Il y a toujours quelque chose de
comique dans le jeu de nos politiciens... L’un des derniers gags de cet
ex-grand parti politique est l’appel pathétique de Benoît HAMON, candidat du
Parti Socialiste, à Jean-Luc MÉLENCHON, leader des insoumis autoproclamés, pour
la plupart bourgeois bohêmes (N.D.L.A. : selon les sondages, la majorité
des plus défavorisés d’entre nous se tourne soit vers l’abstention, soit vers
Marine LE PEN, mais pas vers ces insoumis), à se ranger derrière lui. Le plus
amusant est qu’il n’envisage pas du tout l’inverse...
Aïe, aïe, aïe... |
Pourtant, comment Jean-Luc MÉLENCHON
pourrait-il se ranger derrière quelqu’un qui a profité de l’appareil du P.S.
pour s’élever jusqu’au rang de ministre avant de savonner la planche de celui
qui l’a nommé (N.D.L.A. : François HOLLANDE), participant au mouvement des
frondeurs, cohorte d’élus socialistes opposés au Président de la République et
à son équipe mais rentrant rapidement dans le rang à l’approche de chaque
élection, de peur de perdre l’investiture (le cas de Yann GALUT en est une très
belle illustration). Si Benoît HAMON avait été courageux, il aurait fait ce que
Jean-Luc MÉLENCHON et Emmanuel MACRON ont fait : il aurait quitté le Parti
Socialiste, créé un parti politique et tenté de se faire élire. Il ne l’a pas
fait mais a ravi les primaires socialistes de 2017, s’appuyant sur l’aile
gauche de ce parti, déjà séduite par la démarche du tribun socialo-communiste.
Le problème est que cette victoire n’est pas propice à l’union : quand on
gagne sur l’un des extrêmes, on est immanquablement condamné à la chute.
L’unique victoire est au centre, tantôt plus ou moins à droite, tantôt plus ou
moins à gauche. Pour le coup, son aile droite rejoint Emmanuel MACRON ou l’abstention.
Son aile gauche, peu séduite par l’homme qu’il est face à la faconde de
Jean-Luc MÉLENCHON a déjà rejoint ce dernier, plus sûrement dans l’anonymat des
urnes.
Je ne sais pas ce que sera le
résultat des votes des 23 avril et 7 mai prochain mais je doute que le Parti
Socialiste lui survive. Immanquablement, il y aura scission, si ce n’est pas
dans les textes, il l’est déjà dans les faits. Il ne devra sa survie, aussi
moribonde que celle du P.C.F. d’aujourd’hui, avalé par les insoumis, qu’à son
tissu d’élus locaux jusqu’à l’avènement d’un leader que je ne vois pas. Il
rejoindra en cela le pâle successeur de l’U.D.F., l’U.D.I., et, dans une
moindre mesure, Les Républicains. Requiescat in pace.