“Vierzon, ce n’est quand même pas
Chicago ou La Courneuve !”. Qu’est-ce que j’ai pu l’entendre pendant la
dernière campagne des municipales, quand j’étais le seul à demander un système
de vidéoprotection active. Pour être honnête, je l’ai surtout entendu parmi les
votants dits “de gauche” (à Vierzon, la majorité : 3 listes sur 5, avec
Nicolas SANSU, Jean ROUSSEAU et Régis ROBIN). Et aujourd’hui, tout le monde
reprend l’idée. Même le maire, pourtant si opposé à cette méthode qui a fait
ses preuves. Cela étant, il parle juste de mettre une ou deux caméras passives
sur la ville : une dans la rue du Maréchal Joffre, histoire de faire taire
les commerçants, du moins ceux qui sont encore là, et une autre au Forum,
histoire de rassurer les vierzonnais. Des hochets.
Vierzon n’est ni Chicago, ni La
Courneuve. Ce n’est pas non plus Marseille. Mais ce n’est tout de même pas une raison pour ne rien faire. Ce qui se
passe aujourd’hui. Mais ça ne date pas d’hier. J’en veux pour preuve un
fait personnel : l’agression de mon beau-fils (13 ans alors) et de sa
petite amie du moment il y a deux ans, avec coups, blessures et vol de
portable. Une plainte a été déposée, l’auteure a été arrêtée, d’abord par les
parents des deux enfants, puis par la police, les complices identifiés, du
moins en partie, et puis... rien ! Ce doit être une habitude...
Cette fois-ci, nous ne sommes
plus dans les cambriolages, toujours aussi fréquents à Vierzon même si la
presse n’en parle pas (la meilleure source : les assureurs de la ville),
plus dans les agressions : nous sommes dans les affrontements ! Ici
entre des membres de la “communauté des gens du voyage” (en français, donc sans
langue de bois : Roms, Yéniches, Manouches, Gitans, ...) sédentarisés et
des martiniquais nouvellement vierzonnais. A ce que j’ai appris, un peu par la
presse, beaucoup par des témoins : des échanges d’insultes, puis de coups,
jusqu’à la sortie d’armes blanches. L’action se poursuivra jeudi soir (le 4),
avec une jeune rom blessée d’un coup de serpette. A part ça, tout va bien à
Vierzon...
“Tout va bien, je vais bien” dois
chanter Nicolas SANSU. Histoire de se convaincre. Histoire de nous convaincre.
Il faut dire qu’il agit (si, si : ne souriez pas, Nicolas SANSU agit pour
la sécurité des vierzonnais comme François HOLLANDE agit contre le chômage,
avec le même succès). Son action ? Ses
actions ? Quatre : envisager de poser des caméras passives à Vierzon
(j’ai écrit envisager : rien n’est décidé, tout juste pensé...), faire une pétition pour demander des
policiers (il serait l’auteur de la fameuse pétition qui circule chez
quelques commerçants), se faire détacher,
pour quelques jours, quelques policiers
supplémentaires du commissariat de Bourges et écrire au Ministre de l’Intérieur. Il y a des moments, je me pose la question si Nicolas SANSU ne
prend pas les vierzonnais pour des cons. Déjà parce qu’il est le premier officier
de police judiciaire de la commune. Ensuite parce qu’il peut mettre en place un
système de vidéoprotection active (des caméras qui ne se contentent pas d’enregistrer, des
caméras avec un homme qui regarde, donne l’alerte aux services de sécurité et
qui peut intervenir vocalement ; ce que je veux, ce n’est pas seulement
que l’on retrouve l’agresseur, ce que je veux, c’est que l’on empêche
l’agression). Enfin parce qu’il dirige la police municipale,
reléguée aujourd’hui à la distribution des PV. Maintenant, on peut réclamer une
“fête du vivre ensemble”... Cela ne rassura personne mais ça fera bien dans les
médias.
Vierzon n’est pas Chicago, La
Courneuve ou Marseille mais il peut le devenir si le maire ne fait rien. Alors,
Nicolas, même si je n’ai jamais voté pour toi, te reprochant ton manque de
démocratie, inhérent à ta formation politique, comme je n’ai jamais voté pour
François HOLLANDE, il importe que tu réussisses enfin quelque chose :
comme tu as manqué l’emploi, essaie la sécurité. Parce qu’autrement, en 2020,
le maire, ce ne sera plus toi, pas moi mais Bruno BOURDIN, chef de file du F.N.