On vote dans une semaine pour
élire nos représentants d’une énième couche du mille-feuille administratif
français. Plus exactement, nous allons élire les bénéficiaires d’une rente à durée
déterminée pour quelques privilégiés : ceux que leurs partis ont
décidés.
Je n’aurais jamais cru écrire ce
texte il n’y a ne serait-ce que quelques mois mais les réponses que je trouve à
mes questions sont tellement désabusées ou réalistes ou les deux que je ne peux
que le faire aujourd’hui.
Les idées tout d’abord. Bien que je n’ai reçu qu’une seule
profession de foi, qui tient plus du tract publicitaire que d’un document
sérieux, je n’ai trouvé que beaucoup de bonnes idées dans toutes les listes.
Mais, soit nos candidats à rente vivent
dans le monde des Bisounours, soit ils nous prennent pour des... Je penche
plutôt pour la seconde solution. Aucun ne dit comment il va financer ces
“bonnes idées”. D’un côté, l’Etat tente de faire des économies pour relancer
l’emploi, d’un autre les candidats à rente nous disent comment on va dépenser
ce qu’on n’a pas. Moi qui ne les prends pas pour ce pour quoi ils nous prennent
(j’adore ce type de phrase alambiquée à souhait), je pense plutôt qu’ils ne
feront pas mieux, ou à peine, ou pire, que l’équipe sortante candidate à son
renouvellement. Ah ! Si ! J’oubliais les solutions des partis
extrêmes (extrême gauche, communistes et nationalistes) : ils ont la
solution, plus exactement leurs solutions. Des boucs émissaires.