Depuis que la majorité municipale a présenté le
projet de réalisation d’un Conservatoire à Rayonnement Intercommunal de musique
à Vierzon, son opposition a constamment voté CONTRE. Compte-tenu des débats qui
se sont déroulés jusqu’ici –et qui, je le crains, continueront- et des propos
malheureux et surtout faux qui ont été tenus, il m’apparait nécessaire
de préciser notre position sur ce dossier.
Premier élément, un fait incontestable et
incontesté PAR TOUS : notre actuelle école de musique est devenue inappropriée
à son usage.
Second élément : notre école de musique n’est
pas fréquentée que par des vierzonnais, son aura dépassant (et c’est heureux)
les frontières de notre ville.
Il nous apparait donc, À TOUS, qu’il nous faut une
nouvelle école de musique ouverte au plus grand nombre, répondant déjà aux
attentes des vierzonnais utilisateurs ou possibles utilisateurs de ce service
et aux habitants des communes, limitrophes ou non, porteurs de ces mêmes
désirs. En conséquence, il est
nécessaire, indispensable, que ce projet ne soit pas porté par la seule
ville de Vierzon et à ses seuls contribuables mais par la Communauté de
Communes de Vierzon-Sologne-Berry. Voilà déjà pour le maître d’œuvre du
projet.
Sur le projet en lui-même.
Tout comme le Maire et son adjoint à la culture,
j’aimerais que Vierzon soit dotée d’un Conservatoire de Musique. J’aimerais que
Vierzon soit dotée d’une salle de spectacle pour les amateurs de musique
classique. J’aimerais que Vierzon soit dotée d’un opéra. J’aimerais que Vierzon
soit dotée, pourquoi pas, d’un Zénith. Mais il faut se rendre à
l’évidence : Vierzon compte moins de 27 000 habitants et sa
communauté de communes, même si l’on y ajoute les deux autres un temps
pressenties, ne dépasse pas les 50 000. Et s’il en était :
pourrions-nous supporter le poids financier de tels investissements et de son
corollaire, le coût de fonctionnement ? NON. Oui à une nouvelle école de musique, non au projet de Conservatoire à
Rayonnement Intercommunal en l’état.
Sur le lieu enfin.
Fermer une école, même en réduire sa taille, a
fortiori quand il s’agit d’un collège ou d’un lycée technique est une erreur.
UNE FAUTE. Grave.
A court terme, le choix peut paraître
économiquement profitable. A moyen et long termes, c’est une grave erreur, UNE
GRAVE FAUTE (bis repetitae voulu) politique, économique et sociale.
Difficilement quantifiable puisqu’il s’agit d’un avenir manqué mais certain. Et
Vierzon a suffisamment laissé passer des chances de développement sans en
perdre de nouvelles. Qu’une partie des locaux
du lycée technique Henri Brisson soit inoccupée ou partiellement
inoccupée est un fait. Mais de là à le réduire, NON. Il appartient aux pouvoirs
publics nationaux, régionaux, voire locaux de créer de nouvelles formations
propres à répondre aux attentes des collégiens, lycéens, étudiants et des
adultes en reconversion professionnelle, actuels ou futurs. Mais aussi aux
attentes des entreprises, présentes ou à venir, toutes potentiellement
créatrices d’emplois. Et je passe sur les difficultés de parking, le coût déjà
prohibitif du projet, probablement bien deçà de ce qu’il sera au final, et la
concentration géographique du lieu choisi. D’autres auraient pu être retenus,
comme le B3 ou la friche Renault, voire plus loin encore par rapport au centre
ville de Vierzon. Il n’en a rien été. Dommage.