Au départ, l’idée était bonne.
Pour une fois, les personnes qui se réunissaient dans la rue, sur une place, le
faisaient pour parler de leurs vies, pour échanger des idées. Une nouvelle forme
de l’Agora des grecs de l’Antiquité. Malheureusement, les “casseurs”,
autoproclamés “artistes” ou “anarchistes” alors qu’ils ne se soucient que de
détruire, à commencer par eux-mêmes, se sont vite invités à ces réunions
informelles. Puis le Parti Communiste, le Parti de Gauche, le Nouveau Parti
Anticapitaliste, la C.G.T. et toute la nomenklatura de ces organisations, à la
recherche d’un nouveau souffle et surtout de nouveaux revenus, se sont invités,
puis se sont imposés sur l’Aréopage de ce mouvement informe, sans structure et
sans pensée unique, à l’origine. Vierzon n’a pas échappé au mouvement puisque,
selon la presse, une soixantaine de personne s’est rassemblée, debout mais pas
toute la nuit, sur le parvis de la cathédrale industrielle vierzonnaise,
l’endroit le plus honni de son vivant et le plus regretté depuis sa mort, le
bâtiment B3 de l’ancienne Case ou Société Française pour les plus anciens
(c’est curieux cette habitude française, voire humaine, de mettre aux nues
longtemps après leur disparition les personnes et les idées, quelquefois les
lieux, qui étaient refusées de leur vivant ; une forme d’idéalisation
post-mortem, peut-être...). Pourquoi faire ? Parler ? Echanger ?
Ecouter les tribuns des partis récupérateurs ? Les “organisateurs” de
cette manifestation ont même été jusqu’à refuser à l’auteur de Vierzonitude de
parler de leur récupération s’il n’y venait pas lui-même. Au moins est-il
invité. Ou plutôt convoqué... Pour ma part, je n’étais ni l’un, ni l’autre.
Mais un démocrate n’est pas le bienvenu. A mon avis, un républicain, un
nationaliste, un socialiste, voire même un citoyen non plus. Nuit Debout, à
Vierzon ou ailleurs ? Une nuit qui fait, pour plagier Jacques CHIRAC,
pschitt...