Les articles que je classe dans la série “Un peu de moi” n’ont aucune connotation politique. Ils appartiennent tout simplement à aucune autre catégorie de ce blog ou d’un autre que j’ai pu animer ou anime encore et à aucun projet. Ou tout au moins celui-ci n’est-il pas encore né. C’est juste un besoin de témoigner. D’écrire.
Saint-Chef |
Bon, j’pourrai t’en citer des tas
mais là, maintenant, j’ai choisi de n’t’en divulguer qu’un. De te faire part
d’une séance d’onanisme culturel (si tu n’sais pas c’que ça veut dire, t’as
qu’à chercher dans le dictionnaire, tu sais, le gros livre que tu mets en
évidence dans c’qu’y t’sert de bibliothèque pour masquer tes bouteilles de
pastis à ta bourgeoise) : j’ai été en pèlerinage... Oh ! Pas à
Lourdes, à Fatima des planchers ou à Sainte-Thérèse-de-tes-yeux !
Non : à Saint-Chef.
C’est où, Saint-Chef ? En
Isère, dans le Dauphiné, pays méconnu de nos pays (au sens “compatriote de nos
clochers”), capitale du gratin du même nom, de la Chartreuse (à boire avec
modération si on est un bégueule ou une mijaurée ou sans si on est un mec ou une
nana qui sait vivre) et du Saint-Félicien.
Profitant d’un déplacement
professionnel à Aix-en-Provence, j’me suis dit qu’il fallait que j’aille rendre
hommage au Grand Homme que le succès à porté aux nues pendant que nos
politiques et pseudo-intellectuels le balayaient sous l’tapis. Fin de formation
le vendredi, à 14h30, juste après le digestif (en réunion, on appelle ça la
conclusion : c’est plus propre, à c’qu’il parait) et cap sur ce lieu
méconnu. Arrivée à 20 h dans un p’tit hôtel de campagne que les normes
fermeront parce qu’il manque une indication sur la composition de la peinture
des murs, que la largeur de la porte de derrière n’est pas de 105 cm , qu’il n’existe pas
d’ascenseur ou, à mon avis, parce que le patron a oublié de préciser que son
établissement est interdit aux cons, dîner sympathique pour ne pas écrire
copieux et de grande qualité sans étoile mais arrosé d’un petit vin local qui
mérite le détour gustatif, une nuit de sommeil et départ, le lendemain matin, pour
Saint-Chef, à moins de 10 km
de là.
À même pas dix heures, j’débarque
dans le village et j’entame mon pèlerinage pédestre : visite du modeste
musée qui Lui est consacré (deux pièces à peine : modestes mais elles ont
le mérite d’exister), échanges avec l’homme qui sert de conservateur, plus
bénévole passionné qu’employé rémunéré, achat d’un livre écrit par l’une des
filles du Grand Homme, d’un mug (ou chope en berrichon), visite de la place qui
lui est dédiée, où trône encore l’école communale qu’Il a connu, descente de la
rue principale menant à un distributeur automatique de fraiche en panne, montée
vers la tour du Poulet et recueillement laïque sur Sa tombe. Comme d’autres
pélegrineux, je lui abandonne quelques pièces que les enfants du village ou le
cantonnier ramasseront sans doute et retour dans le bourg pour déjeuner à la
Taverne Rustique, haut lieu culinaire que le Grand Homme, invité en son temps à
la table du président MITTERAND et déjeunant ou dinant régulièrement avec des
illustres comme Robert HOSSEIN, Albert COHEN ou tant d’autres (BEYONCE ?
Non...), appréciait. Je termine là mon pèlerinage.
J’ai oublié de vous dire son
nom ? Sans doute l’ais-je fait exprès... J’apprécie tant son œuvre, que
tout le monde peut lire mais que chacun peut comprendre différemment que je
réserve son patronyme pour la fin, comme un dessert ou un alcool de fin de
repas, de fin de plaisir. Ce Grand Homme était et est encore, pour moi comme
tous ses aficionados, Monsieur Frédéric DARD, alias SAN ANTONIO.
Bravo
l’artiste !
Et merci.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire