d’Etat si le P.S.
l’emporte et que le Front de Gauche se montre fort et docile avec lui. Mais il
sait que cela relève de plus en plus de l’utopie. Et comme il est loin
d’appartenir aux idéocrates communistes, plutôt aux gauchistes opportunistes,
il sait que son avenir peut se jouer dans un nouveau parti plus socialiste que
démocratique, misant sur l’éclatement prochain du P.S. entre socio-démocrates
d’une part et socio-stalinistes d’autre part.
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