Que j’ai aimé cela ! Que je
l’ai pratiqué tant et tant de fois ! Que je le pratique encore...
Parfois...
De ci, de là, chez des amis, dans
les cafés, dans la rue, sur des blogs, dans la presse, version “courrier des
lecteurs”, sur les réseaux sociaux, les français s’expriment. Que dis-je ?
Les humains s’expriment (les français n’ont pas l’apanage de la révolution).
Bien. Au moins, c’est que la démocratie existe. Partiellement.
Révolution : art de changer de maître. Les vrais révolutionnaires sont morts. |
Toutes ces expressions, qui
poussent parfois jusqu’à le faire dans la rue, sont ce que j’appelle des “révolutions de comptoir”. Je n’ai rien
contre, bien au contraire. Même pour dire ou défendre des inepties (à mes yeux,
mais ça peut changer), je suis pour que cela se fasse. Mieux encore, pour citer
VOLTAIRE : “Je ne suis pas d’accord avec vous mais je me battrai pour que
vous le disiez”. Sur le plan national, le cas d’Eric ZEMMOUR en est le dernier
avatar : je ne suis pas d’accord avec lui (du moins, sur la majorité de ce
que j’ai écouté de lui, de ce qu’il a dit, pas de ce qu’on lui prête) mais je
suis heureux qu’il puisse le dire. En cela, je rejoins un autre
“révolutionnaire” : Daniel COHN-BENDIT. Maintenant, si j’étais choqué de
ce qu’il dit et écrit (en partie, oui), libre à moi de porter plainte contre
lui. Et que ses détracteurs le fassent mais ne demandent pas à ses employeurs
(I-TÉLÉ, RTL, ...) de l’interdire d’antenne. Ou alors, c’est le retour de la
censure, déjà de plus en plus forte, à mon avis, par rapport aux années 80.
Localement, on retrouve cette
forme de censure sur des blogs, dans la presse, sur les réseaux sociaux :
les rédacteurs en chef ou assimilés de ces supports font ce qu’ils veulent,
publiant ou excluant qui bon leur semble. Mais mettant également en avant qui
bon leur semble. Alors, est-on libre ? Nos idées le sont-elles
également ? Vaste débat... J’en veux pour preuve l’affaire du magasin
MYRIAM OPHELIE. A l’origine, selon ce que j’en sais, il n’y a qu’un conflit
entre un propriétaire et sa locataire, suite à une infiltration d’eau. Un
litige qui devrait se régler à l’amiable, via les assurances, à tout le moins
par décision de justice en référé, c’est-à-dire par décision de justice sous
quinze jours, sous réserve que celle-ci soit saisie. La mairie, la communauté
de communes et la SEM TERRITORIA, dont on ne peut me prêter aucune
complaisance, ne sont donc pour rien dans ce débat. Ce qui ne m’empêche pas de
penser qu’ils pouvaient y mettre leurs nez. Ce qu’ils semblent avoir fait
depuis, si j’en crois les dernières informations en ma possession. Aussi, si
MYRIAM OPHELIE arrête son activité à la fin du mois, je ne pense pas que cela
sera pour cette seule cause là, cause qui arrive bien à propos pour mettre en
valeur Nadia ESSAYAN. De là à penser que...
La démocratie existe. Imparfaite,
peut-être, mais elle existe. Pas pour tout le monde. Les communistes, les
frontistes, les zadistes et les anarchistes ne le pensent pas, réclamant, pour
les uns, plus de parlementarisme (un retour aux 3ème et 4ème
républiques ?), pour les autres plus de référendums et de “démocratie
participative” (la sortie du weekend : un ou plusieurs votes, avec
conflits à prévoir sur l’art et la manière de poser la ou les questions) ou...
autre chose sans savoir quoi (ce que je réprouve le plus : le vote blanc,
avec les “je ne veux plus ça”, “je ne veux plus eux”, “je ne veux pas de ce que
vous proposez” et “je ne veux pas vous” sans pour autant proposer quoi que ce
soit et proposer quelqu’un pour le faire ou pour le faire eux-mêmes). Un de mes
amis, pourtant démocrate convaincu, issu du MoDem avant sa “sclérotisation
juppéïste” sous peine de décès avec agonie, en vient même à souhaiter, par
plaisanterie, le retour à la monarchie...
En fait, je crains d’être un révolutionnaire : je ne vis pas de la
politique, je suis juste un citoyen qui croit que l’on peut changer le monde
par notre démocratie, même imparfaite, qui s’est présenté par deux fois aux
élections parce qu’il n’a pas trouvé, localement, de personne capable de porter
ses idées. Et souvent même de porter leurs propres idées. Pourvu que je ne
tombe pas sous le couperet de la guillotine...
Il y a du vrai dans votre papier.
RépondreSupprimerVous osez y aborder le sujet des blogueurs qui se veulent influents, qui publient ce qu'ils veulent, en excluant tout contradicteur.
Le vôtre est critique, mais sait ne pas tomber dans le dénigrement. Il reflète un raisonnement politique construit.
Et il n'est pas encombré de publicités, dans le but de compléter vos revenus.
On voit aussi que vous aimez votre ville, alors que d'autres se repaissent de photos, sur l'état des trottoirs vierzonnais, sur l'église Saint-Eloi, sur une future improbable sandwicherie, sur les magasins fermés, sans jamais se soucier du mal qu'ils peuvent faire, et sans jamais rien proposer de vraiment constructif.
Prenons l'exemple de la vidéoprotection, apparemment réclamée par les commerçants.
Et bien pour "aigritude", les caméras de surveillance, c'est le cinéma du pauvre. Et c'est inutile.
Maintenant, pour les solutions alternatives efficaces, c'est le grand vide.
Ou alors, Z'ont peur d'être eux-mêmes filmés en train de prendre les autres en photos.