Une question provocante, soit,
mais que je me pose depuis les sorties médiatiques de MM. MARTINEZ, MELENCHON
et CAZENEUVE, respectivement secrétaire général de la C.G.T., syndicat et bras
armé du moribond P.C.F., pour le premier, fondateur du Parti de la Gauche et
candidat aux élections présidentielles après avoir soumis l’agonisant P.C.F.
pour le second, et premier ministre d’un quinquennat en fin de vie, pour le
troisième. Les trois se retrouvent pour dénoncer une clause spécifique de plus
en plus présente dans les marchés publics : la “clause Molière”.
Molière |
Qu’est la “clause Molière” ?
Un article
particulier de certains appels d’offres publics demandant à ce que tous les
intervenants d’un chantier parlent français. Le motif déclaré est la
sécurité, la protection physique de chaque opérateur intervenant. Les trois
personnages précités dénoncent cette clause comme étant un frein à la libre
circulation des hommes dans l’espace européen, déclarant ouvertement que cette
clause relève du protectionnisme. Peut-être... Sûrement... Mais efface-t-elle
pour autant le premier motif, celui de la sécurité ? Non. Sur tous les
chantiers, nombre de directives s’échangent oralement. Que faire si les
intervenants ne se comprennent pas ? Déjà que, même en parlant la même
langue, certains arrivent à ne pas se comprendre, alors si les langues sont
différentes... Il serait temps que dans notre pays, pour des raisons de
sécurité mais aussi d’égalité, tous les intervenants agissant en France
partagent les mêmes règles, de sécurité comme de droit.
Alors soit, si la clause Molière est une mesure de protection des salariés pour la
sécurité, elle peut également être interprétée comme une clause Corneille
(N.D.L.A. : selon certains exégètes, Corneille aurait écrit toutes les
pièces de Molière, se refusant à mettre son nom sur des comédies, pourtant pas
si légères que ça) les protégeant contre
le chômage en permettant à leurs employeurs d’obtenir ces marchés, marchés
pour autant pas fermés si les intervenants respectent des règles de
communication, de langue, communes à tous.